Agde ... Un conseil...désorienté ... par Antoine Allemand
Compte rendu du conseil Municipal du 22 décembre
A cause du débat, nombre d'élus de la majorité qui n'ont pu trouver le…
A cause du débat, nombre d’élus de la majorité qui n’ont pu trouver le chemin de l’hôtel de ville auraient-ils perdu le sens de l’orientation ?
C’est la première question non inscrite à l’ordre du jour qu’a dû se poser Gilles d’Ettore en découvrant hier soir à 18 heures l’état de décomposition dans lequel se trouvait ses troupes : face à l’opposition quasiment au complet (et même venue de loin) il n’a pu trouver suffisamment de ses colistiers pour avoir le quorum nécessaire.
Furibard, (mais les troupes n’ont-elles pas les chefs qu’elles méritent et vice versa ?), il décrétait une suspension de séance avant même que la séance ne démarre.
Foin des procédures, quarante minutes et pas mal de coups de téléphones plus tard, il arrivait à aligner les 17 élus minima nécessaires à la tenue de la réunion, procédait à un deuxième appel des présents et déclarait que la séance reprenait.
Quand on sait qu’avec le vote du budget, l’autre moment fort de la vie municipale est le débat d’orientation budgétaire qui donne les principales orientations de l’exercice à venir, on peut s’interroger sur le degré d’implication de certains de nos élus.
En préambule, Didier Denestebe pose « sa traditionnelle » (dixit le Maire) question orale qui portait sur la mise en chantier puis l’arrêt d’une exposition consacrée à Alexandre. Réponse toute en nuance, comme il sait si bien le faire, d’ Henri Couquet : « Notre décision est difficilement contestable sur le fond…Vous n’avez que peu d’espace résiduel pour des critiques qui sont une vilaine habitude de votre part… (De toutes façons, c’était une exposition) pour laquelle les électeurs agathois ne nous avaient pas mandatés » (??!!!)
Le débat d’orientation budgétaire peut alors s’ouvrir.
Paradoxalement, à aucun moment, la délibération qui va être votée n’a été présentée à l’assemblée. Je veux dire au public présent, car, bien sûr, les élus avaient, eux, le texte écrit sous les yeux ; texte intéressant s’il en est puisque la stratégie financière adoptée est la reprise au mot près du texte du DOB de…2004. (« Une pression fiscale maîtrisée avec la volonté de la réduire dès que les équilibres financiers de la ville le permettront…etc.…etc.… »)
Donc, monsieur le maire qui voulait faire oublier sa piteuse prestation de début de séance est partie dans une envolée lyrique sur la ville d’Agde riche…de sa diversité. Et il nous a resservi la liste des réalisations à venir qu’il avait déjà énuméré lors des vœux de début d’année : c’est que les choses avancent ! Il a conclu sur une note optimiste en qualifiant d’«évènement de l’année » l’ouverture prochaine du centre hospitalier dont il a obtenu la présidence à la force du poignet.
Après lui, Couquet, grand argentier devant l’éternel, a brossé un tableau idyllique de la situation financière de la commune pour terminer sur un questionnement métaphysique auquel il apportait vite une réponse : « Est-il possible d’envisager une baisse du prélèvement fiscal ? Si même on l’envisageait, ce ne pourrait être que progressif. ». Un seul couac dans sa brillante démonstration, c’est lorsqu’il parle des charges du personnel parfaitement maîtrisées malgré « une forte hausse du SMIC dont on se serait passé » (conscient de l’énormité qu’il vient de proférer, il ajoute, il est vrai, après une légère hésitation, « budgétairement parlant »…Ce qui ne change d’ailleurs rien à la chose)
En réponse, Charles Ignatoff leur fait remarquer que, s’il n’ avait pas été décidé au plan national un report des élections, le budget dont il est question aujourd’hui aurait été le dernier « arrêté et voté » pour la mandature. A ce jour, en terme d’investissement, il n’y a « rien de significatif. Ce mandat est un échec ».
Régis Passerieux demande que soit pris en compte dans le débat « le poids de l’intercommunalité sinon (cela n’a) aucun sens ». Il ne faudrait pas séparer l’économique du financier et « la question est de savoir comment on peut arriver à maximiser le développement »
Gilles D’Ettore : « On est sur le DOB et pas sur l’agglo, mais j’ai quand même parlé des 2 brise lames et du centre nautique. On a convaincu, tout ça avance bien »
Didier Denestebe va insister sur le développement de la ville à travers le tourisme, il s’inquiète des nouvelles destinations que prennent les vacanciers et demande que le budget communication soit affecté à la promotion de la commune et pas celle de l’équipe en place. Il ajoute en outre qu’il y a des priorités à respecter en terme d’équipement et que ce qui est de compétence communautaire ne doit pas devenir une priorité budgétaire communale (particulièrement le centre aquatique).
