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APRES LE « JEUDI » D’ELIE ABOUD par Robert CLAVIJO

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APRES  LE  « JEUDI »  D’ELIE  ABOUD


Jeudi 09 août le député Elie Aboud a réuni au palais des congrès de Béziers quelques élus, dont un député socialiste et Jacques Blanc, ancien président du conseil régional. Thème de cette rencontre publique : pour ou contre la fusion du Languedoc-Roussillon avec Midi-Pyrénées ? A cet échange entre élus, qu’il soit permis à un citoyen de base d’apporter sa contribution en 4 points :

1- Un théorème erroné

Le théorème « plus on est grand, plus on devient compétitif et prospère » est faux. La preuve : les 2 pays les plus compétitifs et prospères du continent européen ( Suisse et Norvège) ne sont pas 2 géants mais 2 nains. Ces mini-Etats, malgré leur petite taille, ont sagement refusé d’entrer dans l’Union européenne. Cette sagesse est récompensée. Suisse et Norvège ont aujourd’hui un revenu par habitant supérieur à celui de l’immense Union européenne, ce mastodonte ingérable, arthritique et moribond. Arrêtons la course au gigantisme territorial: elle ne mène qu’à l’échec.  

2- Les 2 avantages de la petitesse

 D’une part les élus, proches d’un terrain qu’ils connaissent bien, peuvent réussir une gestion éclairée, pertinente et efficace. Quand on gère de loin un territoire vaste et nécessairement mal connu on se condamne à des décisions inadaptées. Au lieu de réaliser des économies, on commet des gaspillages.

D’autre part dans les petites communes les élus sont proches des citoyens et sous leur contrôle. C’est là que la démocratie fonctionne le mieux. C’est pourquoi de tous les élus les maires sont les plus appréciés. Gardons-nous de briser le dernier lien de confiance qui subsiste entre élus et électeurs. Refusons le gigantisme territorial.

3- Que faut-il supprimer dans le millefeuille ?

Nous avons hérité de la Révolution française une organisation territoriale qui ne comprenait que 3 étages : communes, départements, Etat français. Dans la dernière période on a ajouté à cette pyramide des étages intermédiaires aussi nombreux qu’inutiles : communautés de communes, communautés d’agglomération, communautés urbaines, SCOT, métropoles, eurorégions, etc. D’où des dépenses supplémentaires et un inextricable enchevêtrement des compétences. On ne sait plus qui est en charge de quoi. Bien sûr qu’il faut simplifier cet embrouillamini. Conservons, renforçons les petites structures de proximité : communes et départements. C’est le reste, les structures géantes, qu’il faut éliminer du millefeuille.

4- De l’Europe des nations à l’Europe des régions ?

Derrière la volonté de constituer des régions géantes se cache le projet inavoué de remplacer l’Europe des nations par un Etat européen fédérant des régions. Dans cette perspective, la préférence est accordée à des « eurorégions » à cheval sur 2 nations pour mieux effacer jusqu’au sentiment national. Cela s’opère dans la plus grande discrétion. Saviez -vous que le Languedoc-Roussillon est membre d’une eurorégion  franco- espagnole ? Appelée  « Communauté de travail des Pyrénées »  elle regroupe les 3 régions françaises pyrénéennes (Aquitaine, Midi-Pyrénées, Languedoc-Roussillon) 4 régions espagnoles (Euskadi, Navarre, Aragon, Catalogne) et la principauté d’Andorre. Cette eurorégion est directement rattachée à Bruxelles dont elle reçoit son budget. Il existe de même une eurorégion franco-italienne appelée « Alpes-Méditerranée ». Ainsi s’esquisse un Etat européen fédéral où des centaines de régions remplaceront les 28 nations actuelles. A 28 il est déjà difficile de se mettre d’accord sur quoi que ce soit. A plusieurs centaines ce sera le foutoir. Qui veut de cet avenir ? Citoyens, exigeons sur la réforme territoriale un débat public approfondi suivi d’un référendum. Ce n’est pas à une poignée d’oligarques mais au peuple souverain de  choisir l’avenir de la France.

Robert CLAVIJO


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