Cuisine politicienne ou urgence sociale ?
Certains parlent d'alliance avec le Modem, d'autres dissertent sur d'éventuelles primaires pour arbitrer la…
Certains parlent d'alliance avec le Modem, d'autres dissertent sur d'éventuelles primaires pour arbitrer la course aux ego pour les présidentielles… On croit rêver !
Et pourtant, au regard des besoins et des attentes de notre peuple, ce ne sont pas les urgences qui manquent.
Pas de sortie de crise en vue.
La communication gouvernementale a beau faire feu de tout bois pour tenter de faire croire qu'une sortie de crise se profile, la réalité est tristement différente : un français sur deux n'est pas parti en vacances,
700 000 emplois détruits cette année, le nombre de faillites d'entreprise augmente faute de crédit des banques pourtant secourues, elles, à grand renfort d'argent public.
Malgré les beaux discours sur la moralisation du capitalisme, les principales entreprises du CAC 40 engrangent, tout en licenciant, des milliards de trésorerie pour mener à bien de nouvelles et juteuses fusions-acquisitions.
Les financiers continuent de se partager tranquillement bonus et dividendes.
Nous vivons un moment d'une gravité historique, mais pour une partie de la gauche l'urgence est à la cuisine politicienne.
Le Modem, c'est la droite.
L'illusion consiste à vouloir faire passer François Bayrou, pour un partenaire possible d'une véritable gauche de transformation sociale ! Balivernes ! Alors même que dans les discours comme dans les actes, le Modem soutien plus qu'il n'affronte les politiques libérales, la libre-concurrence et le tout marchand.
Primaires : le nivellement par le bas.
Deuxième impasse, les primaires à gauche.
D'abord, un tel projet conforterait la dérive de personnalisation de la vie politique française et remplacerait le débat démocratique de projet par un débat médiatique de personne.
Alors même que nous avons besoin d'invention, de révolte, de dynamisme pour porter de vraies réformes populaires, ces primaires reviendraient à sélectionner la plus faible ambition commune face à une droite déterminée : loin de créer les conditions pour gagner, ce maigre viatique, pollué par les idées libérales, laisserait la gauche sans force, sans possibilité de dynamique.
A l'évidence, pour battre la droite, il faut incarner au travers de propositions concrètes, une vision de la France et du monde libérée des entraves, des gâchis, des violences du capitalisme financiarisé.
La gauche doit se ressaisir !
Apporter les réponses attendues, c'est par exemple s'engager clairement à interdire les licenciements dans les entreprises bénéficiaires, c'est l'arrêt du démantèlement et de la privatisation du service public ( Poste, forfait hospitalier …), c'est la création d'un pôle public bancaire, c'est de nouveaux droits aux salariés pour une gestion sociale et écologique des entreprises, c'est le choix des salaires contre celui de la finance, c'est au fond affronter en France et en Europe les logiques libérales qui ont permis la généralisation de la précarité.
Les communistes veulent mettre en débat et construire avec, tous ceux qui s'y reconnaîtront, à commencer par les partenaires du Front de Gauche, une nouvelle offre politique aux objectifs clairs : barrer la route à la droite ; porter des projets qui fassent des régions des pôles de résistance aux libéraux et de promotion d'un nouveau type de développement ; conquérir des majorités capables de faire avancer ces projets avec un maximum d'élus déterminés à mettre en œuvre ces objectifs.
Venez discuter de toutes ces questions, avec nous, à la fête de la section d'Agde du PCF
le dimanche 27 septembre, au domaine Saint Martin, route du Cap d'Agde