Crédit Agricole du Languedoc : attractivité confirmée, nouveau siège, "Folie montpelliéraine", les feux sont au vert

“L’année 2022 a été différente de tout ce qu’on pouvait imaginer, rappelle Christian Rouchon, directeur général du Crédit Agricole du Languedoc. Elle avait démarré sur les chapeaux de roue grâce à une bonne gestion du Covid, mais elle a pris un tout autre tournant à partir du 24 février. Certes, nous nous attendions à quelques restrictions en raison des ruptures dans les approvisionnements, mais aucun d’entre nous n’avait prévu la guerre en Ukraine. Un conflit terrible sur le plan humain, qui a aussi des conséquences économiques et financières considérables. Puis, l’inflation a explosé d’un coup, notamment sous l’effet de la crise des matières premières. Notre activité s’est trouvée complètement perturbée par cette croissance des taux. Malgré tout, nous avons réalisé une activité extrêmement dynamique au titre de cette année 2022 grâce à nos collaboratrices et collaborateurs. Ils se sont montrés extrêmement agiles pour adapter notre activité dans ce nouveau contexte.”

Plusieurs indicateurs viennent confirmer le dynamisme du Crédit Agricole du Languedoc en 2022 : plus de 48 000 clients supplémentaires, 7 % de croissance pour l’encours de crédits, 4 % d’augmentation pour l’encours de crédits habitat, 45 emplois créés… “En 2022, l’attractivité du Crédit Agricole du Languedoc s’est confirmée puisque plus de 48 000 clients nous ont rejoints, ajoute-t-il. Nous sommes actuellement la première banque du territoire, avec près d’un million de clients, et le premier prêteur en habitat avec 35 % de parts de marché. Dans ce domaine, notre réussite se résume simplement : 1 logement sur 3 est financé chez nous.” Une croissance qui se vérifie également dans le monde de l’entreprise puisque le Crédit Agricole du Languedoc enregistre 1 milliard de nouveaux crédits aux entreprises, 1 milliard de crédits supplémentaire aux professionnels et 900 millions d’euros de nouveaux crédits pris par les opérateurs de l’immobilier, les promoteurs et les constructeurs.

Soutien des entrepreneurs et de l’innovation, le Crédit Agricole du Languedoc continue d’accompagner les professionnels dans le développement de leurs activités. En 2022, deux nouveaux fonds ont été lancés par la banque. En plus des deux véhicules d’investissement historiques, SOFILARO et Crédit Agricole Languedoc Energies Nouvelles (Calen), le Crédit Agricole du Languedoc dispose désormais du fonds SOFILARO Dette Privée, un fonds de dette de 60 millions d’euros financé sur ses fonds propres, et SOFILARO Innovation, qui interviendra dès le premier trimestre 2023 en phases d’amorçage et d’accélération sur des tickets pouvant atteindre jusqu’à 2 ou 3 millions d’euros. “Nous finançons déjà l’innovation, mais en créant ce fonds nous offrons une structure propre, avec plus de visibilité, aux entrepreneurs, explique le président. L’objectif de notre banque d’investissement est de financer les projets complexes et de trouver des solutions adaptées aux indépendants, aux PME et aux entrepreneurs, quelque soit le domaine.”

Sur la feuille de route du Crédit Agricole du Languedoc, un autre grand sujet : la transition énergétique. “Le sujet de la transition énergétique fait partie du tronc du projet sociétal du groupe, ajoute Christian Rouchon. Le monde ne pourra pas mener ces transitions à bien sans l’investissement des acteurs bancaires. Nous serons des moteurs, des catalyseurs, de ces transitions”. Afin d’anticiper et d’accompagner ces transformations, le groupe a créé deux nouveaux métiers, porteurs d’opportunités de développement. “Nous avons lancé Crédit Agricole Transitions et Énergies, pour rendre les transitions énergétiques accessibles à tous et accélérer l’avènement des énergies renouvelables, et Crédit Agricole Santé et Territoires, pour faciliter l’accès aux soins et au bien-vieillir sur l’ensemble des territoires, continue-t-il. Nous allons accompagner nos clients sur toutes ces composantes, d’abord dans le monde professionnel, puis auprès des particuliers.”

Lancées en 2018, les discussions autour du déménagement du siège du Crédit Agricole ont passé une nouvelle étape “Avec le conseil d’administration et l’équipe de direction, nous nous sommes longtemps interrogés sur l’avenir du site de Maurin et nous avons décidé en novembre 2022 d’acter le déménagement du siège à Cambacérès, résume Daniel Connart. L’acquisition du terrain devrait être finalisée dans les prochaines semaines.”

Le Crédit Agricole du Languedoc se focalise désormais sur son futur siège, qu’il espère inauguré en 2028. “Nous avons été séduits par le quartier Cambacérès, car il est à la croisée des voies de circulation. Il est à côté de la gare Sud de France, de l’aéroport, des autoroutes… S’installer là-bas va nous permettre de gagner en visibilité car nous serons dans une zone passante et non un secteur résidentiel comme à Maurin”.

Le futur site sera visible de par son emplacement et son esthétique. En effet, le siège de Cambacérès fait partie du programme des “Folies montpelliéraines du XXI^e siècle” porté par la Métropole de Montpellier. “On nous a demandé de rejoindre le projet et nous avons accepté car cela nous garantit un geste architectural fort, se réjouit Christian Rouchon. Le dossier avance en liaison avec le groupe SERM SA3M. Un concours d’architectes devrait prochainement être lancé pour déterminer la signature des lieux. À l’image du quartier, nous voulons créer un siège qui s’apparente à un campus. Nous allons construire 25 000 m² alors que nos besoins se limitent à 15 000 m² pour disposer d’infrastructures partagées (restaurant d’entreprise, salle de réunion ou de formation, etc.) et des zones de libre circulation”. 

Pour le moment, en l’absence d’un projet définitif et d’une connaissance de l’évolution de l’inflation, le Crédit Agricole du Languedoc n’est pas en mesure de partager le montant exact des travaux qui feront sortir de terre ce site ambitieux. “Les premières estimations se situent autour de 135 millions d’euros pour les 25 000 m², soit pour le futur siège de la banque et les espaces partagés”, confie Christophe Pouzol, directeur Développement de l’immobilier.

“Nous sommes très attachés au site de Maurin, malheureusement, il n’est plus adapté à nos besoins et constitue un véritable gouffre énergétique, admet le directeur général. Si nos regards sont tournés vers Cambacérès, nous refusons de laisser une friche tertiaire à Maurin. Nous avons lancé les discussions avec le maire de Lattes et nous attendons ses retours. En fonction de ses objectifs, nous serons aux côtés de la Ville pour réaliser ce qui a été imaginé. Il pourrait aussi bien s’agir d’un projet résidentiel que de la création d’un nouveau pôle économique.”