Coronavirus - Pour ou contre désinfecter les rues et le mobilier urbain ?
En cette période de pandémie, plusieurs villes et agglomérations françaises ont décidé de désinfecter…
Au sein de la communauté d'agglomération Hérault Méditerranée, mais également à Marseille, Nice, Cannes, mais encore Barcelone ou Madrid, des balayeuses sillonnent les rues, des agents équipés de masques de protection et de combinaison se sont attaqués au nettoyage des espaces publics et du mobilier urbain avec un produit antibactérien utilisé pour désinfecter les marchés alimentaires.
Une méthode qui remporte certes l’adhésion de la plupart des habitants, qui se sentent plus rassurés, mais dont l’efficacité n’est pas entièrement prouvée.
Une mesure rassurante mais dont l'efficacité reste à prouver
Du coté du bassin de Thau, toutes les communes sont invitées à ne pas utiliser de tels procédés dont l'efficacité reste à prouver et qui de plus pourraient venir impacter la qualité de l'eau de l'étang et donc la production conchylicole.
“La biodiversité de l’étang pourrait aussi subir des dégradations néfastes à son fragile équilibre” précise le maire de marseillan Yves Michel.
L’Agence régionale de santé a quant à elle indiqué ne pas disposer d’informations quant à la survie du virus sur un support tel qu’une chaussée.
Pour Gilles d'Ettore, maire d'Agde et Président de la communauté d'agglomération Hérault Méditerranée, “ tout ce qui peut contribuer à lutter contre la propagation du virus est forcément un plus pour la population. Aujourd'hui, nous désinfectons les voiries, les trottoirs et les places publiques, l'opération est effectuée 2 à 3 fois par semaine”. L'initiative a fait l'objet d'un reportage la semaine dernière sur France 3 régions.
L'agglomération rappelle par la voix de son directeur général adjoint Jean-Marc Diétrich que le liquide désinfectant utilisé est “non polluant d'un PH neutre“.
Les gestes barrières au quotidien
Rappelons que le virus se transmet entre les humains par les gouttelettes (sécrétions projetées invisibles lors d’une discussion, d’éternuements ou de la toux), et donc, qu’un contact étroit avec une personne malade est nécessaire pour transmettre la maladie.
Ainsi, rien ne prouve, pour l'heure, que la désinfection des rues soit réellement efficace même si elle va dans le bon sens. Ce qui est sûr, c'est que les gestes barrière que chacun doit s'appliquer à effectuer au quotidien, associés au nettoyage spécifique des poignées de portes des bâtiments, des caddies de supermarché ou encore des moyens de transports seront les meilleurs remparts à la propagation du coronavirus.