Droit

Compte-rendu partial du Conseil municipal du 1er octobre 2007 en Agde

Mise en jambes :Charles Ignatoff s'abstient de voter le compte rendu de la séance…

Mise en jambes :

Charles Ignatoff s’abstient de voter le compte rendu de la séance précédente qui comprenait entre autres le rapport annuel de la SEBLI.
Sur proposition du Député Maire, Sébastien Frey arrache de haute lutte le droit d’être secrétaire de séance.

Projettes toujours, tu m’intéresses :

C’est Didier Denestebe qui pose, – cela devient une habitude –, la question orale traditionnelle qui, pour cette fois, est directement adressée à Henri Couquet. La réponse, insatisfaisante à mon goût, est, – c’est moins habituel –, restée tout à fait courtoise.
Didier Denestebe revient sur la proposition qu’il avait faite depuis six mois déjà de préempter les terrains sis entre la gare SNCF, le canal du Midi et l’écluse du Bassin Rond. A la suggestion argumentée et déjà avancée d’établir à cet endroit un port fluvial, il ajoute la nécessité de supprimer l’actuel passage à niveau de la route de Bessan.
Henri Couquet précise que la ville s’est porté acquéreur des terrains après surenchère sur la société adjudicatrice pour la somme de 601 000 € hors frais. Pour lui, la préemption n’était pas la bonne solution, car il y avait un risque de se voir traduits devant le Tribunal Administratif par les autres acheteurs potentiels ( ?).
Pour le passage à niveau, il se dit prêt à tout faire pour supprimer ce point noir.
Quant au projet de port fluvial, il n’est pas à l’ordre du jour : « Maintenant que nous allons être propriétaires des terrains, nous pourrons mettre en œuvre les projets ». L’adjoint aux finances ajoute que contrairement à ceux qui tirent des plans sur la comète, (suivez mon regard jusqu’à Denestebe), il travaille, lui, sur du concret; et il ajoute : « Pour les projets, on verra plus tard »…
De quoi vous faire passer le goût de pratiquer une opposition constructive.

Par honnêteté… électorale :

Le conseil est appelé à approuver une décision modificative au budget principal de la ville portant sur 1 480 000 €.
Côté emploi, il s’agit essentiellement de financer les 601 000 € d’achat de terrains cités plus haut et les 802 000 € de la fin du contrat actuel d’éclairage public (dont 401 000 € réglés en anticipation sur 2008).
Henri Couquet signale que ce règlement anticipé est fait « par honnêteté » pour les éventuels successeurs en 2008 de l’équipe municipale en place.
« L’honnêteté » de la majorité est même allée jusqu’à lui faire signer, par anticipation, un nouveau contrat portant sur 50 millions d’euros et engageant pour les 18 ans à venir la commune, les contribuables et les éventuels successeurs.

Pour mémoire :

Interpelé par Didier Denestebe sur l’origine des recettes, l’adjoint aux finances précise qu’une partie provient de cessions d’actifs de la commune et de solde d’opérations diverses (terrains de l’OPAC, centre de dialyse, 4éme salle du Travelling…), l’autre partie est couverte par un emprunt de 800 000 € qui vient impacter « l’enveloppe prévue pour 2007 ».
Charles Ignatoff s’étonne qu’un emprunt « prévu » fasse l’objet d’une décision modificative, tandis que Régis Passerieux souligne que le niveau de la dette, qui à l’époque avait été jugé exorbitant, est aujourd’hui sensiblement le même que celui trouvé en 2001 par la majorité actuelle.
C’est alors que notre Député Maire qui, jusque là, se rêvait ailleurs décide d’intervenir tout en douceur. Il s’en réfère à « notre président Nicolas Sarkozy » (qui a dû s’étonner de se trouver là) pour s’en prendre au dernier intervenant : « Vous venez toujours faire l’expert en finances publiques…Arrêtez de vous emporter comme un petit enfant, monsieur Passerieux, vous prendrez la parole lorsque je le dirai. »
Et son premier adjoint qui ne veut pas être laissé en reste surenchérit : « La dette est à peu près la même (qu’en 2001), mais vous, vous l’aviez multipliée par quatre. »
« Des emprunts que vous avez voté lorsque vous étiez élu de ma majorité » précise Didier Denestebe 🙂

Plus vite que prévu :

Une nouvelle décision modificative de 370 000 € concerne le secteur des Cayrets : Henri Couquet explique que cette modification est imposée par le fait que « nous allons plus vite que prévu… au niveau des espaces verts. »
C’est de l’humour ou de l’inconscience ?

