Faits divers

Agde - Des hauts et des bas d'Orientation Budgétaire .. Compte rendu de conseil par Antoine Allemand

A défaut de développement durable, une incompétence durable ..... Michel Mur ouvre la séance…

A défaut de développement durable, une incompétence durable ….. Michel Mur ouvre la séance avec une question sur la mise en vente des VVF du Cap d’Agde et se voit conseiller par Henri Couquet de souscrire des actions dans l’entreprise, non sans qu’il ait souligné que cette affaire indique que « la ville d’Agde attire fortement les investisseurs »…
Tout comme le sang attire les requins…

Didier Denestebe demande au maire quelle réponse il compte apporter à la lettre ouverte lui réclamant l’organisation d’un référendum d’initiative locale après avoir donné à la population une information complète sur le projet d’installation d’une unité de traitement des ordures ménagères autour d’une torche à plasma.
Encore une fois l’intéressé se défausse : « Vous voudriez que j’organise un référendum tous les dimanches, ce sera difficile… La commune n’est pas compétente en la matière …aucun autre procédé d‘élimination n’est a priori exclu hormis l’incinérateur…Une expertise réclamée en mars 2004 a conclu à la faisabilité en juin 2004… Je suis convaincu qu’il faut relever trois défis fondamentaux : ne pas léguer à nos enfants un environnement pollué, baisser le coût de la taxe des ordures ménagères et œuvrer pour un développement durable. »

Je résume : pas d’information de la population et, a fortiori, pas d’interrogation. Sur les conclusions d’INERIS (Institut National de l’Environnement industriel et des RISques) de juin 2006 qui émettait des réserves importantes, pas un mot. En revanche les résultats de la deuxième mission qu’il a mandaté pour (je cite) « décortiquer » la chose et trouver toutes les bonnes raisons de faire ne seront connus qu’en janvier. Peut-être le temps de « décortiquer » ces nouvelles conclusions qui , il l’avait annoncé en conseil communautaire le mois dernier, devaient lui être fournies le 24 novembre et être présentées en conseil d’agglo le 19 décembre (il n’en sera rien).
Arguer, pour éviter d’aborder les problèmes de fond, de l’incompétence de la commune, relève encore une fois du manque de courage de notre premier magistrat qui, dans une autre enceinte s’est déclaré tout à fait favorable au projet « qui nous ferait entrer dans le XXIème siècle » et qui se trouve tout à fait compétent pour faire payer par la communauté un deuxième audit afin d’essayer d’infirmer le premier.

Des hauts et des bas d’Orientation Budgétaire :

Gilles d’Ettore lance le DOB par une description idyllique de ce que sera la ville l’an prochain : un immense chantier appelant des lendemains qui chantent.
Pour le contenu de ses visions d’avenir, je vous conseille de vous reporter à ses interventions aux débats d’orientation budgétaire de 2005 et 2006 dont le DOB 2007 est un simple copier coller.
J’espère que pour la cérémonies des vœux du 5 janvier prochain les petits fours seront plus frais que les discours qui vont nous être resservis.
Je suis mauvaise langue : le maître de l’archipel nous a « sorti » une nouveauté, l’installation d’un club de plage municipal au Mail de Rochelongue pour accueillir et divertir tous les petits touristes (les places risquent d’être chères…il y en aura 36)

Celui qui a fait fort cependant, c’est le directeur de la communication : pour que le public ne se rende pas compte qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil, il a mis le souk dans la présentation des mêmes images de synthèse qui accompagnent depuis trois ans le même exposé des mêmes projets. Ainsi lorsque son patron parlait du futur jeu de ballon, c’est le futur stade de rugby qui s’affichait et le tout à l’encan.

Là-dessus voici venir l’ineffable Couquet qui brosse un tableau non moins idyllique de la situation économique et financière de la ville :
Le nombre d’entreprises croît d’années en années, le nombre d’établissements aussi, « …Dans le cœur de ville, contrairement à une idée reçue, l’activité ne régresse pas, elle stagne » (c’est pas moi qui le dit, c’est lui)
« Les ressources de taxe professionnelle augmentent (elles sont perçues par l’agglo)… l’encours de la dette diminue… les dépenses de fonctionnement se développent en parallèle des ressources (on aurait préféré un effet ciseau)…Les subventions ont diminué (c’est faux : la dotation globale de fonctionnement a augmenté de 520 000 €)… » malgré ce, « la baisse des impôts n’est pas seulement factuelle mais structurelle ».
Bref, « …nous sommes partis pour une métamorphose de fond à moyen terme »
Ce qui est gênant, c’est que nous n’arrêtions pas de partir et que nous n’arrivions jamais.

