BEZIERS - Menacées d’incendie sur les réseaux sociaux, les mosquées sont placées sous surveillance.
À la suite de l’attentat terroriste de ce 16 octobre dans la commune de Conflans-Saint-Honorine,…
À la suite de l’attentat terroriste de ce 16 octobre dans la commune de Conflans-Saint-Honorine, qui a coûté la vie Samuel Paty, professeur d’histoire, les commentaires de tous bords fleurissent sur les réseaux sociaux.
Parmi ces commentaires, des menaces d’extrémistes ne sont pas passées inaperçues sur Facebook, notamment sur des pages biterroises. «Vous voulez lui rendre hommage ? Allez cramer la mosquée de Béziers, question de faire passer le message qu'il y en a marre».
Immédiatement signalés sur la plateforme Pharos, ces commentaires sont pourtant toujours visibles. Ce qui devrait faciliter le travail des policiers, puisqu’une plainte a été déposée par le vice-président de l'association culturelle des Français musulmans de Béziers. (ACFMB)
A la demande du ministre de l'intérieur, Gérald Darmanin, et suite à ces menaces, le préfet de l’Hérault, ainsi que le préfet de la Gironde, ont été priés de mettre en place une surveillance particulière des mosquées de Béziers et de Bordeaux. Le ministre a également condamné ces actes «inacceptables sur le sol de la République».
«Nous condamnons, avec la plus grande fermeté, ce qui est arrivé à Monsieur Paty. Nous sommes déterminés à lutter contre ce genre d'actes. Nous sommes de tout cœur avec cette famille malheureuse. Nous sommes, nous aussi, en deuil, car la République, notre République a été atteinte en son sein. Nous sommes Français et attachés aux valeurs de la France et nous ne cautionnerons jamais de tels actes», déclare Aabdallah Zekri, délégué général du conseil français du culte mulsulman à Béziers et président de l'observatoire national de lutte contre l'islamophobie.
Rappelons également que ce genre de propos est susceptible de caractériser des délits tels que :
– Provocation publique par voie électronique, à la haine ou à la violence, à l'égard d'une personne ou d'un groupe de personnes en raison de sa religion. Les peines maximales encourues relèvent de 1 an d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende.
– Provocation publique directe, par voie électronique, et non suivie d'effet, à la commission du délit de destruction ou dégradation volontaire dangereuse pour les personnes. Les peines maximales encourues relèvent de 5 ans d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende.