Agde - Promotion immobilière ... et sociale !
Alors que l'ensemble des collectivités de la région, devant l'arrivée massive de nouveaux habitants…
Alors que l’ensemble des collectivités de la région, devant l’arrivée massive de nouveaux habitants et pour contrer la flambée des prix de l’immobilier et des terrains à bâtir, s’engage dans une politique de création de réserves foncières, la ville d’Agde poursuit sa « politique » de liquidation de son patrimoine foncier.
Il aura fallu que l’information soit donnée dans le journal ” l’Agathois ” pour que l’on apprenne la vente à un promoteur immobilier du terrain sis chemin du Sucre au Grau d’Agde appartenant au Centre Communal d’Action Sociale.
Encore une fois le conseil municipal a été tenu en dehors de la transaction.
En réponse à l’article qui avait dévoilé l’opération, Madame Keller, adjointe chargée des Affaires sociales, est venu nous dire tout le bien qu’elle pensait de la chose.
Elle justifie à l’occasion le manque de transparence par le fait que le terrain appartenait au CCAS et non à la ville.
Il est normal qu’elle soit solidaire de son équipe, mais nous doutons fort qu’elle ait été, elle-même à l’origine de la transaction.
Quoiqu’il en soit les arguments qu’on lui fait avancer sont tout à fait spécieux.
Tout d’abord ce terrain était utilisé par la commune comme centre technique et accueillait les engins de travaux du secteur du Grau. Il permettait ainsi une limitation de déplacement des engins qui, désormais, du moins nous le supposons , sont parqués sur la zone du centre technique communautaire de l’ancien radar.
Cette modification de mode de fonctionnement aurait pu, au minimum, faire l’objet d’une communication en conseil municipal.
Par ailleurs, il est inadmissible que la commune soit tenue à l’écart d’une transactio,n portant sur un Million d’Euros alors que les moyens de fonctionnement du CCAS proviennent en grande partie de l’allocation municipale.
Voilà que l’on apprend que le Million d’ € rapporté par la vente va permettre de financer la crèche qui doit être construite à Notre Dame ; l’argument avancé étant que, désormais, pour faire de nouveaux investissements, l’équipe municipale recherche des rentrées d’argent frais pour éviter d’avoir recours à l’emprunt.
Bravo ! Mais à quoi peuvent donc bien servir nos Impôts ?
Car si pour investir d’un côté on désinvestit de l’autre, on voit peu ce que le service public y gagne.
La construction de la crèche sert d’alibi pour l’utilisation d’une procédure de vente de gré à gré sans appel public à la concurrence, car, peut-on lire, il y a urgence à créer cette nouvelle structure.
Cependant, lorsqu’on connaît toute l’histoire, il y a matière à sourire
Rappelez-vous, il y a trois ans, la municipalité procédait, sur la zone de Notre Dame, à
l’échange avec d’un terrain constructible contre un terrain de plus grande
superficie il est vrai, mais situé en zone inondable. Le but poursuivi était la construction de notre fameuse crèche au plus près de l’université du temps libre.
Interpellé en conseil Municipal par Didier Denestebe en Mai 2003 et en Mars 2004 sur les« bizarreries » de ces premiers échanges immobiliers consistant à édifier une crèche sur un terrain en majeure partie inondable, notre maire avait ironisé sur « l’insécurité » du lieu; il proposait même de faire admettre son premier enfant dans cette crèche pour prouver qu’il n’y avait rien à craindre.
Mais le choix de cet emplacement était déjà lié à une première transaction immobilière sous prétexte d’échange de terrains qui avait valu que la Ville cède à un lotisseur immobilier 4242 M 2 de terrains constructibles estimés par les domaines a un prix stupéfiant de moins de 81 € le M2.
Ce terrain est depuis devenu un lotissement qui n’a rien de social et dont les prix avoisinent le triple de l’estimation !
Bien entendu, tout cela est fait dans la plus grande légalité puisque la majorité du Conseil municipal avalise ces cessions immobilières.
La délibération de Mars 2004 arguait des travaux immédiats qui devait être entrepris dans le cadre de l’aménagement de la zone, trois ans après, le lotisseur ayant bénéficié de cet échange, a déjà finalisé sa promotion immobilière, la fillette de notre maire a passé l’âge de la crèche; mais la crèche, elle, attend toujours la première pierre !
Une nouvelle fois, on nous ressert le même argument pour justifier à nouveau une transaction immobilière qui dépossède la Ville.
Décidemment, la crèche a bon dos et sous l’habillage d’un justificatif social, c’est encore une fois les intérêts privés qui sont servis au détriment de notre patrimoine commun.
Qu’on ne vienne pas arguer d’une urgence pour justifier le mode de transaction qui a été choisi pour la vente du terrain du chemin du Sucre.
Dans ce cas de figure, on serait en droit de s’inquiéter que, depuis trois ans, notre maire nous promette la construction imminente de cette crèche, alors qu’à l’évidence, il n’avait pas prévu son financement.
Pour en revenir au terrain du Chemin du Sucre, il aurait été plus judicieux, si sa destination première devait être modifiée, de le consacrer à l’édification de logements à loyers modérés ou en accession à la propriété à destination de jeunes agathois (quoique notre maire se soit déjà déclaré opposé à ce genre de construction à proximité des plages) plutôt que d’en faire profiter un promoteur immobilier quel qu’il soit.
Mais peut-être le promoteur pressenti a-t-il décidé de construire des logements sociaux …
On peut toujours rêver !
Antoine Allemand et Didier Denestebe
Pour le Parti Agathois
Vous pouvez télécharger le présent document en cliquant ici afin de l’éditer et de le transférer pour information par mail : http://herault-tribune.com/archive/pdf/Promotionimmobiliere.pdf
Vous retrouverez par ailleurs toutes les interventions de Didier Denestebe lors des conseils municipaux depuis le début de la mandature (2002) sur le site du Parti Agathois : http://www.parti-agathois.com/
Le Parti Agathois
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Site Internet : http://www.parti-agathois.com
Tel : 06 09 52 62 72