Faits divers

BESSAN - Près de la Guinguette de Bessan, une berge reconstituée pour protéger l’Hérault

Suite aux travaux de création d’une conduite d’eau potable entre la station de pompage…

Suite aux travaux de création d’une conduite d’eau potable entre la station de pompage et le château d’eau, les services de l’Etat ont imposé à la commune de Bessan la réalisation de mesures compensatoires, comme cela est souvent le cas lorsque des chantiers touchent l’environnement. Dans ce cadre, et sur les prescriptions du service « Environnement » de la communauté d’agglomération Hérault Méditerranée, il a été convenu de traiter un tronçon de berge du fleuve Hérault, concourant à répondre à des objectifs de gestion de ce site Natura 2000.

A l’aval immédiat de la base de loisirs de la Guinguette, une partie de berge fortement colonisée par des cannes de Provence s’était effondrée sur près de 30 mètres linéaires. L’érosion menaçant la stabilité de la route située à l’arrière, ainsi que d’un poteau électrique, il a été décidé de réhabiliter cette partie des bords du fleuve. L’agglomération a guidé les services techniques de la ville afin de conforter de façon naturelle la berge et le technicien de rivière les a secondés pour suivre les travaux et réceptionner l’ouvrage.

Le chantier, entièrement financé par la ville et exécuté pat l’entreprise « Philip Frères » a consisté à re-taluter et adoucir la pente de berge ; à extraire l’ensemble des tubercules de cannes de Provence (plante exotique originaire d’Asie classée parmi les 100 espèces envahissantes les plus nuisibles du monde, concurrençant fortement les autres espèces et n’ayant pas un réseau racinaire capable de fixer les berges) ; à protéger le pied d’ouvrage par des fascines (fagots de branches de saules vives fixées entre des pieux battus de châtaignier) qui vont se développer dès les premières chaleurs ; à couvrir le talus par un géotextile biodégradable ensemencé au préalable d’un mélange d’herbacées et à planter de jeunes arbres pour fixer le haut de berge

Les travaux se sont déroulés il y a quelques semaines et l’entreprise qui a réalisé l’ouvrage est chargée de suivre celui-ci pendant deux années pour garantir la bonne reprise des végétaux et assurer leur entretien. Ces mesures, dites de génie végétal, visent à traiter l’érosion de façon souple (à contrario des enrochements qui ne peuvent suivre l’évolution du cours d’eau) et à assurer une protection de la zone par l’enracinement de végétaux locaux adaptés et à recréer une ripisylve pouvant jouer pleinement son rôle. Un chantier à la fois original et pilote !

3 PHOTOS : Les travaux d’envergure se sont déroulés sur plusieurs semaines sur ce site classé Natura 2000.

 

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