Culture & Loisirs — Montpellier

Arnaud Laroche : « La sélection est un peu féroce, mais c’est ce qui fait la qualité du festival »

Installer Montpellier au cœur de la scène artistique européenne, c’est le cas avec Les Boutographies. Réflexions, rencontres photographiques, ce festival s’est imposé comme un tremplin dédié à l’émergence des jeunes talents.

Au fil des années, cet événement a consolidé sa réputation et a élargi son horizon à travers des collaborations prestigieuses avec des festivals photographiques de renom, parmi lesquels le Mois de la Photo Off de Paris, les Voies Off à Arles et Fotoleggendo à Rome. Ces partenariats, souvent sous forme de programmations croisées, ont augmenté la visibilité des Boutographies et ont engendré un nombre croissant de candidatures.

Chaque année, de juin à novembre, un appel à participation est ouvert aux photographes souhaitant exposer. De nombreux artistes à travers l’Europe ont pris l’habitude de répondre à cette destination montpelliéraine pour faire connaître leur travail. La sélection des œuvres est orientée vers une recherche d’originalité et d’authenticité. Une exigence pour tenter de refléter toute la richesse des pratiques contemporaines en photographie.

Arnaud Laroche, directeur de Grain d’Image et chef d’orchestre des Boutographies, explique : « on reçoit 600 dossiers et on en présente 23 au festival. C’est sûr que la sélection est un peu féroce ! » Mais avec cette envie de « toujours pousser le festival à grimper en qualité. »

Regard sur #Sesimages

Interview : un regard sur ses images ! En quatre photos, Arnaud Laroche a accepté de nous livrer un peu de l’intimité de son « âme souriante. » Sa première photo est celle d’un sourire, « mon sourire, un regard apaisé » pour lui et pour les autres. La deuxième, c’est l’Écosse pour les Highlands « ses vastes espaces ouverts », de montagnes imposantes. Laissant le Highlander qui sommeille en lui, il nous confie une autre image qui lui vient à l’esprit entre technologie, histoire et culture : « les véhicules anciens, ça, c’est pour mon côté bricolo, » dit-il modestement. Reste que la restauration est un art en soi. Puis la quatrième photographie, la plus intime, un souvenir de plage, du grain de sable à Grain d’Image, une photo de lui « enfant un peu rond dans un maillot trop grand et qui ne sèche jamais, et mon surnom, c’était Titus, pas l’empereur romain » précise-t-il, « c’était un bébé lion que l’on voyait à la télévision dans un dessin animé. »

Arnaud Laroche le sait, les photographies marquent les esprits. Alors il prévient : « il faut prendre le temps de se poser et de regarder l’image. » Vivre et apprécier une exposition photo est un geste particulier, une respiration que l’on prend pour s’enrichir d’une nouvelle compréhension culturelle et esthétique. Temps capturé… La photographie est un médium souvent instantané, mais cela ne signifie pas que son appréciation doit l’être. Une image se lit comme une œuvre littéraire. 

Il sera donc possible de lire les images dans Montpellier du 4 mai au 26 mai, cette année 2024. Christian Maccotta, Directeur artistique du festival, le rappelle : « Les Boutographies ne sont pas cantonnées au magnifique écrin pour la photographie que représente le Pavillon Populaire. La manifestation est aussi présente dans nombre de lieux de la ville où se déploient les expositions de la section Parallèle (Jardin des Plantes, Maison de Heidelberg, Pierresvives, Le Tri Postal) mais aussi des rencontres professionnelles (Salon du Belvédère), des remises de prix et des conférences (auditorium du Musée Fabre). »

Dans la saison culturelle de la métropole, Michaël Delafosse, maire de Montpellier, souligne l’importance de cette exposition « résolument ouverte aux photographes venus de l’Europe entière […] qui nous aide à mieux voir notre époque et le monde qui est le nôtre. » Tout le programme à retrouver ici.

[VIDEO] Interview avec Arnaud Laroche :

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