Didier Denestebe n’a aucune peine à démonter point par point l’exposé du maire : Voir son intervention intégrale sur le site : http://herault-tribune.com/index.php?p=p01&action=view&Ar_Id=1625. Gilles D’Ettore ne trouve qu’un commentaire à faire : « Gouverner pour tous, ce n’est pas parler avec tant de haine et tant de fiel…Il y a tellement d’âneries… »
C’est la première fois qu’il monologue sur lui-même à voix haute et en public.

Charles Ignatoff dénonçe ensuite le « numéro d’hercule de foire » d’Henri Couquet et sa gestion au fil de l’eau « pépère en investissements mais qui dépense toujours plus. »
Régis Passerieux souligne que s’il est vrai que l’encours de la dette a baissé de 15% depuis 2000, les produits fiscaux ont eux augmentés de 45% dans le même temps et les investissements ont chuté de 57%. « des projets que l’on nous montre en photo depuis des années…Le dynamisme de la cité est une projection de la démographie à 2010** ; prenons garde que cette croissance ne nous détruise …Agde demeure dynamique, pas la municipalité. »
** Il faisait référence là à un classement établi par une société anglaise pour le journal « les échos ». D’après cette « enquête », Agde serait la 2ème ville moyenne française pour son dynamisme et son développement. L’équipe en place ne manque pas de ressortir, chaque fois qu’elle le peut, cette information en l’assimilant à un satisfecit pour sa propre politique. Or il s’agit avant tout d’un classement en terme d’évolution démographique. Si ce n’était pas le cas, il serait assez troublant de trouver aux 1ére, 3ème et 4ème places de ce classement les villes de Béziers, Lunel et Sète.

Réponse de Sébastien Frey désormais rentré dans le rang et qui doit donner des signes forts de son allégeance : « J’aurais aimé trouvé un point où j’aurais pu dire que j’étais d’accord avec vous (c’est drôle, il n’en a pas trouvé)…Certes, tout n’a pas été réalisé mais on a fait l’îlot St Martin (réalisation privée), le nouveau collège privé (privé), le Matago (privé) va être réglé, l’avenue des Sergents, la protection des plages (agglo), le square Félix et le square Picheire (agglo), les berges de Belle-île (mi-commune, mi-agglo)… »
Damned, dans sa longue énumération, il a oublié les ronds-points.

Le « débat » se conclura sur un échange à propos du centre de soins entre Michel Mur et le maire qui termine en demandant aux Agathois « un petit peu de patience » et leur promet « de faire connaître les avancées. ».

Avec 200 000 euros t’as plus rien

Didier Denestebe s’étonne d’une demande de subvention exceptionnelle de 730 € pour le RCOA « pour sa participation au 32ème de la coupe de France de Football ».
Pour un club qui perçoit plus de 200 000 € de subvention par an cela frise le ridicule : ou il a des difficultés financières insurmontables si 730 € ne peuvent être dégagés du budget annuel, ou c’est trop peu…
Feignant de ne pas comprendre et sans répondre sur le fond, le maire précise qu’il s’agissait de financer le transport de jeunes supporters sur Montpellier, pas pour les 32ème mais pour le tour précédent, et qu’il faudrait 1460 € au lieu de 730.
Il ajoute : « Je dirai aux enfants du RCOA que vous ne voulez pas qu’on paye leur déplacement…Ils ne viendront pas au Parti Agathois…( ???) »
Menteur et cafteur avec ça…

Môssieur monte sur son grand cheval :

Au sujet de la délégation de service public (DSP) du camping de la Tamarissière confiée à la SODEAL, Didier Denestebe s’inquiète de l’installation définitive de 45 chalets, en toute illégalité, dans un domaine classé. Il déclare qu’il va saisir le Préfet de l’affaire.
Réponse du maire président : « J’en parlerai à mon cheval… Vous ne savez faire que ça, vous n’avez jamais rien gagné »
Deux minutes plus tard, comme le même Denestebe ironise sur la délibération concernant la DSP des ports et du centre nautique et parle du « délégataire d’ Ettore », voilà t-y pas que le susnommé, oubliant son cheval, s’insurge : « Mon père m’a donné un prénom. Ne dites pas d’Ettore, dites ” Monsieur d’Ettore “».

