AGDE - Culture : Un colloque consacré à Jean Bédos, Maire d'Agde de 1900 à 1919
Vendredi 15 novembre, au Moulin des Évêques, le Groupe de Recherches Historiques Agathoises (GHRISTA)…
Vendredi 15 novembre, au Moulin des Évêques, le Groupe de Recherches Historiques Agathoises (GHRISTA) et les Archives Municipales ont organisé un colloque intitulé
« Culture et politique sous la IIIe République, Jean Bédos, médecin, maire et poète (1871-1951) ». Médecin, homme politique, poète et félibre, Jean Bédos présente une personnalité aux multiples facettes évoquées lors des sept communications présentées durant cette journée de colloque. Il est à noter que cette étude a pu être en grande partie menée grâce au petit-fils de Jean Bédos, Albert Bédos, qui a mis les documents de son aïeul à la disposition du service des Archives d’Agde.
La première partie de la matinée était consacrée à Jean Bédos, l’homme politique et maire. Dans la première communication, « Agde la Républicaine : Jean Bédos un maire radical socialiste », Elisabeth Bolbènes, docteur en histoire, a présenté les idées sociales progressistes développées par ce parti auquel Jean Bédos avait choisi d’adhérer. Des idées qui firent mouche puisque l’élection de sa liste fut un immense succès.
Francine Druart, enseignante honoraire, s’est ensuite attachée à la politique municipale de Jean Bédos durant sa mandature de Maire d’Agde (1900-1919) : la mise en place d’un bateau lavoir, l’évacuation des eaux usées, l’électrification de la Ville, l’attribution de bourses à des élèves méritants sont quelques exemples de son action municipale tournée vers le bien-être de ses administrés.
Durant la seconde partie de la matinée, c’est Jean Bédos, sous l’angle de sa profession de médecin, qui était étudié. Dans sa communication « La Médecine, Les Médecins et la Guerre de Jean Bédos 1914-1918 », Christine Delpous, professeur agrégée d’histoire, a évoqué le médecin impliqué et l’homme de conviction qu’a été Jean Bédos durant la Première Guerre mondiale qui choisit d’aller soigner ses congénères tandis que sa fonction de Maire aurait pu le mettre à l’abri des horreurs de la guerre.
Concernant « La santé et l’hygiène sous la mandature de Jean Bédos », Jean Rigal, docteur en médecine, a présenté le projet d’installation d’un nouvel hôpital dans l’actuelle école Anatole France, auquel Jean Bédos tenait beaucoup. Un projet qui n’a pu aboutir.
L’après-midi était consacré à l’étude des rapports de Jean Bédos avec les arts. Dans sa communication « Jean Bédos écrivain », Jean-François Dormois, professeur de lettres honoraire, a examiné l’œuvre poétique de Jean Bédos. Une œuvre, loin des avant-gardes, qui marque toutefois ses engagements politiques et son attachement à sa ville.
Jean-Claude Mothes, ancien directeur du journal l’Agathois, a ensuite restitué la place de Jean Bédos dans la vie culturelle locale de la 1ère moitié du 20ème siècle : ses liens avec Castelbon de Beauxhostes et le théâtre des Arènes de Béziers, avec le mouvement Félibre et son engagement pour la création de l’Escolo dai Sarret.
La dernière intervention était consacrée aux relations amicales entre Jean Bédos et Emmanuel Laurens. Bérengère Bonnaud, directrice des Archives Municipales d’Agde et auteur du premier travail sur le château Laurens, a mis en évidence, grâce à des photographies et des lettres inédites, les liens quasi fraternels qui ont uni les deux hommes durant toute leur vie.
En conclusion du colloque, un hommage musical émouvant et puissant lui fut rendu avec l’interprétation à capella par le ténor André Bousquet de l’hymne agathois dont Jean Bédos est l’auteur : « La Dagtenco ».
Le résultat de ce travail fera l’objet, dans les prochains mois, d’une publication éditée par le GRHISTA qui poursuit encore et toujours son travail de recherche et de valorisation de l’histoire agathoise. Les personnes intéressées sont d’ailleurs invitées à rejoindre cette dynamique association.
GHRISTA : www.grhista.fr ou 06 79 72 69 67