AGDE - Michel FRANCK - Un grand portrait signé Paul Eric Laures

Chaque année Le Magazine du Cap d’Agde 2012 édite sous la plume dun talentueux journaliste, Paul Eric LAURES les grands portraits des personnalités marquantes de la cité.

Georges RENAULT nous a autorisé à publier ceux de l’année 2012. Vous pouvez bien entendu consulter ceux des années précédentes dans notre rubrique ” TrombinosCap “ qui vous présente désormais prés de 1100 personnalités locales.  N’hésitez pas à  nous faire parvenir quleques lignes sur votre parcours afin d’intégrer cet annuaire figuratif et convivial de ceux qui comme vous, font le quotidien du Pays Agathois.

Chaque semaine dans cette rubrique et tout au long de cet été, nous vous présenterons les Grands portaits 2011 du Magazine du Cap d’Agde 2012 en commençant cette semaine par :

Michel FRANCK

MICHEL FRANCK : BIEN PLUS QUE SHAÏGA

Les cheveux blonds, longs sous la casquette, le teint hâlé toute l’année, le sourire aux lèvres, discret.
Marques blanches autour des yeux, lunettes de soleil obligatoires pour les préserver quand on passe la plupart de son temps sur l’eau.
Michel Franck est “Shaïga” sur les quais du Cap d’Agde.
Le fameux “Hyper U”, en référence au sponsor fraternel du catamaran en question.
Une tranche de vie ici pour cet aventurier civilisé aux multiples péripéties. Un rebelle qui aime partager, passionné, entier.
Aux Courses de moto dans le désert, il ajoute plus de 30 ans de navigation en mer. Quelques diplômes utiles, des expériences multiples, et suffisamment d’énergie pour initier un projet bénéfique sur bien des points à l’intérêt général de la planète, et pour le plaisir de tous. Un projet fou mais bien utile. Un peu comme si la vie (re) commençait à cinquante balais…

JAMAIS SALARIÉ, TOUJOURS DES IDÉES

Une Gitane Testi pour commencer, et les frissons s’enchaînent au guidon des courses de Cross, puis d’Enduro avant les rallyes raids.
Courses de Championnat de France, les incontournables rallyes de Tunisie, d’Algérie ou du Maroc, quatre Paris- Dakar, c’est pour l’écurie “Yamaha Sonauto” qu’il roulera quelques années.
Des performances et des rencontres qui le mèneront à devenir agent commercial pour des grandes marques d’équipementiers moto.

Puis il y a eu la période Palm Springs, aux confins du désert Californien, aride et rocailleux, idéal pour l’organisation de raids.
Lorsqu’il a rencontré Marie, ils ont créé “Macadam vert”, une chaîne de magasins d’équipement moto. Deux magasins ouverts à Aix et Metz, puis Franck se fera draguer par “Hein Gericke”, équipementier allemand No1 en Europe à l’époque. Il a ouvert 17 concessions dans tout l’hexagone. Michel et Marie vivent à Paris mais le bateau est à Marseille. Et le dieu Dollar n’est pas dans la religion de Michel.

L’EVASION, ENVIE ET BESOIN
Thionville en Moselle. La grisaille et la fin des aciéries en ce début des années 60.
Pour des salariés sidérurgistes, ça voulait dire faire ses valises de manière imminente.
Des trois garçons, Michel est le dernier.
Et pas le plus mécontent de voir la famille migrer vers Martigues.
Fos-sur-mer offrait un reclassement professionnel aux parents, Marseille des études au soleil pour les enfants.
Au passage, la méditerranée vient affirmer la passion de Michel née sur les lacs de Moselle avec son père, la navigation en bateau.
Au lycée, Michel apprendra la technique et la mécanique avant de sortir diplômé de l’Institut Promotionnel du Commerce.
Et il mettra tout cet enseignement à profit dans ses expériences de vie, bien plus que des missions professionnelles.

Seul dans le désert à moto, une approche de l’outillage salvatrice. En bateau, une connaissance de la mécanique des fluides bienheureuse. En maîtrise du management et des initiatives, des bases solides apprises et une personnalité qui fait le reste.
Convoyages de bateau dès sa majorité avec une dérive de trois jours pour commencer, nombreuses situations extrêmes face aux éléments ou au guidon, la connaissance de soi est essentielle, les limites repoussées

Puis ils ont créé “Challenge Voile” au Cap d’Agde.
Plus qu’une école, ils ont mis en place des journées d’entreprise, où comment symboliser les vertus de la voile face aux problématiques des sociétés commerciales. Des ballades participatives où il leur arrivait d’embarquer 1000 personnes en 3 jours, tous contents.

C’est d’ailleurs dans la magie d’une de ces journées que Marc Prou, grand patron humaniste, a brillé pour que Michel Franck tente l’aventure “Shaiga”, lui permettant de se lancer dans la construction d’un catamaran “sea explorer” de 16 m 40 x 8 m  20.

TERRE MARINE : LA MER QUI SOIGNE

Depuis près de dix ans, “Shaïga sailing” permet à son équipage de réaliser des balades instructives. Michel s’offre au passage 2 transats par an, l’été au cap, et l’hiver à Saint- Martin aux Antilles.
A bord, on y apprend la navigation, mais aussi le fonctionnement de léco-système, les dangers de la mer, la préservation des ressources. Des navigations côtières et transatlantiques qui motivent Michel à poursuivre cette aventure avec “Kate”, qui se veut le plus grand catamaran à voile en aluminium de méditerranée, 27m x 12m.
Aquarium flottant, navire pédagogique, un “Sea Explorer 2“ de haute technologie en cours d’élaboration qui mérite l’attention. Bien plus qu’un bateau, un laboratoire aux vertus multiples.
La mer va mal, la terre aussi, il en a les preuves et veut oeuvrer pour un avenir meilleur.
Pour l’instant, les coques sont au Cap, avec le soutien de la ville d’Agde et grâce à la confiance de Jean-Marie Bédrines, pilote des référents “Balnéocap” pour les soins du corps, “Mer et soleil” pour l’hébergement de plein air.

La SODEAL, référante elle aussi en matière de gestion d’équipements publics sur la ville est associée au projet, tout comme une chaîne humaine de professionnels passionnés.
A commencer par le fils aîné de Michel, Nelson Franck, déjà skipper pro à 18 ans.
Avec lui sa maman, Marie, tout comme Geneviève Marais via “Evolu Team” ou Renaud Dupuy de la Grandrive et Sylvain Blouet avec l’ADENA, il y a aussi Pierre, François, Denis, Robert, Marc…
Et peut être vous…
Le plus important,
c’est ici et maintenant.
Mais il faut savoir penser à demain,
Pour préserver la planète, au moins.

Cet article de notre rubrique Trombinoscap a été publié avec l’aimable autorisation du :

” Magazine du Cap d’Agde ” de Georges Renault
d’après un texte de Paul-Eric Laurès