Plus vite encore :

50 000 € vont être consacrés à l’aménagement d’un parking supplémentaire aux Champs Blancs.
Et là, quand le Maire précise que l’objet des travaux est de « desservir provisoirement les stades et le centre aquatique », on peut lui faire confiance lorsqu’il dit que cela se fait aussi « plus vite que prévu ».
Ils ne s’y trompent pas les élus de l’opposition qui ont compris qu’il s’agit encore une fois de faire avancer, sous couvert de services à la population (ici les stades), SON projet pharaonique et controversé de centre aquatique.
Leurs réactions ont pour don de faire entrer notre premier élu dans une rage mal maîtrisée.
A Régis Passerieux qui lui réclame la date de l’enquête publique de révision de la ZPPAUP (enquête sans laquelle tous les travaux sont frappés d’illégalité), il ne sait que répondre : « Allez parler tout seul devant la porte, je suis le maire de tous les Agathois, vous avez été le grand Majax de cette ville. »

Et à Didier Denestebe qui s’étonne qu’on aménage des aires de stationnement provisoires qui vont être mises à mal lors des futurs travaux (alors que notre maire refuse publiquement d’envisager la réfection de la route de Notre-Dame au Radar tant que les travaux d’aménagements des Champs Blancs ne seront pas terminés) et qui rappelle que les parkings et le stade actuels, faute d’aire de stationnement, ont déjà servi de parkings aux gens du voyage, il ne sait que rétorquer : « Parler des gens du voyage, c’est mesquin…»
Et des 400 000 francs (ou plus) de dégâts occasionnés aux bâtiments de l’ex-radar au Noël 2001 aussi…

De l’aménageur et de l’élu qui est le mécène ?

Les questions 13 et 14 sont l’occasion pour Gilles d’Ettore de brosser un tableau idyllique de ce à quoi ressemblera la prochaine zone du Capiscol et surtout de présenter l’aménageur (qu’il a pressenti) comme un bienfaiteur de la population agathoise : sachez que l’aménageur en question, pour répondre au « cahier de prescriptions architecturales et paysagères » va engager pour plus de 11 millions de travaux sans que « la ville ne débourse rien » et jusqu’à 22 millions si l’on tient compte des terrains rétrocédés; le tout pour « un développement harmonieux d’un nouveau quartier. » avec un COS moyen de seulement 0,27.
Charles Ignatoff ne voit pas les choses du même œil qui relève que « le cahier des charges a été établi par l’aménageur concessionnaire !!! » (Ce qui n’est pas démenti) et que 11 millions, voire 22, ce n’est « rien » rapporté aux 33 hectares octroyés à l’aménageur.
« Vous n’avez pas vu la maquette » lui rétorque le Maire.
Or, Régis Passerieux (qui a vu la maquette) relève que pour les Cayrets, Gilles d’Ettore a privilégié l’immobilier de défiscalisation : « Vous êtes le maire qui a revendu les espaces publics, qui a installé des HLM dans un bassin de rétention…Vous récidivez au Capiscol :…une rangée d’immeubles de 15 mètres de haut… pas de toits de tuiles, que des toits-terrasses carrés, des garages qui se touchent, des parcelles de 140 m2 dans la zone nord… »
Didier Denestebe réitère les observations qu’il a déjà faites et de sa « légitime suspicion » sur les conditions de désignation de l’aménageur unique. Il relève en outre que les engagements de « reverdissement » du site pris par le concessionnaire ne sont que la contrepartie à la liquidation de « la végétation existante. »

Si le SIVOM m’était conté :

La présentation du rapport d’activité du SIVOM par son président, le premier adjoint Frey, est l’occasion des dernières passes d’armes.
Devant les 3 pages de chiffres fournis sans aucune analyse de fond, Didier Denestebe parle de « rapport bâclé ». Il est rejoint sur ce point par Régis Passerieux « surpris par ce travail bâclé » et Charles Ignatoff qui doute des compétences d’un président qui produit un rapport avec « 50 000 € en recettes et 118 000 € en dépenses ».
La non réponse de Sébastien Frey ne se fait pas attendre : « Je ne répondrai pas sur le fond…Tous les déficits sont en baisse ( ?)…Ce n’est pas moi qui rédige les comptes rendus »…
Mais c’est lui qui les présente… Sans les lire ?

On arrête là…

Et comme la discussion dérape vers le projet de super décharge sur Montblanc et qu’on demande à Gilles d’Ettore de se positionner, il répond « Je n’ai pas été saisi d’un vote de motion par le maire de Bessan. On arrête là, on passe au compte rendu des décisions du Maire. »
Circulez donc, il n’y a rien à voir.

… peut-être :

Eh bien non, je ne vais pas arrêter là : il y a longtemps déjà que les séances du conseil municipal sont l’occasion de dérapages verbaux difficilement admissibles (estomac d’enfer, ratatouille, tombé sur la tête, mauvaise foi, Ponce Pilate, clown, si enragé que vous bavez sur le micro… ont été parmi les gracieusetés distillées au cours de cette séance). On pouvait espérer que le maître de séance chargé de faire respecter la dignité des débats rappelle à l’ordre les contrevenants. Malheureusement, la plupart du temps c’est lui qui met le feu aux poudres et c’est lui qui est le plus virulent.
On aurait pu espérer que sa nomination à un poste de niveau national aurait tempéré ses ardeurs, il n’en est rien. Au contraire, le « c’est moi qui ait été élu » devient la justification suprême des dérapages.
Sa dernière trouvaille est d’interpeller en séance non seulement les élus d’opposition qui ont la possibilité de lui répondre mais aussi les auditeurs présents qui, eux, sont tenus à la réserve sous peine d’exclusion.
J’ai, pour ma part, eu le privilège d’être cité à plusieurs reprises par monsieur notre maire.
Je profite donc de la présente pour le remercier de l’occasion qu’il me donne de mettre les choses au point.
En cas de récidive, je me verrais dans l’obligation d’en appeler publiquement à l’arbitrage du premier magistrat de la ville.

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