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BEZIERS - CORRIDA : Lettre ouverte du COLBAC à Robert MENARD

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Lettre ouverte : N'autorisez plus la souffrance animale dans les arènes de Béziers ! 

 

Béziers, le 15 août 2020

Monsieur le maire,

Dans quelques heures, se déroulera la première corrida de l’année dans les arènes de Béziers. Par curiosité, par snobisme, par tradition ou par passion, certains y assisteront, dont vous-même.

Le 19 octobre dernier, vous vous étiez rendu sur le parvis des arènes pour soutenir les aficionados qui manifestaient leur opposition face à la proposition de loi visant à interdire l’accès des spectacles de tauromachie aux mineurs. Ce jour-là,  vous disiez reconnaitre que l’on pouvait être révulsé et inquiet par la violence de la corrida mais qu’il fallait fondamentalement la défendre. Vous seul savez ce qu’il y a de « fondamental » dans cette barbarie, et ce que son abolition pourrait engendrer comme déséquilibre pour l’humanité, ou plus modestement pour la ville de Béziers.

De notre côté, révulsés et inquiets, nous pensons au contraire qu’il est urgent de fondamentalement  la combattre !

Il semblerait donc que nous ne soyons pas dans le même « camp » Monsieur le maire…

Mais que l’on apprécie, ou que l’on ait en horreur la corrida, il y a un point sur lequel nous pouvons tous nous rejoindre : la souffrance animale. Voir, savoir, que l’on fait souffrir volontairement un  animal, ne peut convenir à qui que ce soit de civilisé.

Par conséquent, et en dehors de toute considération personnelle sur la corrida, nous vous demandons avec force de vous laisser toucher par la pitié qu’un animal atteint, humilié, souffrant et agonisant devrait vous inspirer.

La pitié est toujours possible ; elle peut venir spontanément ou avec le temps et la réflexion.  Sans se renier,  mais par compassion.

Nous vous demandons Monsieur le maire, d’utiliser le pouvoir qui est entre vos mains pour ne plus autoriser les corridas à Béziers !

Car la corrida n’est pas seulement violente pour les taureaux, elle l’est aussi pour notre civilisation toute entière qui n’évoluera pas comme il se doit tant que de telles souffrances seront érigées en spectacle. Comment défendre ces barbaries à l’heure où l’éthologie ne cesse de révéler la sensibilité et l’intelligence émotionnelle des animaux ? L’animal mis à mort dans ces circonstances souffre ! Aucun vétérinaire digne de ce nom ne peut le nier ! Ce n’est pas pour rien que ces pratiques sont qualifiées par la loi « d’actes de cruauté et de sévices graves sur animaux » sur la quasi-totalité du territoire français !

À l’heure où le bien-être animal est de plus en plus un sujet de société, la population biterroise subit cette pratique bien plus qu’elle ne s’enorgueillit. C’est pourquoi il est urgent que ces spectacles, qui soulèveront le cœur des futures générations de biterrois et dont ils entendront le récit avec horreur et honte, prennent fin au plus vite et laissent place, enfin, au théâtre, à la danse, à la musique…

Votre responsabilité est grande, Monsieur le maire, nous tenons à vous le rappeler ! Actuellement, à Béziers, chaque banderille, chaque épée, chaque poignard qui s’apprête à transpercer jusqu’à la garde ces taureaux, ne s’enfonce qu’avec votre consentement car votre pouvoir à faire cesser cette ignominie est grande !

Monsieur le maire,  aujourd’hui c’est ici, sur le parvis de la mairie où nous sommes tous réunis,  que se trouvent le courage et la fierté de Béziers, et non dans l’arène.

Soyez assuré que notre opposition acharnée et constante continuera de se manifester tant que ces animaux seront torturés devant une assemblée endimanchée et souriante, et dans l’indifférence d’une municipalité muette et complice.

Prenez pitié Monsieur le maire ! N’AUTORISEZ PLUS ! Vous aurez des adversités bien sûr, mais vous aurez aussi et surtout l’approbation du plus grand nombre et au-delà …. l’approbation des français et des françaises  !  

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