Droit

AGDE - Conseil municipal de rentrée : toujours ce petit air de pipeau mais pas d’Ode à la Joie

Ce conseil municipal du 26/09 de la Ville d’Agde comportait un nombre de points…

Ce conseil municipal du 26/09 de la Ville d’Agde comportait un nombre de points à l’ordre du jour limité, mais a été l’occasion pour notre Maire de jouer de son instrument préféré : le pipeau.

Plusieurs sujets ont suscité des interrogations de la part de Fabrice MUR et Corinne SEIWERT, conseillers d’opposition.

La délibération sur l’intérêt général du projet de reconfiguration des infrastructures routières et de l’accès urbain de l’entrée de ville du Cap d’Agde a été l’occasion d’aborder à nouveau la question du financement de ce projet : réponse plus qu’évasive de notre Maire, mais la promesse d’un plan de financement détaillé avant la fin de l’année !

Quelques vagues précisions ont été apportées :

– de l’autofinancement (combien ? Pas de chiffres…)

– des ventes de foncier (quelle surface, à quel prix ? Pas plus de chiffres)

– des subventions : demandées certes, mais sans réponse à ce jour

– et sortie du chapeau du magicien D’Ettore : la vente de l’ancien palais des congrès

Toujours de belles promesses et de belles paroles…

Pour appuyer ses dires, notre Maire nous joue ensuite sa partition préférée sur la bonne gestion de la Ville dénonçant les chiffres parus dans le quotidien régional de ce jour et affirmant que les chiffres exacts sont ceux du comptable, référence ultime en la matière.

Les dépenses nettes de personnel ne représenteraient ainsi que 48.5% du total des dépenses réelles et non 56%.

Ci-dessous reproduit un extrait des chiffres issus des comptes du comptable et centralisés par son administration de rattachement, et qui corroborent les chiffres parus dans le quotidien régional

POURCENTAGE DANS LES CHARGES DE FONCTIONNEMENT CAF

……Charges de personnel (montant net) 55.96%

Ce pourcentage est d’ailleurs passé de 51.31% en 2001 à 53.11% en 2011 puis 55.96% en 2015.

Quant à l’endettement de la Ville, la ligne de trésorerie de 2 350 000 euros non remboursée au 31/12/2015, constitue bien une dette de la Ville et non, comme l’affirme le Maire, une simple possibilité de tirage.

Autre point d’interrogation lors de ce conseil : Quel est le projet exact pour l’île des loisirs et à quelle échéance ?

En effet, plus de 400 000 euros ont déjà été investis dans l’acquisition de biens fonciers.

La réponse du Maire reste encore une fois évasive tant sur les délais que sur le financement mais il nous affirme une fois de plus que « c’est de l’argent qu’on va retrouver ».

Sujet important également pour les finances communales : l’avenant n°10 au contrat de délégation de service avec la SODEAL pour la gestion des ports et du centre nautique.

Cet avenant consiste à renoncer pour la Ville au paiement par la SODEAL de la somme de 221 820 euros en contrepartie de la première tranche de travaux de rénovation de la capitainerie. Rappelons qu’en 2015 c’est une recette de 115 000 euros qui a été abandonnée en contrepartie de la rénovation de sanitaires. Or le contrat de délégation de service public prévoit déjà l’entretien, l’extension et le renouvellement des équipements au regard des tarifs liés à leur utilisation. Ces travaux sur la capitainerie sont-ils la résultante d’un défaut d’entretien des bâtiments au fil du temps, ou la réalisation d’un nouvel investissement ? Dans l’affirmative, pour quel montant total et quelle est la nature exacte des travaux envisagés ?

Devant les interrogations de Fabrice MUR, pour justifier cet abandon de recettes la réponse du Maire est simple :

« C’est un choix que j’assume pleinement »… Dont acte.

Au terme de ce conseil chacun appréciera les réponses apportées par notre édile communal aux questions posées, mais il en ressort essentiellement des airs de pipeau bien connus pour tenter de masquer des dérives inquiétantes ; Musique qui au final reste très éloignée d’une Ode à la Joie pour les Agathois.

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