Faits divers — Béziers

Bessan : un individu jugé pour avoir arraché le nez d'un homme avec ses dents

Le 10 août 2021, à Bessan, un apprenti boucher d'une trentaine d'années avait mordu puis arraché le nez d'un homme lors d'une simple bagarre concernant un verre de bière. Il vient de comparaître devant le tribunal de Béziers.

C’est l’histoire d’une rixe entre deux hommes qui a tourné à l’horreur… Le 10 août dernier, les esprits se sont échauffés autour d’un verre de bière, à Bessan. Après un dialogue musclé suivi apparemment d’insultes racistes, un trentenaire a mordu son adversaire au nez, jusqu’à le lui arracher, dans un accès de fureur. Il a ensuite recraché le nez, puis s’est enfui pour éviter d’être attrapé par les personnes qui avaient assisté à la bagarre, hébétées, mais aussi par la police, qui n’allait pas manquer d’arriver sur les lieux. Il s’était ensuite rendu à la police quatre jours après son geste de violence insensé.

Lorsqu’il a été présenté devant le tribunal de Béziers, l’individu s’est déclaré incapable de comprendre et d’expliquer pourquoi il était allé aussi loin dans la violence vis-à-vis de cet homme. Expliquant ne pas être une personne violente, il a présenté ses excuses devant le tribunal, et assuré être suivi par un professionnel de santé pour comprendre ce déchaînement de violence. Il semblerait qu’il ait perdu son père peu avant les faits, et que le poids de la reprise de l’activité de celui-ci pour le remplacer lui pesait énormément.

Les plaidoiries des avocats

Ce deuil ne justifie nullement son geste, selon l’avocat de la victime, Me Mousset, qui a fait valoir la gravité des blessures physiques et psychologiques infligées à son client, ce dernier étant défiguré. Pour sa part, l’avocat de la défense, Me Masson, a souligné que son client, bien inséré dans la société, n’est pas un cannibale. Il a regretté qu’une expertise psychologique de son client n’ait pas été ordonnée.

Une condamnation indulgente, selon l’avocat de la victime

L’apprenti boucher a écopé d’une peine de trois ans de prison, dont deux ans en sursis probatoire. Il a reçu l’obligation de se soigner, de travailler et l’interdiction d’entrer en contact avec sa victime. Il devra notamment débourser 5 000 € de provision de dommages et intérêts à sa victime et 500 € de frais de justice.

Le tribunal n’a pas ordonné de placement en détention. Le juge d’application des peines sera libre de le prononcer, en fonction du comportement de l’individu vis-à-vis du paiement des frais.

L’avocat de la victime a regretté cette décision, au vu de la futilité du motif. Selon lui, une peine de prison correspondant à la gravité des faits aurait dû être prononcée et le sursis devrait être révoqué.

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