Culture & Loisirs

AGDE – Le combat sans relâche des commerçants pour sauver le centre historique d’Agde

Avec l’arrivée d’Internet, des centres-commerciaux et des hypermarchés, les rues du cœur de ville…

Avec l’arrivée d’Internet, des centres-commerciaux et des hypermarchés, les rues du cœur de ville se sont peu à peu vidées. Mais c’était sans compter sur l’Association du Centre Historique d’Agde, qui travaille sans relâche pour redonner ses lettres de noblesse aux rues du centre ville d’Agde.

Lorsqu’on se balade dans le centre, les passants ne se bousculent pas et de nombreux commerces ont laissé place à des rideaux de fer. Et pour cause, l’époque a changé et les gens ne se baladent plus dans les petites rues pour faire leurs courses, mais privilégient la facilité à l’authenticité en achetant sur internet ou dans les grandes surfaces. Et les aménagements et nombreuses animations du Cap d’Agde et du Grau d’Agde ont pris le dessus sur la richesse culturelle du centre, en même temps que le cœur de ville s’est déplacé vers les centres commerciaux avec les banques, les assurances, et de nombreux autres commerces. Les touristes prennent aujourd’hui rarement le temps de se balader dans les rues étroites du cœur, et préfèrent faire la fête au Cap, car c’est tout de même la première station balnéaire de France. Les nouveaux logements des alentours ont attiré de nouveaux propriétaires qui se sont délaissés de leur logement de charme en centre-ville. La population est du coup plus précaire. Mais pour Valérie Lionti de l’association du centre historique d’Agde, la clientèle a certes changé, mais elle est aujourd’hui profondément intéressée par le patrimoine local et ne vient rarement dans les commerces des rues de l’Amour et Jean Roger par hasard.

En interrogeant Raymonde, une senior du quartier, on sent une certaine nostalgie. « Avant, il y avait tellement de monde qu’on devait s’excuser pour passer, aujourd’hui c’est comme une ville fantôme ». Et c’est en faisant ce constat il y a 16 ans, qu’Alexandre Dreuille (propriétaire du restaurant l’Amiral) a eu l’idée de créer une association pour faire renaitre de ses cendres un quartier trop souvent oublié. Il s’attachera à collaborer avec la municipalité d’Agde et son maire Gilles d’Ettore pour donner une visibilité au cœur de ville. Mais après 12 ans de combat, il s’est arrêté pour se consacrer à son commerce. En parallèle, les commerçants de la rue de l’Amour, principalement des femmes, et sous l’impulsion de Valérie Lionti, mènent le même combat depuis 2010 pour redynamiser et sauver ces différents commerces par l’effet d’un mouvement collectif attaché à leur ville.

Tous les moyens sont bons pour redorer le blason du cœur de ville

Rebondissant sur l’existence de la Saint-Amour le 9 août, les commerçants de la rue de l’Amour ont organisé une fête de l’Amour annuelle à cette date. Et en voyant la volonté de ces Agathois, la mairie leur offre chaque année des subventions. Dans la même dynamique, ils organisent pour la première fois à l’été 2016, 6 dimanches en plus de la fête de l’Amour, appelées les Estivales pour attirer de nombreux habitants et touristes à découvrir sous un nouveau jour le centre ville, avec des animations culturelles et festives multiples. Devant le succès de l’événement, la municipalité n’a pu que tirer son chapeau et signer pour une nouvelle année. (Programme des Estivales)

En 2016, Alexandre Dreuille reprend du service et prend la présidence de l’Association menée jusqu’alors par Valérie Lionti. Tous ensemble, ils travaillent à l’organisation de la première fête du fleuve pour le premier week-end de juillet 2017. 

Ils travaillent aussi à la mise en place de six journées de vide-grenier sur la promenade, au retour des marchés de nuit tout au long de l’année et à une animation grandiose pour Noël 2018.

Pour Alexandre Dreuille, il n’y a pas de secret. Pour attirer la population, il faut reconstruire un port de plaisance dans le centre d’Agde. C’est un de ses combats les plus acharnés. Avec un port de plaisance qui attirerait les amateurs, une meilleure sécurité grâce à la police nationale et municipale dans le centre, et plus de parkings, il en est certain, le centre deviendrait incontournable. « Agde a toujours vécu par la mer. Ça a été le premier port de guerre de la Méditerranée et le premier comptoir grec, un port marchand de renom, un port de pêche… Mais avec le déplacement du port à la Criée suivi du déménagement de la Mairie, le centre doit récupérer un port de plaisance pour redevenir attrayant. »

Il souhaite également remettre en lumière les nombreux souterrains de la ville en les réhabilitant pour les ouvrir aux visiteurs. Ce projet est d’ailleurs en cours de discussion avec la municipalité.

Des commerces délaissés mais portés par l’optimisme et l’espoir

Certains commerçants résistent, trop attachés à leur quartier. En plus, avec l’arrivée des ateliers des Métiers d’Art de la Galerie de la Perle Noire, un vent nouveau et plus culturel est arrivé. Certains commerçants semblent penser que la lassitude des grandes surfaces ne va pas tarder à pointer le bout de son nez et que des investisseurs, étrangers ou locaux, seront bientôt prêts à acheter dans le centre.

Même s’ils ont parfois du mal à vivre de ce qui les passionnent, ces commerçants et artistes sont heureux de voir que leur clientèle est véritablement intéressée par le patrimoine et la culture d’Agde.

L’association du centre historique d’Agde grandit de jour en jour et est constituée d’une équipe dynamique, où chacun se complète, dans la bonne humeur et autour d’une volonté commune forte. Ils ont la conviction que d’ici fin 2018, la machine sera remise en route !


 

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Dans les rues du centre, vous trouverez des magasins et ateliers diverses, tous remplis de charmes.

Agath’Toile est un atelier de peinture à l’huile où sont exposées les magnifiques peintures de Dominique et Alain Franzetti. Ils proposent des tableaux autour du thème « Peindre sa ville ». Du canal jusqu’à la Méditerranée, en passant par la Cathédrale, de nombreux paysages locaux sont exposés.

Agath’Toile, 37 rue de l’Amour à Agde.

06.14.09.25.01

dodo.alain.agde@wanadoo.fr

 

Cadr’&Art, tenu par le plasticien des Métiers d’Art Jean-Christophe Guigues, propose divers encadrements pour les tableaux, les photos ou encore les posters.

Cadr’&Art, 15 rue Jean Roger à Agde.

06.43.81.18.07

jcg.cadr-art@hotmail.com

 

Alexis Vicente expose et vend ses sculptures faites de matériaux récupérés et de papier mâché verni. Il est tout nouveau dans le quartier mais proposer déjà de nombreux objets décoratifs et du mobilier artistique.

Alexis Vicente

30 rue de l’Amour à Agde

alexis34.vicente@gmail.com

 

L’Atelier Création Bijou Val est tenu par Valérie, toujours de bonne humeur, qui y propose ses bijoux.

L’Atelier Création Bijou Val

33 rue de l’Amour à Agde

06.09.57.85.40

 

Sylstone est un des ateliers de la Perle Noire. Sylvie y fabrique des décors pour des événements ou des particuliers en papier mâché. La vedette de l’atelier : la tête plus vraie que nature de E.T.

Sylstone

24 rue de l’Amour à Agde

 

Alice Caron Lambert, est une artiste s'amuse avec la verdure qu'elle trouve et propose son expertise en gastronomie florale.

Floralice

06.35.55.70.83

www.floralice.com

Et bien d’autres encore…

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