AGDE - La ville a célébré la Fête Nationale autour des valeurs républicaines
Depuis 1970, le 14 juillet est le jour de la Fête Nationale, celui où…
Depuis 1970, le 14 juillet est le jour de la Fête Nationale, celui où l’on commémore non pas seulement la prise de la Bastille, mais celui où l’on célèbre les valeurs républicaines de notre Nation. Ainsi, ce samedi, place du 18 juin, ce sont réunis autour du Maire d’Agde Gilles D’Ettore, une délégation d’élus, au premier rang duquel Sébastien Frey, Premier Adjoint et Conseiller Départemental, les forces de sécurité de la Ville, les Sapeurs-Pompiers de la caserne d’Agde, ainsi que les représentants d’associations patriotiques, les porte-drapeaux, les membres du Conseil Municipal des Jeunes et un public toujours nombreux.
Après le traditionnel dépôt de gerbe, c’est tout d’abord le CMJ qui a pris la parole, livrant un texte poignant, avant que le Maire Gilles D’Ettore ne s’adresse à l’assemblée.
«Le 14 Juillet 1789 le peuple s’emparait de la Bastille et la nation devenait souveraine. La révolution, plus qu’une rupture, surgissait comme l’aboutissement d’une longue histoire.
La monarchie de droit divin avait su bâtir un État et unifier un territoire. Une nation s’était ainsi constituée et venait avec courage et détermination de prendre en main son destin. La France plus que tout autre pays est le fruit d’une construction humaine, elle est une civilisation faite de valeurs, de références culturelles et historiques. Elle est en réalité la concrétisation à son échelle d’une conception universaliste de l’humanité. Au cœur de cette conception il y a la laïcité, c’est à dire la primauté faite à l’intelligence et à la liberté, le refus de tout obscurantisme et le respect des choix philosophiques et religieux de chacun.
Mais il y a surtout la volonté de privilégier ce qui rassemble notre peuple plutôt que ce qui le divise.
Ainsi chacun a sa place dans notre République à l’exception de ceux qui veulent en saper les principes. Nous avons tous collectivement le devoir de préserver l’édifice Républicain que nos aïeux ont tant contribué à élever.
Le refus du communautarisme, le goût de la liberté et parfois de l’irrévérence, l’égalité entre les hommes et les femmes sont autant de piliers que porte notre avenir commun.
N’en déplaise aux professionnels de la repentance, la France est un grand pays qui peut être fier de son histoire.
Elle n’a pas imaginé la shoah, ni mis en œuvre l’horreur des camps. C’est au contraire dans notre pays que le plus grand nombre de Juifs ont pu être sauvés grâce au courage et à l’humanisme de nos compatriotes.
Elle a conduit à l’émancipation le plus souvent sans conflit des peuples issus de ses colonies. Et s’il y eut parfois des guerres de décolonisation, c’est qu’elle s’inquiétait souvent légitimement de ce qui allait suivre.
Elle fut à l’initiative du projet Européen pour favoriser la paix sur notre continent avec le succès que l’on sait.
En démocratie, chacun, (fonctionnaire, magistrat, syndicaliste, journaliste) doit jouer son rôle institutionnel ou social. Tous contribuent à la vie démocratique. Mais au final c’est aux citoyens et aux représentants qu’ils se sont choisis de décider.
C’est ce droit des peuples à disposer d’eux-mêmes qui est le véritable lien entre la République dont il est le fondement essentiel et la vocation universelle de la France à défendre la liberté dans le monde.
C’est aussi au nom de ce principe que la France doit reprendre l’initiative en Europe. Les Européens veulent être mieux défendus face aux flux migratoires et a une mondialisation économique peu régulée. Nous devons agir pour qu’ils soient mieux entendus et il n’est pas nécessaire pour cela de procéder à des innovations institutionnelles aussi couteuses qu’inutiles.
Enfin, la République c’est la défense de la Patrie par nos forces armées. Le défilé de nos soldats sur les Champs Élysées le jour de la fête nationale vient souligner l’importance que revêt notre armée pour l’indépendance de notre pays
Je tiens ici à saluer les militaires français qui interviennent sur le territoire national et partout où nos intérêts et nos valeurs sont menacés. Leur engagement vient nous rappeler que la liberté est toujours un combat et que notre indépendance n’est jamais définitivement acquise.
Depuis Valmy puis dans les tranchées, à Bir Hakeim ou encore aujourd’hui au Mali, les armées de la République se battent pour la France et l’idée qu’elle se fait de l’humanité.
N’oublions jamais que leurs combats sont les nôtres.
N’oublions jamais ceux qui y sacrifient leur vie ou leur intégrité physique.
Ils sont l’expression la plus belle de la grandeur de notre patrie.
Vive la République, Vive la France !»
Cette cérémonie de célébration du 14 juillet a pris fin avec la remise de nouveaux grades à une quinzaine de Sapeurs-Pompiers de la caserne d’Agde.