BESSAN - Une veillée de Noël sous un angle liturgique et pastoral

Cent révolus, prêcheur résolu,

pour annoncer la simplicité de Dieu

Bessan a de la chance : malgré la raréfaction des vocations, le services des offices est régulièrement assuré par des prêtres. En cette Noël 2020, c'est même l'un de leurs doyens du diocèse qui a célébré.

Le Père Joseph Terré (100 ans) a présidé la célébration et …  a prêché. Son allocution s'est orientée sur la simplicité de Dieu incarné dans un enfant vulnérable, né dans une grotte naturelle, aménagée en crèche. A cent ans révolus, le père est un prêcheur résolu pour

Cette cérémonie a été rythmée par la lecture de textes profonds de sens par leurs messages. Des gestes symboliques ont été posés. En procession, quatre étoiles lumineuses ont été acheminées à l'autel : « l'étoile du regard pour porter attention à l'autre ; l'étoile de l'écoute pour donner du temps ; l'étoile de la parole pour encourager ; l'étoile du service avec des mains qui se tendent, qui travaillent et s'unissent  ; une étoile de parfum pour respirer la vie à fond.»  Cette étoile pour conduire le monde jusqu’au Seigneur accompagnait l Enfant-Jésus, qui dès son arrivée à l’autel a été brandi à la vue des fidèles par le prêtre centenaire. L’image était belle à regarder.

Pierre-Louis a introduit une méditation  à la lecture des Évangiles. Il a rappelé l’étymologie de Noël (natalis) comme renaissance de la lumière. Chacun des rôles des protagonistes de la crèche a été contextualisé : « Joseph en charpentier qui bâtit les toitures comme les patriarches ont charpenté les structures du peuple de Dieu ;  une vierge qui met au monde le premier enfant dont la naissance (comme Samuel) a été annoncée au nom de Dieu ;  l’âne qui est à cette époque (et depuis le roi David) était la monture de l’héritier du trône ; le bœuf qui était l’animal sacrifié chaque année  au Temple de Jérusalem, la veille de Pâques comme le Christ a été crucifié  au calvaire au l’heure même où le grand prêtre sacrifiait le bœuf. Les bergers,eux, symbolisent le lien entre l’Enfant-Jésus et les hommes. »

La prière universelle a mis en parallèle l’image du Pape priant seul sur la place St Pierre en plein Rome confiné jour de l’Annonciation (le 25 mars) avec la présidence d’une célébration de Noël par un prêtre centenaire. Dans les deux situations, la vulnérabilité et la force se côtoient. Le temps équivalent entre l’Annonciation et Noël étant de neuf mois, nous avons prié pour tous enfants qui sont nés en la soirée et la journée de Noël.     

NB : concernant la lecture sur les étoiles, l’extrait est issu de « Noël, une étoile » de Danielle Sciaky)