Droit

AGDE - Notre ville était la sixième ville la plus endettée de France avec une dette de plus de 70 millions d’euros

Nous avons lu avec un certain déplaisir nous devons l’avouer, l’article  du huff post…

Nous avons lu avec un certain déplaisir nous devons l’avouer, l’article  du huff post signalant que notre ville était la sixième ville la plus endettée de France avec une dette de plus de 70 millions d’euros.

Nous entendons déjà les critiques provenant de cabinet municipal : oui cet article ne dit pas la réalité,  il faut prendre en compte la population DGF etc… Dont acte. Mais pour mémoire lors de la première élection de monsieur d’Ettore il n’avait été question  que sur la dette astronomique d’Agde  qui  s’élevé à 60 millions d’euros), sans population DGF, cve qui nous condamnait à  la tutelle préfectorale. Et Monsieur Passerieux à l’époque, reprenant les mêmes arguments : la population DGF. Alors de deux chose l’une soit il nous mentait lors de sa première élection et son élection ne s’est construite que sur la peur, soit il nous ment aujourd’hui. Autre hypothèse. M d’Ettore rend un hommage inattendu à son prédécesseur en adoptant son argumentation.  Il a appris depuis.  In fine, sa présentation de bons ratios financiers n’est du qu’à l’augmentation de la pression fiscale, à rebours de ses engagements électoraux.

Lors du dernier Conseil municipal, a eu lieu une passe d’armes entre les frères ennemis  Mur et D’Ettore. Le maire faisant reproche à son meilleurs adversaire « la politique nationale, et notamment, la baisse des dotations budgétaires qui coûterons à la ville 4 millions d’€ ».

Nous avons été bien seuls à anticiper, voire à dénoncer les politiques d’austérité.  D’aucuns peuvent se rendre compte combien ce discours, tant décrié à l’époque pour éviter toute pollution de la politique nationale sur la politique municipale, était un discours de vérité.  Aujourd’hui, Gilles D’Ettore a raison d’affirmer que la politique gouvernementale accroîtra considérablement les difficultés de nos finances locales.  Mais ce qu’il ne voit pas, c’est que sa propre politique  lorsqu’il était député a conduit la France à près de 600 milliards de déficits. Sur ce point, il doit être frappé d’amnésie sélective. Mieux encore, ce que son aveuglement l’empêche de voir, c’est que sa politique municipale va accentuer les effets de la crise sur Agde. Obligé de chercher de nouvelles recettes, il s’orientera nécessairement vers une baisse des investissements qui soutiennent nos entreprises, d’une part, et mettra plus encore à contribution les tourismes via l’accroissement prévisible des tarifs et redevances.

Or, les touristes ne sont pas des vaches à lait. Pressurés par les parkings payants, la pression fiscale nationale, la baisse des salaires réels, la menace et la réalité du chômage, les pressions sur les salaires, la peur de ne pas profiter pleinement d’une retraite décente, les touristes risques de se faire de moins en moins nombreux avec un porte monnaie toujours plus faible. Les recettes fiscales municipales vont s’assécher. L’autofinancement dont on se gargarise tant va fondre comme neige au neige au soleil. La capacité à préparer l’avenir s’en fera d’autant plus sentir.

Pour masquer ces tendances lourdes d’une politique municipale étroitement contrainte par le national, vous espérez toujours en la « montée en gamme » de la station touristique . De la sorte, vous vous êtes transformé en partisan de la pensée magique. Il faudrait commencer à dissiper le brouillard que vous tentez de faire peser sur la politique agathoise. Le Cap d’Agde ne sera jamais la côte d’Azur du Languedoc.  Il s’agit pour ce qui nous concerne d’un tourisme de masse, fort peu prisé par une bourgeoisie avide de tranquillité et de distinction sociale, ne voulant pas se mélanger avec le « bas peuple » des salariés qui constituent le cœur de notre clientèle. Et puis quelques bourgeois au porte feuille bien garni ne remplaceront jamais les dizaines de milliers de membres des classes populaires et moyennes.

