Entreprises

20 milliards d’euros pour le e-commerce au premier trimestre

Le e-commerce poursuit sa croissance. 20 milliards d’euros ont été dépensés en ligne par les Français ce premier trimestre, soit 14,6 % de plus que l’an dernier. Le drive, qui pèse 5 milliards d’euros, confirme aussi son succès, porté essentiellement par une clientèle familiale.

Encore des chiffres records pour le e-commerce

Le 18 mai, à Paris, la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad), présentait le bilan du e-commerce pour le 1er trimestre 2017. Elle regroupe 600 entreprises et 800 sites Internet. Sur cette période, les Français ont dépensé 20 milliards d’euros en ligne. Soit 14,6 % de plus que l’année précédente à la même époque. Dans un contexte marqué par le repli global de la consommation des ménages, les sites Internet B to C affichent une croissance de 7 %. « Ils maintiennent un bon niveau de croissance, sur la même tendance qu’en 2016. On ne constate pas d’effet négatif des élections sur la consommation via Internet ». L’analyse est de Marc Lolivier, délégué général de la Fevad.

Des secteurs en croissance

Parmi les dépenses des ménages, en particulier, le tourisme a constitué une « très bonne surprise ». La croissance de 14 % des sites des voyagistes succède en effet à une année difficile. La surprise est d’autant meilleure que ce marché représente environ 45 % du e-commerce.

Pour les sites du secteur B to B (dédiés aux professionnels) aussi, le trimestre a été fructueux. Le secteur a connu une croissance de 14 %. Elle est supérieure à celle de l’an dernier. « Le contexte est plus favorable avec la reprise de l’investissement des entreprises », commente Marc Lolivier.

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La banalisation de l’achat en ligne

Au total, sur l’ensemble du e-commerce, la croissance a été tirée par l’arrivée de nouveaux acheteurs. “Et surtout par l’augmentation de la fréquence d’achat et du nombre de transactions », poursuit le délégué général de la Fevad. 390 millions de transactions ont été réalisées sur le trimestre. Soit 20 % de plus par rapport à la même période de l’an dernier. Et sur le plus long terme, le nombre de transactions a quadruplé par rapport au premier trimestre 2010. L’évolution de l’ensemble des autres indicateurs, pour ce début d’année, confirme la trajectoire largement engagée. Elle marque la banalisation de l’achat en ligne.

Plus de cyberacheteurs

Tout d’abord, le nombre de cyberacheteurs a encore augmenté. Le baromètre de Médiamétrie pour la Fevad indique qu’ils sont 36,6 millions à avoir effectué des achats en ligne ce premier trimestre. Soit un million de plus qu’il y a un an. Cela représente plus de huit internautes sur dix. Et tout le monde est concerné. Même les populations a priori moins bien armées. Exemple, les seniors, achètent massivement sur Internet. Et à présent, chaque cyberacheteur achète au moins trois fois par mois. Ceci pour un montant moyen de 650 euros sur le trimestre.

Autre tendance déjà bien établie, la baisse de 5 % du panier moyen sur les douze derniers mois. Lequel passe sous la barre de 70 euros. Au premier trimestre 2010, il s’élevait à 73 euros. Une tendance dopée par les formules d’abonnements qui incitent à la multiplication des achats, et à des dispositifs comme le click and collect. « Le montant tend à se rapprocher de celui du panier du commerce traditionnel », commente Marc Lolivier.

Plus de cybervendeurs

Autre tendance en hausse, le nombre de cybervendeurs. La France, qui avait déjà franchi le cap des 200 000, en comptait 20 000 de plus qu’il y a un an, pour atteindre les 206 800 cybermarchands. Les cybervendeurs historiques continuent de tenir la tête des classements réalisés par Médiamétrie. L’institut d’études affiche un « top 15 global ». Il classe les enseignes en fonction de la fréquentation de leurs sites Internet. Et ce, quel que soit l’écran de l’utilisateur (mobiles, tablettes et ordinateurs).

Le site Amazon arrive largement en tête avec ses 23,5 millions de visiteurs. Trois quarts d’entre-eux y accèdent via un ordinateur. A l’inverse, au sein du palmarès, des enseignes comme Groupon, Vente-privée ou ShowroomPrivé voient arriver une majorité de leurs visiteurs via les smartphones et les tablettes. Et la bonne implantation des enseignes venues du monde physique dans le e-commerce se confirme. Avec la présence d’enseignes comme la Fnac, Carrefour, Leclerc, Leroy Merlin et Darty. Mais dans le palmarès consacré aux sites de voyages, la présence forte des acteurs de l’économie collaborative se confirme. Airbnb (site de location de logements entre particuliers) arrive en troisième position. Abritel (un concurrent) à la huitième position. Il est précédé du site de covoiturage Blablacar.

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Les drive pèsent 5 milliards d’euros

Les drive de la grande distribution font l’objet d’un autre palmarès. E.Leclerc Drive arrive en tête, avec 2 millions de visiteurs uniques par mois. Il est suivi par Auchan Drive, Carrefour Drive, Drive Intermarché.com et Courses-U.com. En arrière-fond de ce palmarès, un mode de distribution s’avère en plein boom. D’après les données Nielsen, spécialiste du management de la performance, le drive représente désormais près de 5 milliards d’euros de chiffre d’affaires annuel. Et sur le premier trimestre 2007, Nielsen observe une croissance de 9 %. Elle est portée par les nouvelles ouvertures et l’augmentation des achats des consommateurs. En France, un foyer sur quatre utilise le drive. Les familles sont en première ligne. Comme en témoigne le poids des repas pour bébé. Ils représentent près de 14 % du panier moyen du drive. Celui-ci pèse 68 euros, en moyenne.

L’ensemble du territoire est couvert

Cela fait dix-sept ans que le premier drive a ouvert ses portes, mais le véritable boom date d’il y a cinq ans environ, et la France compte à présent plus de 4 000 drive de diverses configurations (déportés ou accolés à un magasin). La très grande majorité (3148) d’entre eux sont des click and drive, équipés de pistes pour les véhicules et de bornes de retrait. L’ensemble du territoire est couvert. Logiquement, le taux d’équipement des magasins est proportionnel à leur taille : plus leur taille décroît, plus les drive sont rares.

Ainsi, les très grandes surfaces sont quasiment toutes équipées d’un drive, alors que les petits supermarchés de moins de 1 200 m2 ne sont que 12 % à en être dotés. Quant aux magasins situés dans des zones très urbaines, ils n’ont parfois même pas la possibilité physique d’en implanter, faute de place. Parmi les acteurs de la grande distribution, c’est le groupe Intermarché qui a déployé le plus de drive, en raison de la taille de son parc de magasins. Mais en termes de pourcentage de magasins équipés, c’est Leclerc qui arrive en tête, suivi d’Auchan, Cora et Carrefour.

Anne DAUBREE

Adaptation Web : DC

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