BEZIERS - Discours de Robert MENARD pour la cérémonie commémorative du centenaire de la bataille de Verdun
C'est aujourd'hui à 16h00 au monument aux morts du Plateau des Poètes qu'a eu…
C'est aujourd'hui à 16h00 au monument aux morts du Plateau des Poètes qu'a eu lieu la cérémonie commémorative du centenaire de la bataille de Verdun.
Vous trouverez ci-joint le discours prononcé par Robert Ménard, Maire de Béziers.
Mesdames, Messieurs,
En 1916, l'Europe était en guerre depuis plus de deux années. En France, les Allemands étaient contenus partout, mais partout ils nous menaçaient. Paris se trouvait à 100 kms du feu des canons ennemis. À ce moment, il n'était écrit nul part qu'en novembre 1918 nous serions victorieux. La bataille décisive était devant nous.
C'est à Verdun, le 24 février 1916 au matin, que l'Allemagne choisit de frapper. Une bataille titanesque, un orage d'acier. 300 000 Européens frappés à mort dont un peu plus de la moitié de Français. Des étudiants, des instituteurs, des paysans, des ouvriers, des bourgeois. Tout un peuple, tout notre peuple.
Le mot d'ordre : on ne passe pas ! Et les Allemands ne sont pas passés. Leurs troupes en sortirent ébranlées à jamais.
Voilà ce que nous célébrons aujourd'hui.
Le courage des soldats français face à l'ennemi, leur foi inébranlable en leur patrie. Mais aussi ce grand suicide démographique pour l'Europe que fut cette guerre avec ses millions de morts, de jeunes hommes, parmi les meilleurs.
Alors, lorsque l'on voit la grandeur et la noblesse de nos ancêtres, comment ne pas s’interroger, s’inquiéter de ces petits hommes que notre peuple se choisit parfois aujourd'hui pour les commander ?
Dans la France de 2016, où il n'y a plus de front, de ligne de front comme on en a connu à Verdun. C'est partout que des gens qui détestent notre pays, notre république, nos mœurs, nos coutumes, s'installent et combattent notre pays. Ils ne le font pas malgré l'Etat, ils le font parfois avec son soutien. L'avenir jugera sévèrement ceux qui n'ont rien fait, rien dit, alors qu'il était encore temps.
À quoi bon Verdun, à quoi bon avoir refusé que la France soit allemande pour que, cent ans plus tard, en bien des lieux, elle ne semble plus française ?
Seuls les sots et les lâches m'accuseront d'être alarmiste ou d'utiliser l'histoire. Car si ceux de 14 sont morts, c'est pour que la France reste française. Pas pour qu'on la trahisse ou qu'on la vende !
Ne pas dire ces choses en ce jour et en ce lieu serait trahir le sens de leur sacrifice. Et tant qu'il existera des Français, des descendants des combattants de 14-18, alors ce sacrifice conservera son sens.
Gloire à nos ancêtres ! Vive la France ! Vive la république française !