Faits divers

BEZIERS - Les voeux du maire sans langue de bois !

Un discours sans langue de bois"Que vais-je donc vous souhaiter ? Que vais-je donc vous…

Un discours sans langue de bois

“Que vais-je donc vous souhaiter ? Que vais-je donc vous dire que vous n’ayez déjà entendu des dizaines de fois ?

Rien de ce qu’il est convenu de dire, de déclarer, de pérorer en pareilles circonstances. Rien, vous savez, de ces longs discours qui n’ont d’autre but que de vanter ce qui a été fait et de promettre qu’on en fera encore plus.

Après ce que nous avons vécu en fin d’année dernière, et que nous continuons à vivre, il est plus que nécessaire pour les élus d’écouter,de prêter l’oreille, d’être attentifs.

Aussi, réunis, ce soir, au coeur de notre ancienne cité, sur cette place Jean Jaurès qui incarne le renouveau de notre ville, je veux vous dire ce que je crois savoir de vous et de Béziers. Ce que je m’engage à faire pour vous et pour Béziers.

Béziers, notre Béziers. Béziers qui, mois après mois, année après année, se relève, reprend goût aux saveurs du monde. Béziers qui se fait à nouveau entendre, Béziers qui refuse qu’on lui marche sur les pieds, Béziers qui veut qu’on la respecte, Béziers qui se cabre quand on la prend de haut Béziers qui s’habille en jaune quand elle est en colère, Béziers qui s’enflamme quand, de Montpellier ou de Paris, on veut lui imposer sa loi et ses caprices.

Parce qu’on est chez nous et on entend que chacun le sache. Que chacun se plie à ce mode de vie qui est le nôtre, à cette façon d’être, de se conduire, de se regarder, d’aimer qui sont les nôtres.

Parce qu’ici, on a de la suite dans les idées ! On chérit la liberté. On est réfractaire à l’autorité. On a le goût de la révolte, de l’insolence, du gant jeté aux visages des puissants.

Alors, on occupe les ronds-points, la Marseillaise à la bouche, le drapeau tricolore comme oriflamme. Et, même si l’on n’est pas croyant, on va à la messe au début de la Féria. Et surtout, on emmène ses enfants voir la crèche dans la mairie ! Et, quand il faut, on la met sur roulettes notre crèche, pour moquer ce préfet qui, manifestement, n’a rien d’autre à faire que venir nous… casser les pieds !

Eh oui, c’est notre tempérament ! Nous parlons fort et vrai. Nous tapons du poing sur la table. Et c’est peut-être bien pour ça que notre ville se réveille, étire les bras comme sortie d’un long sommeil.

Regardez autour de vous. Regardez cette place redessinée, nos façades rayonnantes, notre théâtre en beauté, notre grande roue et la place de la Madeleine qui accueille, tous les soirs durant l’été, des « Son et lumière », véritables odes à Béziers, et à son courage, des Cathares à Jean Moulin. Souvenez-vous des dernières fêtes de Noël, de ces défilés, de ces parades qui nous ont rassemblés par milliers.

C’est grâce à vous, à votre confiance, à votre mobilisation que tout cela est possible. Et c’est à moi de vous dire merci ! De tout faire pour ne pas vous décevoir, pour être à la hauteur de ce que vous êtes.

Vous avez ici un pouvoir communal qui entend se faire respecter. Et, si je dois vous faire une promesse, une seule promesse, c’est que jamais, jamais ne reviendra le temps des génuflexions, des têtes qui se baissent, des échines qui se courbent, des paroles qu’on garde pour soi.

J’aime trop Béziers, nous aimons trop Béziers pour nous plier, pour me plier devant qui que ce soit. Nous avons l’arrogance d’une vieille histoire, d’une vieille ville, d’une vieille civilisation. Et nous y tenons ! Et j’y tiens !

Alors 2019 ? Nous continuerons. Malgré la rudesse des temps. Malgré des notables plus pleutres que leur ombre. Malgré une presse toujours servile avec le pouvoir, toujours arrogante avec ceux qui lui déplaisent.

Mais oublions-les. Laissons-les. Ils sont le passé. Et demain nous appartient. L’histoire est de notre côté. Vous avez ma parole. Nous ferons tout pour rendre Béziers encore plus belle, encore plus désirable, encore plus fière d’elle-même.

Vous avez ma parole, je ne laisserai jamais personne en dire du mal, lui faire du mal. Et je ferai tout pour que l’année qui s’engage vous soit heureuse, généreuse, chaleureuse.

Je vous souhaite des espoirs qui se réalisent, des amours qui se fortifient, des lendemains qui ressemblent à vos rêves.

Vive Béziers ! Vive le Béziers que nous aimons ! Bonne année 2019 !”

Robert Ménard, maire de Béziers
Voeux 2019 – 16 janvier 2019

 

Un discours apprécié pour certains, critiqué par d'autres, notamment sur les réseaux sociaux

Sur une page facebook pas vraiment favorable à la majorité municipale; les voeux du maire sont assimilés à un règlement de compte :

” On attendait un peu de chaleur… Mais pas celle-là!

Un discours surprenant pour des voeux où tour à tour le maire s’en est pris à Paris, à Montpellier, au préfet, aux médias… Oui, parce qu’à Béziers, c’est bien connu, nous sommes « réfractaires à l’autorité, on a le goût de la révolte et de l’insolence ». Le jaune est notre couleur. Robert Ménard profite pour faire la leçon à son auditoire, moins nombreux qu’à l’accoutumé. Oui, « il faut aller à la messe en début de Féria » « même si l’on est pas croyant» souligne-t-il, ou encore, prenons encore un ton plus grave, il faut « surtout, surtout» amener « ses enfants voir la crèche dans la mairie ». L’acte de résistance passe par mettre « notre » crèche « sur roulette » « pour moquer ce préfet qui n’a manifestement rien à faire que venir nous… ». Au moment où les enfants doivent se boucher les oreilles, il s’arrête… Puis finit sa phrase «…nous casser les pieds ». Ouf!

C’est ainsi que “se réveille la ville” progressivement (agressivement? IIlégalement?) selon le maire. Le premier magistrat tient à se faire respecter: « Et, si je dois vous faire une promesse, une seule promesse, c’est que jamais, jamais ne reviendra le temps des génuflexions, des têtes qui se baissent, des échines qui se courbent » et prévient: « J’aime trop Béziers […] pour me plier devant qui que ce soit. ». Il promet de continuer « malgré la rudesse des temps » tout en écorchant les « notables […] pleutres » et « une presse toujours servile », « toujours arrogante ». Oui, la même qui l’invite, tel un chroniqueur sur les plateaux radios et TV, comme RTS encore récemment et surtout les parisiennes RMC, BFM TV, CNews et LCI régulièrement.

Parler de Béziers ? Non, pas spécialement. C’est surtout pour commenter l’actu nationale et internationale. Mais « oublions-les » (ces médias et notables) lance-t-il aux biterrois. Enfin, et il était temps d'en parler, le maire de la ville finit par une envie de faire de Béziers une ville « encore plus belle, encore plus désirable, encore plus fière ». Une fois le discours terminé, de joyeuses Lumineoles (d’après nos informations provenant de l’entreprise « Porté par le vent » (Tournon-sur-Rhône 07) près de Valence) sont venus égayer la soirée de voeux et lui donner un peu de hauteur et de lumière. C’est ce que l’on retiendra surtout de cette cérémonie municipale de janvier 2019. Dommage” pouvait on lire sur cette page facebook.

Un chose est sûre, aimé ou detesté, le style de Robert Ménard ne laisse personne indifférent.

 

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