“A Montpellier, il y a des pépites musicales incroyables. Il faudrait plus de lumière pour ces gens-là”

Ils étaient 32 participants au départ et n’étaient plus que 8 en lice pour la grande finale.

A l’issue de la compétition d’hier, c’est Nina Bérard qui a été désignée gagnante. A la clé de cette victoire ? La possibilité de se produire pour un set complet de 45 min au Redline, une guitare électrique Fender offerte par Azéma et un shooting photo avec une photographe professionnelle.

“Cela fait 2 ans qu’on fait des concerts au Redline. Parmi les artistes que je programme, il y a des amateurs, mais aussi des professionnels, comme Aupinard, Nassim ou N3ms. Tous les artistes montpelliérains sont passés ici. En organisant ces soirées, je me suis demandée comment je pouvais réunir un maximum de personnes. C’est là que j’ai eu l’idée d’un concours, confie Hayrane, l’organisateur de ces soirées musicales. J’ai commencé par un concours de reprises, comme ça c’était accessible à un maximum d’artistes. J’ai repéré des talents un peu partout, autant des artistes qui se produisent que des gens qui font des karaokés chez moi à 2 h du matin !”.

Le concours de composition marque la 3e édition de la compétition. Une manière de pousser plus loin le défi, pour Hayrane. “Composer, c’est un autre niveau. Ca veut dire qu’il y a eu du travail en studio, un investissement financier, qu’il y a un vrai don de soi. Cela demande plus de rigueur. Et pour arriver à réunir les finalistes, chaque semaine du mois de mars, nous organisions une sélection où deux artistes étaient choisis par vote du public et étaient directement qualifiés en finale. Faire choisir deux artistes, cela permet vraiment de sélectionner celui qui a été le plus apprécié et pas seulement celui qui a ramené le plus de monde. C’est ce qu’il s’est passé pour les trois dernières soirées, ce sont des artistes venus sans personne qui ont le plus de vote, car ils étaient le choix n°2 de tout le monde”.

Au vu du succès de ses évènements, Hayrane espère “refaire d’autres soirées de ce type. Je pense que c’est un bon concept pour tout le monde. Ça ramène un public nombreux qui passe un moment sympa, ça offre une opportunité aux artistes, qui récupèrent d’ailleurs une captation vidéo et des photos de leur passage”.

Malgré le potentiel, à Montpellier, les soirées de ce type et les occasions de jouer sur scène pour les artistes émergents sont encore rares, regrette Hayrane. “Ces soirées, c’est du fait maison, mais ce serait vraiment une bonne chose que d’autres maisons le proposent. Depuis 2013, je vois beaucoup d’artistes talentueux, qui ont énormément évolué pour certains. A Montpellier, il y a des pépites incroyables. Il faudrait plus de lumière pour ces gens-là. Des scènes ouvertes régulières, il n’y en n’a pas beaucoup plus que 2-3 : le Delirium, le Salon des Indépendants et le Jungle Pub de temps à autre”. Hayrane souhaite en tout cas que son concept insuffle un dynamisme nouveau à la scène montpelliéraine.