BEZIERS MONTIMAS - INCINERATEUR : Les élus interpellés par le Comité de Défense
Le projet d'incinérateur des boues de la station d'épuration de Bézierssigne le reniement de…
Le projet d'incinérateur des boues de la station d'épuration de Béziers
signe le reniement de certains élus et présente de sérieux risques pour la santé de la population.
Le Comité de Défense les Hauts de Badones – Montimas
interpelle les élus et appelle la population à participer à l'enquête publique
pour que le projet soit abandonné.
Jusqu'au 19 juin 2015, les habitants des communes de Béziers, Sauvian et Villeneuve-lès-Béziers ont la possibilité de consulter le dossier de demande d'autorisation d'exploiter une unité d'incinération des boues de la station d'épuration intercommunale située plaine Saint-Pierre à Béziers et gérée par la Communauté d'agglomération Béziers-Méditerranée (CABM) (1).
Parce que la décharge de Béziers et de 22 autres communes du Biterrois se trouve sur leur quartier, les habitants de Badones, Montimas et des routes de Pézenas et Bessan sont plus sensibilisés que d'autres aux questions de traitement des déchets et aux risques induits pour l'environnement et pour la santé des populations.
En janvier 2014, avec d'autres associations de protection de l'environnement, le Comité de Défense les Hauts de Badones – Montimas a dénoncé le risque de voir construit un jour ou l'autre un incinérateur sur Béziers ou ses environs, tout en souhaitant que soit mise en place une autre politique de gestion des déchets (2).
A l'époque, les quatre candidats à l'élection municipale de Béziers, Elie ABOUD, Aimé COUQUET, Jean-Michel DU PLAA et Robert MENARD, se sont clairement prononcés, devant les habitants du quartier, contre la construction d'un incinérateur dans le Biterrois (3).
Moins de dix mois plus tard, le 20 novembre 2014, ces quatre candidats, avec l'ensemble des élus de la Communauté d'agglomération Béziers-Méditerranée unanimes, approuvaient, sans réticence ni objection, le dossier soumis à l'enquête publique préalable à l'autorisation de l'incinérateur, trahissant ainsi leurs engagements (4).
Les élus de la CABM se rendent-ils compte que leur décision, outre qu'elle sera coûteuse pour les finances publiques (6 millions d'euros estimés) et livrera, pour des années, le service public aux mains d'une multinationale, s'avérera préjudiciable à la santé des populations vivant jusqu'à plusieurs kilomètres autour du site ?
Faisant suite à l'Appel de Paris signé par des centaines de scientifiques et de médecins (dont deux Prix Nobel de Médecine) alertant sur les dangers sanitaires de la pollution chimique, 68 experts internationaux, issus de 15 pays différents, ont considéré, en 2006, au vu de la pollution de l'air inévitable et de la production de déchets dangereux générées par ce type d'installation, que l'Union européenne et les Etats membres devaient « formellement interdire toute incinération ou coïncinération utilisant des boues d'épuration » (5).
Partout en France, des médecins (6) s'inquiètent de l'impact des incinérateurs sur la santé de leurs patients : affections respiratoires, cancers, perturbations génétiques, etc.
Malgré l'évolution des normes de traitement des rejets gazeux de l'incinération, des milliers de molécules chimiques très dangereuses (dont les dioxines et furanes) sont toujours rejetées dans l'atmosphère et personne ne peut garantir leur innocuité.
Aussi le Comité de Défense les Hauts de Badones – Montimas en appelle-t-il à la conscience et à la raison des élus de la communauté d'agglomération (dont plusieurs sont médecins).
Il invite aussi les habitants de Béziers et des communes environnantes, soucieux de préserver leur santé, à se manifester lors de l'enquête publique et auprès de leurs élus afin que ce projet, qui risque de s'avérer désastreux pour la santé publique et pour l'image du territoire, soit abandonné au plus vite.
Il les invite aussi à s'informer sur les risques de l'incinération pour la santé humaine en assistant à la conférence-débat avec le Professeur Dominique BELPOMME, cancérologue de réputation internationale, signataire de l'Appel de Paris, déclaration internationale sur les dangers sanitaires de la pollution chimique, à Lunel-Viel (Salle Roux, place du 14 juillet), le vendredi 19 juin 2015 à 19h30.
Contact : comite.badones-montimas@laposte.net
Notes/Références :
(3) Positions exprimées sur le site http://www.questionnezvoselus.org
1. et, pour MM. Aboud et Ménard, sur deux tracts diffusés sur le quartier au mois de février 2014
(4) Délibération n°25 du conseil communautaire de la CABM du 20 novembre 2014
(5) Appel de Paris, déclaration internationale sur les dangers sanitaires de la pollution chimique :
http://www.appel-de-paris.com
Mémorandum de l'Appel de Paris, Environnement et santé durable, 9 novembre 2006, Paris (chapitre 7 : Analyses et traitement des boues d'épuration, pages 84 et s.)
(6) Lettre de 102 médecins du Pays Rochefortais aux commissaires enquêteurs, chargés de l'enquête publique d'autorisation d'exploitation du nouveau « centre multifilières de traitement des déchets ménagers » d'Echillais (Charente-Maritime), janvier 2014 (https://www.facebook.com/VSE17)
1. Tract de l'association Lunel-Viel Veut Vivre « Faut-il encore avoir peur de l'incinérateur ? », mai 2015
Candidats à l'élection municipale béziers 2014 contre l'incinération
Cabm conseil communautaire 201114, délib 25, incinérateur step, dossier étude impacts
Appel de paris, memorandum 2006 (extraits incinération)
102 médecins rochefortais alertent sur l'incinération