Faits divers

Après le rapport du WWF sur l’effondrement de la biodiversité mondiale où en est la biodiversité biterroise ?

Après le rapport du WWF sur l’effondrement de la biodiversité mondiale où en est la…

Après le rapport du WWF sur l’effondrement de la biodiversité mondiale où en est la biodiversité biterroise ?

A cheval sur les communes de Portiragnes et Vias, le site de Roque-Haute n’est pas seulement une réserve naturelle nationale créée par arrêté ministériel du 09/12/75. C’est aussi une des 35 réserves biogénétiques déclarées par l’Etat français au conseil de l’Europe. Les 185 hectares de plateau basaltique et de mares temporaires sur lesquels s’étend cette réserve  abritent près de 200 espèces animales et 359 espèces végétales dont 11 sont nationalement protégées. Du moins tel fut le recensement à l’époque  où cette réserve était gérée par une association et par un comité scientifique.

Malheureusement Roque-Haute est propriété privée et ses propriétaires, peu sensibles aux richesses naturelles du site et peu enclins à respecter les règles qu’impose la sauvegarde de ces richesses, sont entrés en conflit permanent avec l’association de gestion laquelle, découragée, a fini par se dissoudre en 2005.

Depuis cette date, la réserve n’est plus gérée. Elle est à l’abandon et les propriétaires vont jusqu’à refuser l’accès du site à des scientifiques.

Dans la compétition entre espèces, si certaines sont rares, c’est en général parce qu’elles reculent devant d’autres espèces, vigoureuses, envahissantes et donc banales. Sans un plan de gestion approprié, la biodiversité de Roque-Haute ne peut que reculer.

Faut-il se résigner à la disparition d’un joyau du patrimoine naturel français ? Nous refusons de nous résigner. Nous sommes convaincus que ce site peut et doit être sauvegardé. Il pourrait même, dans cette perspective, devenir un atout touristique de grande valeur pour les communes de Portiragnes et de Vias. Mais pour sauvegarder la biodiversité de Roque-Haute, il est indispensable de rétablir une gestion éclairée et protectrice. Etant donné que les propriétaires privés s’opposent obstinément à une telle gestion et que personne, ni les associations locales, ni la (sous-)préfecture, n’a pu fléchir l’obstination des propriétaires, il n’existe plus d’autre recours que l’expropriation.

Nous savons que la crise financière oblige le trésor public à des économies drastiques. L’expropriation ne sera peut-être pas facile. Elle n’en est pas moins indispensable et urgente. Nous exhortons les communes de Portiragnes et Vias à joindre leurs efforts aux nôtres. L’enjeu en vaut la peine.

.

Qu'en pensez-vous ?

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée.

Depuis 1973, d’abord sous format magazine, puis via son site, Hérault Tribune informe le public des événements qui se produisent dans le grand Agathois, le Biterrois et le bassin de Thau.

Depuis 1895, l’Hérault Juridique & Economique traite l’économie, le droit et la culture dans son hebdomadaire papier, puis via son site Internet. Il contribue au développement sécurisé de l’économie locale en publiant les annonces légales.