Droit

La chasse à la passerelle

Au premier abord, vu les moyens déployés par la nouvelle municipalité , on est…

Au premier abord, vu les moyens déployés par la nouvelle municipalité , on est tenté de croire que la passerelle du port de marseillan plage est une espèce nuisible introduite dans le milieu marseillanais en toute négligence par l’équipe Méric.

Pourtant, rien ne présageait un tel acharnement envers cette réalisation. Au cours de l’année 2004, un comité de pilotage s’est réuni afin d’envisager la restructuration du port de la Plage. En effet, à cette époque, la municipalité Méric avait l’intention de rénover ses ports avec une réelle volonté politique d’axer le développement de la plaisance coté station balnéaire à l’inverse de ses prédécesseurs.
Pour cela, un « Questionnaire du Plaisancier » fut élaboré et distribué à l’ensemble des usagers des ports. Toutes ces précieuses informations recueillies ont servi de support pour l’élaboration de ce projet portuaire. Une véritable démocratie participative …

Après avoir présenté et voté à la majorité lors des conseils municipaux les différentes procédures du projet de la passerelle, un jury s’est constitué afin de recevoir et étudier les nombreuses propositions des entreprises intéressées. Il était composé d’élus de la majorité, des maîtres d’œuvres, d’élus de l’opposition et même du comptable municipal venu en observation. Après une longue délibération, le jury s’est orienté vers une entreprise basée dans l’Isère proposant l’infrastructure pour un montant de 847.000 Euros.
Cela ne voulait pas dire que le projet de la passerelle coûtait ce prix fort aux Marseillanais. Ce ne serait pas dire la vérité…

Depuis les années 80, les travaux portuaires sont payés exclusivement par le budget annexe des ports (dragages, pontons…) car devant l’augmentation des charges dans ce domaine, il devenait logique que les Marseillanais ne possédant pas de bateaux dans l’enceinte des ports du village, ne payent des dépenses qui ne les concernaient pas.

Du coup, l’impact financier de la récente rénovation du port de Marseillan plage (ainsi que celle de Tabarka) n’a engagé aucunes contributions directes de la part des Marseillanais. Seuls ont été mobilisé dans cette opération financière, le budget des ports et les diverses subventions des collectivités territoriales.

Mais le projet de la passerelle comportait une spécificité. Nous avons tenu compte à la fois l’idée de desservir la zone des déchets portuaires située sur la berge Est mais également de relier deux quartiers de Marseillan plage par un axé piétonnier en continuité de la promenade d’honneur.
Qui dit double utilité, dit double budgets ventilés !

Nous avons donc mis à contribution le budget des ports et le budget communal, chacun prenant à sa charge 50 % de la somme engagée. Procédure tout à fait réglementaire. Cette démarche ramenait le coût réel de l’infrastructure pour les maseillanais à un peu plus de 400 000 euros

Qu’en est il aujourd’hui ?

Pour faire simple, tout le monde est perdant dans ce nouveau choix municipal. Le fait de payer à l’entreprise concernée, une indemnité ou pénalité de 220 000 euros ht (soit 251.000 euro ttc) pour l’arrêt de ce chantier, montre bien d’une part, l’incohérence de l’action de la municipalité dont ses mêmes élus ont voté positivement avant les échéances électorales le commencement des travaux. Cela démontre aussi, que la répartition de cette créance n’est pas favorable aux marseillanais puisque le budget communal en supporte plus de 80 % et ceci sans compter les frais d’avocat à venir pour le protocole transactionnel. Le reste de la somme est bien entendu ventilé sur le budget des ports.

A voir une telle répartition financière, on se dit que les plaisanciers s’en tire bien.
Mais la situation n’est pas aussi réjouissante car après avoir entériné l’augmentation de 20 % par l’intermédiaire du comité de pilotage et du conseil portuaire pour l’amélioration des infrastructures portuaire de Marseillan plage, les usagers des ports se retrouvent, toujours pour 2009, avec cette augmentation prévue auparavant, plus 2 % envisagé au titre de l’inflation.
Tout ceci sans avoir réellement une passerelle à la fois tant décriée et si souhaitée.

Pour ma part, je ne suis pas convaincu de la version officielle pour l’annulation de cette passerelle. Mettre en avant les effets du chantier du lido dont les travaux étaient prévus bien avant le projet de la passerelle m’interroge. Pourquoi ces mêmes élus alors dans l’opposition, n’ont pas argumenté dans ce sens et voté contre au moment donné ?

Quand à la thèse du mauvais état des finances de la commune, jamais la charge financière de la passerelle n’a été mentionnée par la municipalité actuelle sur les deux budgets ?

Tirer à boulets rouges sur ce genre de projet d’aménagement de la station balnéaire, est une erreur fondamentale en matière de vision touristique. Je regrette ce choix d’autant qu’il aurait pu être évité en faisant preuve de bon sens.
Il est dommage que ces messieurs et mesdames les élus de la majorité n’ont pas siégé, comme il était prévu officiellement, dans le cadre du jury, ils auraient pu se faire une sérieuse idée sur l’utilité de cette réalisation novatrice.
Une absence de vision à long terme qui coûte cher aux contribuables Marseillanais.

Etienne patrick secrétaire Marseillan Bienthau

http://marseillanthau.canalblog.com

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