Capteurs sur drones : YellowScan investit 2 M€ dans un nouveau site de production

Par Anthony REY

Depuis sa création en 2015, l’entreprise a franchi la barre des 50 salariés, avec notamment 25 recrutements en trois ans, dont huit cette année. A l’étroit sur ses deux sites de Montferrier-sur-Lez, elle vient d’emménager à Saint-Clément-de-Rivière.

L’investissement se monte à 2 millions d’euros, afin d’acquérir cette plateforme unifiée de 1.300 m² mais aussi de renforcer son outil de production. YellowScan conçoit et fabrique des Lidar (capteurs) montés sur drones et adaptés à la carto­graphie 3D. L’entreprise compte passer de plusieurs dizaines à plusieurs centaines de systèmes produits par an.

« Un site plus spacieux s’imposait, pour installer une nouvelle ligne de production avec 5 techniciens dédiés, mais aussi pour avoir de nouvelles capacités logistiques, en termes de stocks, de préparation des expéditions et de réception des camions », décrit le PDG Michel Assenbaum.

Des ambitions accrues à l’international

Autre ambition affichée par la PME héraultaise : élargir son marché. « Nous ne produisions jusqu’ici que des instruments haut de gamme, quasiment à l’unité. Le nouvel outil va nous permettre d’avoir une gamme de prix accessible aux petits cabinets de géomètres et de topographes, et non plus seulement aux grands cabinets, qui recherchent un retour sur investissement pour des dépenses de plusieurs centaines de milliers d’euros », poursuit Michel Assenbaum.

YellowScan réalise déjà 90 % de son activité à l’export (chiffre d’affaires non communiqué), avec notamment 2 filiales employant plusieurs collaborateurs au Japon et aux Etats-Unis. « Nous n’ouvrirons pas d’autres filiales, car celles-ci sont suffisantes pour couvrir l’ensemble des fuseaux horaires », confie Michal Assebaum. YellowScan complète néanmoins ce dispositif à l’international avec des commerciaux basés en Allemagne, rejoints par de nouveaux agents opérant en Chine et en Australie d’ici la fin 2020.

Le plan de recrutements de YellowScan se poursuivra aussi, à raison de 5 à 10 embauches par an en moyenne, en France et à l’étranger. « Nous prévoyons une croissance de 100 % en deux ans, comparable à celle que nous avons réalisée précédemment », conclut Michel Assenbaum.