Zoom sur les cartes scolaires vintage des Editions Rossignol

Je vous ai parlé il y a quelque temps de mon addiction pour les anciennes cartes scolaires. J’en ai trois à la maison : une sur le continent américain, une historique sur la Guerre de Cent ans et les pérégrinations de Jeanne d’Arc, et une sur la côte française méditerranéenne. J’en chine d’ailleurs régulièrement (à retrouver sur le compte Instagram : les_bidules_de_zoe ou sur la Page Facebook) !

Je crois que cet engouement est lié à mon enfance, car je suis fille d’enseignements et j’ai vécu une dizaine d’années dans une école primaire, dans le logement de fonction qu’occupaient mes parents. Le week-end, je jouais dans la cour de récré avec mes copines, privatisée rien que pour nous, ou dans les couloirs de l’école les jours de mauvais temps. Il faut dire qu’on y a passé des heures infinies. J’explique ainsi cette passion dévorante qui a tendance à envahir les murs de ma maison.

Encadrées sobrement, ou simplement accrochées par les œillets dont elles disposent parfois,  les cartes géographiques constituent un élément de déco vintage et atypique. Celle que je vous présente ici est estampillée Éditions Rossignol. Saviez-vous que ces éditions ont apporté un bouleversement dans la pédagogie de l’enseignement primaire, au lendemain de la Libération ? C’est dans le petit village de Nalliers, dans la Vienne, où André et Madeleine Rossignol enseignent, situé sur les bords de la Gartempe, que naissent en janvier 1946 les Éditions Rossignol. Départ modeste, mais réussi. Puis elles s’installent à Montmorillon en 1953. En quelques années, elles prennent de l’ampleur, pour déboucher sur une production éditoriale, prestigieuse. Quel(le) instituteur ou institutrice n’a pas un jour utilisé une de ces fameuses cartes ? Les raisons de ce succès s’expliquent par l’importante faculté créatrice du couple. De 1950 aux années 70, près de 18 millions d’élèves et plusieurs dizaines de milliers d’enseignants que les images Rossignol vont ravir, former, occuper mais jamais ennuyer… Ça vous rappelle de bons souvenirs ?