Agde : des vestiges de l’âge du bronze découverts dans le fleuve Hérault
Des fouilles subaquatiques ont été organisées aux abords du chemin de la motte.
(Crédit photo : Agglomération Hérault Méditerranée)
Pendant 3 semaines, chercheurs, de bénévoles, de membres de l’association Ibis d’Agde, d’archéologues et de formateurs en plongée a fouillé le site à 6 mètres de profondeurs dans une eau à 8 degrés.
« Nous travaillons sur un habitat de la fin de l’Âge du bronze entre le Xe et le VIIIe siècle avant J.-C. Une communauté s’était installée ici, au milieu du fleuve, près du moulin des Évêques. Le paysage était différent à l’époque, l’embouchure de l’Hérault était un peu plus au Nord et la basse vallée était occupée par une ancienne lagune », a expliqué Thibault Lachenal, responsable d’opération et chercheur au laboratoire Archéologie des sociétés méditerranéennes du Centre national de la recherche scientifique (CNRS).
Des vestiges retrouvés dans le fleuve
Près de 800 m² ont été fouillés, parmi les découvertes : des poteries de couleur noire et plusieurs objets en bronze, dont des bracelets, un bouton, des épingles et quelques ossements de faune. Les objets vont être traités, étudiés, dessinés puis un rapport sera rédigé pour le service régional d’archéologie avant leur restauration.
Un site riche en découvertes
L’Agglo Hérault Méditerranée précise que “le site de la Motte correspond à un habitat de l’âge du Bronze ennoyé dans le lit mineur de l’Hérault. Il a été découvert en 2002 par l’association Ibis à l’occasion de prospections fluviales, il a fait l’objet d’une première fouille en 2004 sous la direction de Philippe Moyat ayant notamment mis au jour un dépôt de bronzes correspondant à une riche parure féminine. À partir de 2009, de nouvelles campagnes de fouilles se sont déroulées sous la direction de Jean Gascó afin de qualifier la nature du site et d’en étudier les composantes chrono-culturelles. C’est aujourd’hui Thibault Lachenal qui dirige cette fouille programmée.“
L’Agglo Hérault Méditerranée a subventionné à hauteur de 4 000 euros les travaux de fouille ce site archéologique.
“La fouille apporte de précieuses informations, inconnues ou très rarement réunies en milieu terrestre (conservation exceptionnelle des végétaux et des insectes) et illustre la vie quotidienne des populations agathoises du Ier millénaire avant J.-C.”
(Source : Agglomération Hérault Méditerranée)