Je vous traduit la chose :
Dans la délibération en question il est écrit que le délégataire d’Ettore s’est rapproché du délégant d’Ettore (pas l’élégant d’Ettore), que d’un commun accord D’Ettore délégant, enthousiasmé par ce que lui avait dit d’Ettore délégataire, D’Ettore délégant donc, a proposé à d’Ettore délégataire la création d’une place d’appontement supplémentaire que ce dernier a acceptée.
Comme cela faisait un petit peu fouillis, le délégant d’Ettore (maire d’Agde) a délégué son premier adjoint pour exercer sa propre délégation, de façon à ce que le délégataire d’Ettore (président de la SODEAL) puisse contracter avec un délégant qui ne serait plus lui-même. Le problème c’est que le nouveau délégant, Frey, est lui-même délégataire (puisqu’il est vice-président de la SODEAL).
Finalement, il aurait pu désigner Couquet, l’autre vice-président comme représentant du délégataire ; ainsi Frey représentant le délégant, aurait signé avec Couquet représentant le délégataire et tous les deux auraient ainsi justifié leurs émoluments. Mais D’Ettore aurait été moins « délégantaire » que d’habitude…
Vous n’avez pas très bien suivi ? Avouez que si, en plus, j’avais ajouté du « Monsieur », on n’était pas sorti de l’auberge.
En fait de sortie, l’équipe de délégataires délégants n’a pas quitté la salle au moment du vote des deux délibérations en question. Les votes auxquels ils ont participés doivent donc être frappés de nullité !

Môssieur et ses guignolos :

Gilles d’Ettore demande au conseil l’autorisation de solliciter, dans le cadre du programme de rénovation urbaine , les subventions les plus élevées possibles auprès de L’Agence Nationale pour la Rénovation Urbaine (ANRU ), le Conseil Général, le Conseil Régional et la Communauté Européenne.
L’opposition n’y est pas défavorable.
Charles Ignatoff fait cependant remarquer que, dès 2004, il avait suggéré au conseil de faire appel aux financements de l’ANRU et , qu’à l’époque, il s’était fait rabrouer par le maire actuel. Aujourd’hui, il est bien tard et l’on ne récupèrera que des broutilles.
« Ce que je dis vous fait rire, monsieur le Maire ? »
« Ce n’est pas ce que vous dites, c’est vous qui me faites rire…Allez plutôt monter le dossier de la campagne électorale de Monsieur Passerieux.»

Le mis en cause en profite pour préciser qu’il votera la demande de subventions malgré l’absence « de stratégie globale et l’absence d’identité pour le centre ville. »
D’Ettore trouve Passerieux « toujours gonflé comme les blés ( ???) » et passe la parole à son acolyte Frey qui « voudrait dire quelque chose ». Ce quelque chose c’est que « le cœur de ville ne correspond pas à tous les centres urbains déjà aidés…J’ai rencontré moi-même (Sébastien Frey) Madame Vautrin (le ministre en charge de l’ANRU ) qui s’est montrée enthousiaste »…Il doit lui en falloir peu…
Conclusion de D’Ettore : « Passerieux a tellement été absent…et demain** il va venir nous faire le guignolo. »

**NDLR : la présence de Régis Passerieux est annoncée en conseil communautaire du 19 décembre.
Tous les élus de l’agglomération devraient apprécier le qualificatif accolé à leur mandat.

Pour finir une question en marge de la dernière question à l’ordre du jour :

Quel est le point commun entre un pompier, un chien errant et un demi pensionnaire bessanais ?

Vous ne voyez pas ?
Je vous aide :

C’est le Président du SIVOM, Il est en effet payé pour « gérer » à la fois la fourrière, la cantine scolaire et la caserne des pompiers.
Comme il avait oublié de transmettre aux élus d’opposition le rapport d’activité du SIVOM qui faisait l’objet de la toute dernière question, il faut bien que je meuble.
N’ayez crainte, il a promis de « faire passer tous les papiers après »…
Mais comme pourrait dire son capitaine (des pompiers), « Y a pas le feu ».

Pour conclure, bonne lecture et bonnes fêtes à tous.

Antoine Allemand
Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap :
https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=18

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