BEZIERS - Demande de retour des messes publiques

14h45, le dimanche 22 novembre, les premiers manifestants se réunissent devant «la cathédrale de tous les biterrois», pour demander le retour des messes, qu’ils disent être «essentielles».

Des jeunes enfants jusqu’aux personnes âgées, tous ont décidé de braver le froid, et chacun prend place sur l’une des cent croix qui couvrent le parvis afin de respecter la distance imposée par la préfecture. Il en fallait le double, car ils sont près de 200 lorsque commencent les interventions à 15h. On peut même apercevoir parmi eux le maire de Béziers, Robert Ménard, et son épouse Emmanuelle Ménard, député de la circonscription.

Chorale, sécurité, animation, ils sont une quinzaine de jeunes à la manœuvre, pendant un peu plus d’une heure. Ils sont tous catholiques et viennent de paroisses différentes. Ils sont unis pour demander «le droit de rendre à Dieu le culte qui lui est dû» et précisent que «c’est pour le bien de tous, car la liberté de religion est la mère de toutes les libertés, et ce sont tous les hommes que Dieu appelle par son fils et à qui Jésus dit “Vous ferez ceci en mémoire de moi”».

Les interventions sont assez nourries, notamment sur l’histoire du dimanche, sur la réaction des chrétiens face aux épidémies dans l’histoire et sur le sens de l’eucharistie. Ils chantent également des airs qui leurs sont familiers, au point que l’ensemble est particulièrement beau, rehaussé par des trompettes et caisses claires (sorte de tambour), le «Dies irae» grégorien chanté par un soliste rappelle que les circonstances sont graves aux yeux des chrétiens.

Ils se tournent enfin vers le tabernacle (lieu où se trouve l’eucharistie, c’est à dire Jésus) devant les portes de la cathédrale et récitent en chantant une dizaine de «je vous salue Marie» pour clore le rassemblement. Il s’en dégage une certaine sérénité, mais ils promettent également de continuer jusqu’à ce que la messe soit rendue «aux fidèles, et à tous ceux qui souhaitent rencontrer Dieu».

La dispersion se fait dans le calme vers 16h15, dans l’attente des prochaines annonces.