Nous allons développer.  Vous comptez investir dans la voirie à hauteur de 1 millions d’euros. Sans doute pour construire encore de nouveaux ronds points destinés à tourner toujours plus en rond, ou encore des parkings vides, comme celui de La Vallée. Vous avez déclaré concernant la sécurité vouloir ajouter toujours plus de caméras de vidéosurveillance. Pourtant, aucune étude n’a jamais pu démonter l’efficacité de ce type de dispositif dispendieux. Au contraire, les caméras déplacent les problèmes, sauf à en mettre partout, au risque de menacer les libertés publiques. Il aurait mieux valu investir sur la prévention et de la présence policière de proximité ; notamment au chœur de ville. Un chœur de ville qui se désertifie d’autant plus qu’il est devenu de cadet de vos soucis.

En ce qui concerne la restructuration de l’île des loisirs. Vous vous êtes contenté de généralités qui, plutôt que de rassurer les agathois, jettent un doute sur vos intentions réelles. Que deviendra le Lunapark ? Que faire des boîtes de nuit ? Quel coût pour racheter les fonds de commerce ? Par quoi remplacer le loisir ? Par des marinas qu’on espère de luxe dans un lieu où les risques de submersion marine risquent de s’accroître ? De cela, il n’en n’a pas été question. Nous n’en savons rien. Pourtant, cela engage notre avenir. Mais il est plus facile de critiquer une opposition aux abois et en dehors des clous. La seule chose tangible qui nous a été présentée est le déplacement du Casino afin que ce dernier se rafasse la cerise financièrement et abonde hypothétiquement le budget communal. On dirait que la réalité humaine a laissé place à l’obsession financière.

En ce qui concerne Malfato. Etes vous bien sûr, M le maire, que le Plan de Prévention aux Risques d’Inondation est définitivement arrêté par le préfet ? Et comme nous savons que ce n’est pas le cas, que vous n’avez pas abouti dans votre adoption du Plan Local d’Urbanisme, Comment pouvez vous prévoir une quelconque action municipale dans cette zone à risques ? Je vous rappelle que déjà des maires ont été condamnés lorsque des inondations ont frappé de nouveaux quartiers d’urbanisation. Pensez-vous vous dispenser des autorisations de l’Etat aussi bien que vous vouliez vous asseoir sur la législation sur les logements sociaux ?

Vous nous avez également parlé de la réhabilitation du centre port et de la promenade du Grau d’Agde. Ces quartiers, au vu des très récents investissements effectués par la commune, méritaient ils autant d’attention, alors que d’autres quartiers sont en déshérence complète ? Certes, ce sont des quartiers qui vous apportent le plus de suffrages. Mais en tant qu’élu, avant de donner des gages à votre électorat, ne devriez vous pas avoir une vision de l’intérêt général moins électoraliste ?

Autre point soulevé par vos soins, l’aménagement du port fluvial. Sur ce dossier, nous vous apporterons notre soutien sans faille. Ce beau projet, que d’autres ont partagé avant vous, a le mérite de pouvoir redynamiser l’économie locale, cette fois-ci, sans faux semblant.

Deux conclusions.

Vous êtes assez fâché avec la loi Duflot, qui, selon vos dires, va coûter à la collectivité 350 000 €. Il y a un moyen très simple de respecter la loi. C’est de respecter la loi. On peut critiquer les lois lorsqu’elles sont mal faites, sont inefficaces ou accroissent les inégalités. Mais un élu de la République ne saurait les violer et s’en enorgueillir, au risque de  développer l’incivisme auprès des citoyens. Votre attitude me fait penser à un chauffard pris en flagrant délit d’excès de vitesse, qui, au lieu de reconnaître sa faute, préfère incriminer le policier. Un tel renversement des valeurs ne saurait être toléré.

Même si vous avez été élu sur votre programme, que vous ne respectez qu’en partie puisque vous repoussez aux calendes grecques la baisse des impôts, vous persistez dans cette erreur phénoménale de ce que j’appelle le tout tourisme dans l’investissement. Il est plus que temps de se tourner vers d’autres secteurs d’activités économiques pour ne plus être les derniers de la classe en matière de chômage et de pauvreté.

Richard REY pour le PARTI de GAUCHE – AGDE 

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