BEZIERS - AIMÉ COUQUET DÉBOUTÉ PAR LA JUSTICE

Aimé Couquet a été remis à sa place par la justice. Alors que l’élu municipal communiste demandait qu’on débaptise la rue du Commandant Hélie Denoix de Saint Marc, le tribunal a retoqué sa demande.

C’est en mars 2015 que la municipalité a donné le nom du Commandant Hélie de Saint Marc à une artère baptisée jusque-là rue du 19 mars, en référence aux accords signés avec le FLN le 19 mars 1962 et qui ont ouvert la porte à l’indépendance de l’Algérie. Avec ce changement de nom, il s’agissait de rappeler que ces accords n’ont jamais marqué la fin de la guerre d’Algérie – il n’y a jamais eu autant de victimes parmi les Français d’Algérie et les Harkis qu’après cette date – et de rendre hommage à un immense soldat, un authentique héros.

Hélie de Saint Marc a été résistant, déporté dans les camps de la mort de la Seconde Guerre mondiale à 21 ans. Il a ensuite combattu en Indochine puis en Algérie à la tête d’un régiment de parachutistes. Condamné à 10 ans de réclusion pour s’être mutiné – suite au putsch des généraux auquel il participe pour « ne pas abandonner les harkis » expliquera-t-il – il a été rétabli dans ses droits civils et militaires par Valéry Giscard d'Estaing, a retrouvé ses décorations sous Mitterrand et a été fait Grand-croix de la Légion d’honneur par Nicolas Sarkozy.

À l’heure où Hélie de Saint Marc rejoignait la résistance, Maurice Thorez, le secrétaire général du Parti communiste français, fuyait la France pour se réfugier en Union soviétique qui venait de signer un Pacte avec l’Allemagne hitlérienne. À l’heure où, en pleine guerre d’Algérie, le commandant de Saint Marc préférait la désobéissance au déshonneur, le Parti communiste français et ses « porteurs de valises » recueillaient des fonds pour acheter des armes destinées au FLN, armes qui servaient à abattre Pieds noirs, Harkis et appelés du contingent. Faut-il rappeler qu’Aimé Couquet est membre du Parti communiste français ?