Réponse conjointe de D’Ettore « Nous apportons tout notre soin au tourisme, voyez le Matago et Saint Martin…Je suis au chevet de la communauté » (NDRL : on ne savait pas qu’elle était au plus mal) et de Couquet : « Il ne faut pas s’inquiéter de la concurrence…La Tunisie et la Croatie cela ne représente rien en nombre de nuitées comparé à la station du Cap » ( ?!!).
Un peu plus tard, concernant le fait qu’il ait pris position en conseil communautaire pour annoncer une participation conséquente de la ville au financement du centre aquatique et ce sans qu’il y ait eu débat en conseil municipal, il ajoute sans sourciller : « Aucun problème, ce sera décidé ici. Tout cela n’est pas fixé…Une somme est déjà prévue qui reste à confirmer…On en a déjà discuté en conseil privé ». Il parle alors d’une « subvention de la commune à hauteur de 25 % de la dépense qui s’ajoute à sa participation communautaire, le tout ne devant « pas dépasser 35 % » (Pour moi, 25 % d’engagement direct de la ville + 45 à 50 % de participation au budget communautaire sur les 75 % restant, cela avoisine les 60 % …mais je ne suis pas adjoint au budget)
Et voilà qu’arrive Frey, pas pontifiant pour deux sous : « Je vous ai écouté. J’ai noté un certain nombre de points, un DOB devrait servir à exposer les choix que l’on défend » et il oppose le choix de l’équipe précédente « uniformiser la ville » au choix actuel « mettre en valeur les identités » (Tiens le haut de l’archipel qui pointe !) avant de critiquer la gestion Passerieux et ses « 110 % d’augmentation d’impôts en 12 ans »
Ce qui lui vaut la répartie d’Ignatoff : « Frey, c’est le champion du monde de l’augmentation des impôts : il a voté toutes les augmentations de Passerieux » (tu charries Charles, il n’a pas voté la dernière), « plus toutes les augmentations de d’Ettore ».
Ainsi finit le débat d’orientation budgétaire, il était temps de passer aux autres questions :
La révision du POS secteur du Capiscol est votée sans autre forme de procès. A la question de savoir pourquoi bouclait-on le dossier du Capiscol et pas ceux de la Prunette et de Malfato qui avaient été mis en chantier bien avant, le maire répond que « le dossier a bien mieux avancé » (tout seul ?) et que de toutes façons la Prunette se fera « après le Capiscol » (si le dossier avance)
Rapport des activités du Syndicat Intercommunal d’adduction d’eau : Didier Denestebe réitère sa question du dernier conseil à l’attention de monsieur Oller « Pourquoi avez-vous, monsieur Couquet et vous-même, démissionné de ce syndicat ? » Sur injonction du maire, c’est Couquet qui donne la réponse : « Mission accomplie, c’est pour cela qu’on a démissionné» (Avec tous les satisfecit qu’il s’auto décerne, on est à deux doigts qu’il démissionne de son poste d’adjoint aux finances pour mission accomplie aussi)
La commémoration du 15ème centenaire du concile d’Agde « Très important puisque ça ne va pas se passer tous les ans » précise monsieur le Maire fait l’objet d’une demande de subvention à la DRAC, au Conseil Régional…(dans la cadre de la loi de 1905 ?)
Un gentil spectateur qui se tient tranquille au second rang de l’assistance a le malheur de sourire, il se fait apostropher nommément par le président de séance : « M. X ça vous fait rire » (effectivement un tel « pétage » de plombs et du plus parfait comique)
Pour finir, il est proposé de nommer Ingrid Betancourt citoyenne d’honneur de la ville et d’y associer les 3000 autres prisonniers politiques colombiens. « Ils sont tous en Colombie ? » s’interroge notre maire qui ajoute, dans un élan de solidarité et de chaleur humaine, « Comme c’est Noël, on ajoutera tous les autres otages »
A vous faire désespérer de Noël
Bonnes Fêtes quand même
Antoine Allemand
Qui est-ce ? – Fiche TrominosCap : https://www.herault-tribune.com/?p=p04&action=view&Tr_Id=18