Agde : l'assassin présumé de la vieille dame décapitée plaide pour sa remise en liberté
En octobre 2021, une femme de 77 ans avait été découverte décapitée à son domicile.
Les investigations menées sous l’autorité du Procureur de la République de Béziers avaient permis d’interpeller et de placer en garde à vue un suspect.
Ce mardi 11 octobre, niant toute implication, l’individu a plaidé sa remise en liberté à la cour d’appel de Montpellier. Il indiquait : « Jamais je n’aurai fait de mal à cette dame, je suis un ancien boxeur, mais je n’ai jamais frappé une femme, même si je l’ai vécu avec mon père qui faisait ça sur ma mère, jusqu’à mes huit ans. »
De son côté, l’avocate générale ajoute : « avoir encore des frissons, j’ai rarement vu un dossier aussi horrible” et refuse sa remise en liberté car il encourt la réclusion à perpétuité.
Un ancien boxeur professionnel au profil perturbé
L’homme de 51 ans avait été placé en garde à vue le 14 octobre 2021 peu avant 21 heures, il était le mari d’une ancienne femme de ménage de la victime. Au cours de l’année 2020, la victime avait renvoyé cette femme de ménage soupçonnant son mari, le gardé à vue, de lui avoir dérobé de l’argent alors qu’il effectuait également chez elle « des petits travaux ».
Il avait été candidat aux élections municipales
En 2015, il décidait de quitter la commune d’Hautmontt (59) après un échec aux élections municipales en 2014 où il avait recueilli 7 % des suffrages. Le candidat malheureux avait par la suite été condamné à une peine d’inéligibilité et à de la prison avec sursis pour avoir inscrit des personnes sur sa liste sans leur consentement. Il s’était alors installé avec sa famille dans le sud, d’abord à Perpignan, puis brièvement à Agde, avant de s’installer à Vias en 2018, après sa séparation avec son épouse.
Il était déjà connu des services de Police
S’agissant des antécédents judiciaires du suspect, il a été condamné à deux reprises : une très vieille condamnation de vol (réhabilitée depuis), ainsi qu’une condamnation de 2015 par le tribunal correctionnel d’Avesnes-sur-Helpe pour des faits d’inscription indue sur une liste électorale par déclaration frauduleuse ou faux certificat (trois mois d’emprisonnement avec sursis et deux ans de privation du droit d’éligibilité).
En juin 2019, il avait également donné une gifle à un mineur de 11 ans qui venait de dégrader des plantes vertes avec un ballon de foot. À l’époque, il avait déjà expliqué aux policiers du commissariat d’Agde qu’il souffrait de troubles neurologiques qui pouvaient influencer négativement son comportement. Il avait alors fait l’objet d’un rappel à la loi par un délégué du procureur au tribunal de Béziers.