AGDE - Jérôme BONNAFOUX répond à Pierre ANTONMATTEI
Jérôme BONNAFOUX Adjoint au Maire délégué à la sécurité répond à Pierre ANTONMATTEI sur l’action de…
Jérôme BONNAFOUX Adjoint au Maire délégué à la sécurité répond à Pierre ANTONMATTEI sur l’action de la police municipale ( NDLR : Voir l'article en question ) .
De Donald Trump à Daesh, Monsieur Antonmattei nous livre une analyse des plus confuses sur le terrorisme et termine son article étrangement en fustigeant et méprisant l’action des forces de sécurité et plus particulièrement celle de la police municipale dont j’ai la charge.
Drôle de comparaison pour un ancien fonctionnaire du ministère de l’intérieur censé normalement défendre l’action des agents qui relèvent de son ministère ou peut-être tout simplement est-ce le reflet d’une incompétence voire d’une frustration.
Il semble en effet que cet ancien fonctionnaire de la France d’en haut n’ait pas les ressorts nécessaires pour différencier le rôle de la police d’Etat et celle de la police territoriale qui, sur Agde, depuis les différentes mandatures de Gilles D’Ettore, ne cessent de partager et de mettre en commun leurs expériences du terrain afin d’œuvrer de concert pour la tranquillité et la sécurité de nos concitoyens.
Agde fut ainsi la première ville de France à innover dans le domaine de la mutualisation des forces de sécurité en installant un poste de police mixte au cœur de ville (police nationale et police municipale) au moment où le taux de délinquance était au plus haut sous l'ère de Régis Passerieux, Maire de l’époque et énarque, qui avait fait le choix de désarmer sa police pour en faire une simple police de verbalisation.
L’efficacité de ce poste de police mixte voulu par Gilles D’Ettore n’est plus à prouver et a, d’ailleurs, fait des émules sur le territoire national et va encore se renforcer sur notre ville en installant pour la saison 2017 un nouveau poste des polices (police nationale et police municipale) sur le Cap d’Agde, fort du retour d’expérience positif du cœur de ville. Ce nouveau poste mixte permettra ainsi une continuité dans l’action de notre politique en matière de sécurité et de tranquillité avec un poste des polices ouvert toute l’année sur le Cap d’Agde.
Modèle par ailleurs souligné lors de la visite de Bernard Cazeneuve l’été dernier, surpris et admiratif de voir les moyens de vidéoprotection que le Maire Gilles D’Ettore a mis à disposition de la police nationale à des fins judiciaires, mais aussi séduit par la complémentarité des moyens déployés sur la commune dont les patrouilles mixtes ont prouvé toute leur efficacité.
Il suffit d’ailleurs pour cela de consulter les différentes publications des commissaires Ducrettet et Nouet, qui se font un point d’honneur à mettre en avant l’action indispensable et efficace de la police municipale aux côtés de la police nationale.
Coopération également saluée par le Procureur de la République et le Sous-Préfet de Béziers lors de l’installation en juin dernier du conseil interdépartemental de prévention et de la délinquance sans oublier l’intervention du député Sébastien Denaja lors de la cérémonie des vœux aux personnels de la sécurité, qui a publiquement salué et cité en exemple le modèle agathois voulu et créé par Gilles D’Ettore.
Monsieur Antonmattei ne sait même pas, en ex fonctionnaire de la place Beauvau, qu’une convention de coordination précise l’organisation des missions et les protocoles opérationnels des moyens de la police municipale avec ceux de la police nationale, en étendant certaines des missions eu égard aux résultats obtenus depuis 2001, mais aussi du savoir-faire et de l’expérience acquises depuis que Gilles D’Ettore a fait le choix courageux de professionnaliser et d’armer sa police municipale pour en faire une police de métier.
Monsieur Antonmattei oublie de préciser aussi, dans sa tribune, que l’ancien officier de police Gilles D’Ettore, conscient des enjeux en matière de sécurité, a, durant son mandat de député, fait transformer le grade de commandant chef de circonscription en celui de commissaire, permettant ainsi le renforcement de la chaîne de commandement et faisant passer à la catégorie supérieure le commissariat de sécurité publique d’Agde.
Monsieur Antonmattei ne s’inquiète pas non plus de l’absence des CRS sur nos plages pour la première fois depuis plus de 16 ans et fait également l’impasse de l’absence des renforts en ce début de saison, préférant ainsi dénigrer l’action de nos policiers.
Enfin, Monsieur Antonmattei semble ignorer les obligations légales de vacance de poste pour le recrutement des policiers municipaux, décidé par un jury auquel, d’ailleurs, le Maire ne participe pas mais auquel assiste le Directeur général des services ainsi que celui du département sécurité de la ville, aux côtés du commissaire de police ou de son représentant pour le choix des candidats.
Par respect du travail difficile et dangereux des policiers en cette période grave de l’Etat d’urgence car, au moment où je rédige ces lignes, la ville de Nice vient d’être à son tour frappée par un acte terroriste ignoble, je veux pour ma part rendre hommage à l’action remarquable de ces hommes et femmes qui portent l’uniforme «bleu» en œuvrant de jour comme de nuit et surtout, qui risquent leur vie pour protéger et sauver des vies avec passion et abnégation.
Vous ne pouvez pas savoir, Mr Antonmattei, la fierté et l’honneur que représente de porter un tel uniforme, arborant tous les symboles de notre République quelle que soit la couleur du «bleu» qui les caractérise et je suis sûr que les effectifs du département sécurité de la ville d’Agde sauront se souvenir de l’estime que vous leur portez.
Pour eux, pour leur action et les risques qu’ils prennent quotidiennement, je ne pouvais rester dans le silence et me devais d’apporter ces éclaircissements afin de rétablir la vérité en lieu et place du mépris et du mensonge.
Je terminerai en vous invitant humblement à réfléchir sur les propos du Général De Gaulle qui disait que «les grandes choses se font par la valeur des hommes bien plus que par des textes», surtout dans la situation dans laquelle se trouve notre pays.