BEZIERS - Le maire Robert Ménard, à nouveau attaqué dans le canard enchainé, se défend et accuse !
Une semaine après son article à charge contre le maire de Béziers, le journal…
Une semaine après son article à charge contre le maire de Béziers, le journal satirique a publié cette semaine de nouvelles prétendues « révélations ». Cette fois, il parle de « touchants cadeaux du maire de Béziers à son promoteur préféré » qui serait la Socri Reim.
L'opposant Pascal Resplandy indic du canard ?
Dans un communiqué adressé aux rédactions, la ville accuse un candidat aux municipales en affaire avec les concurrents dudit promoteur en le qualifiant “d'indic’ bidon” !
A demi-mot, c'est Pascal Resplandy qui est visé.
Elu d'opposition au conseil municipal et candidat aux prochaines élections, il est expert-comptable de profession et compterait parmi ses clients la société de promotion immobilière “Clés du sud”.
Explications
D'aprés le canard enchainé, la Socri Reim, prétendu « promoteur préféré du maire » – aurait « mis la main sur un terrain très convoité » dans le quartier de l’Hours (près du Polygone dont ce groupe est propriétaire).
La parcelle en question appartient à la société d’économie mixte Sebli (rebaptisée Viaterra depuis) et plus ou moins promise à un groupement de promoteurs nationaux (Nexity, Bouygues et Sogeprom) qui souhaitait y réaliser un hôtel. Mais pendant 5 ans, le projet reste dans les cartons.
C'est finalement en 2012 qu'un promoteur biterrois, Clés du Sud, signe une promesse de vente. Un permis de construire est accordé dans la foulée. Malgré là non plus, malgré tous les efforts déployés par le groupe, aucun projet n’aboutit, faute de partenaire financier.
Patiente et désireuse de voir le programme sortir de terre, la Sebli multiplie pourtant les prolongations administratives et autres avenants contractuels, repoussant à neuf reprises en six ans les dates butoirs !
Pendant ce temps, le quartier change de visage et les chantiers s’enchaînent : nouveau palais de justice, nouveau siège de la CPAM, résidence senior, crèche, EHPAD, immeuble d’habitations, etc., le tout porté par une pléiade de promoteurs. De son coté, la société “clés du sud” n'a toujours pas avancé dans son projet.
Las, la société d’économie mixte tranche. Fin 2016, le permis de construire est cassé et décision est prise de donner sa chance à un autre opérateur : Socri Reim.
Éconduit, le groupe Clés du Sud conteste devant la justice, qui donne finalement raison à la Ville. En février 2019, constatant que le projet est effectivement bel et bien à l’arrêt, le tribunal administratif de Montpellier déclare le permis de construire périmé depuis près de cinq ans.
“Pour le même prix (1,24 millions d’euros) et dans la plus stricte légalité, Socri Reim relève le défi et achète le terrain pour y bâtir un ambitieux complexe hôtelier de luxe. Voilà pour le supposé « cadeau », la « belle opération » moquée par Le Canard enchaîné.” précise le communiqué de la ville.
Un conflit d'intérêt ?
Pour Robert Ménard, l'élu d'opposition Pascal Resplandy serait en plein conflit d'intérêts.
“Campagne des municipales oblige, voilà des mois qu’il attaque un à un les projets pour lesquels ses clients étaient candidats (hôtel de l’Hours, chantier de l’Acropole, reprise des Galeries Lafayette). En première ligne pour défendre ses intérêts, le voilà tout indigné que Béziers ose se redresser sans qu’il n’en tire avantage. Peu glorieux quand on se rêve maire de la ville… ” précise Robert Ménard.
Même attaqué, le maire de Béziers n'en oublie jamais son sens de la formule : pour lui, ” Pascal Resplandy, candidat aux municipales, a beau canarder, il y laisse toujours des plumes ! “