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OCCITANIE - Lutte contre le terrorisme : l’étrange sortie sécuritaire d’Hussein BOURGI (PS)

Communiqué de Gilles Ardinat, conseiller régional FN/RBM.Réagissant sur sa page Facebook au meurtre atroce…

Communiqué de Gilles Ardinat, conseiller régional FN/RBM.

Réagissant sur sa page Facebook au meurtre atroce du prêtre de Saint-Etienne-du-Rouvay (Seine maritime), Hussein Bourgi, Secrétaire départemental du parti socialiste de l’Hérault, s’est montré favorable à une politique anti-terroriste pour le moins surprenante.

Prenant le contre-pied du PS, M. Bougi a invité le gouvernement à « monter en gamme et en puissance dans sa lutte contre le terrorisme », ce qui sous-entend que les mesures prises jusqu’à présent (par MM. Valls et Hollande) étaient insuffisantes. Il a ensuite égrené des propositions draconiennes visant à « anéantir les terroristes sur le sol national » en prenant pour référence la politique américaine post-11 septembre. M. Bourgi souhaite notamment l’instauration de la loi martiale (ce qui signifie un régime d’exception où l’armée se substitue au pouvoir civil) et l’emprisonnement préventif des individus « fichés S » (peut-être sous la forme de Guantànamos régionaux?).

Dans son communiqué, le chef de file des socialistes héraultais ne s’inspire pas uniquement de George Bush. En effet, Hussein Bourgi a très largement repris à son compte des propositions faites depuis de nombreuses années par le Front national : « rétablissement de la « double peine » et expulsion systématique de tout étranger ayant commis un crime ou un délit sur le territoire national » ; fermeture des mosquées clandestines ou radicales ; mise en place de la perpétuité réelle ; armement des polices municipales (on se souvient des cris d’orfraie de la gauche lorsque Robert Ménard avait pris cette décision à Béziers) ; embauche massive de policiers et de soldats ; vaste plan de construction de prisons. En outre, il attaque indirectement la politique pénale de Christiane Taubira en exigeant la « suppression des autorisations de sortie, des bracelets électroniques et des remises de peine ». Toutes ces propositions figurent dans le programme de Marine Le Pen. Certaines ont été réitérées très récemment par nos députés (Gilbert Collard et Marion Maréchal-Le Pen).

Ce florilège sécuritaire a de quoi laisser sceptique tant il est en contradiction avec la politique menée par les socialistes au sommet de l’Etat. En effet, M. Bourgi n’est pas un simple sympathisant PS qui partagerait un coup de gueule avec ses amis sur FB. Il est responsable départemental de l’Hérault, une des principales fédérations de France. Il est probable que sa déclaration tonitruante n’est qu’un plan de communication visant à redorer l’image piteuse du PS en recyclant, de manière maladroite, le programme du FN. Mais s’il s’agit d’une démarche sincère, M. Bourgi doit en tirer les conséquences et quitter ses fonctions : on ne peut pas être cadre d’un parti et en critiquer ouvertement la politique.

S’il souhaite réellement en finir avec le laxisme judiciaire et rompre avec l’inaction criminelle de François Hollande, M. Bourgi peut d’ailleurs, comme beaucoup d’anciens électeurs socialistes, rejoindre le Front national, seul parti cohérent face au péril islamiste. Il pourrait à cette occasion aller au bout de son raisonnement et intégrer à sa réflexion les concepts-clés de souveraineté et d’identité indispensables à l’édification d’une France apaisée. 

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