Agriculture — Département Hérault

[ 🔴 DIRECT] Agriculteurs en colère : journée noire, brassards blancs, alerte rouge, la “Révolte des terres” gagne l’ensemble du département

Vendredi 26 janvier 2024, la terre gronde. Depuis 6h30, les tracteurs, symboles d'une contestation en pleine ébullition, convergent vers les différents points de rendez-vous qui permettront à la manifestation de prendre de la force. Avec le rugissements des moteurs, les agriculteurs en colère font entendre leur revendication, espérant que les annonces de Gabriel Attal, prévues cette après-midi, apportent les réponses exigées face à leur détresse. Direct en cours.

Gabriel Attal annonce dix mesures pour répondre aux demandes urgentes du monde agricole

18h05. Le Premier ministre Gabriel Attal s’est exprimé depuis une exploitation de Haute-Garonne, évoquant les “dix mesures de simplification immédiates” qui viendront dès aujourd’hui apportées quelques éléments de réponses à la colère des agriculteurs.

Fin de la mobilisation dans l’Ecusson à Montpellier

14h35. Les tracteurs quittent le centre ancien de Montpellier pour rejoindre le péage de l’A709 situé à Saint-Jean-de-Védas. Désormais, les regards et les oreilles sont tournés vers la Haute-Garonne, département occitan depuis lequel Gabriel Attal doit annoncer une série de premières mesures cette après-midi.

Le préfet François-Xavier Lauch au contact des manifestants

14h15. Suite aux échanges organisés derrière les murs de la préfecture de l’Hérault avec les représentants syndicaux, le préfet François-Xavier Lauch est venu discuter avec les manifestants.

Les manifestants sont arrivés devant la Préfecture de l’Hérault

13h10. La “Révolte des terres” se poursuit dans le centre ancien de Montpellier. Devant la préfecture de l’Hérault, les manifestants font entendre leur colère et attendent l’intervention du préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch. Avec eux, de nombreux élus, de la métropole de Montpellier et d’ailleurs, venus apporter leur soutien

[VIDEO] Interview avec Jérôme Despey, 1er vice-président de la FNSEA : “Vous savez que les charges des agriculteurs ont augmenté de 22 % ?”

12h21. Interview de Jérôme Despey, 1er vice-président de la FNSEA : “Ce qu’on attend c’est des prix rémunérateurs pour chacune de nos productions. Vous savez que les charges des agriculteurs ont augmenté de 22 % ? Et dans la loi EGalim, il était prévu qu’on puisse intégrer les coûts de production dans le prix payé aux producteurs, ce qui n’est pas le cas, et c’est pour ça qu’il faut que les industriels et la grande distribution appliquent pleinement les États généraux de l’alimentation (ndlr : abrégés en EGA ou en ÉGAlim), et que les contrôles soient faits, et ceux qui ne respectent pas le jeu soient sanctionnés […].”

Plusieurs convois sont entrés dans Montpellier

12h15. Les manifestants se sont scindés en plusieurs convois pour entrer dans Montpellier. Un premier convoi est actuellement positionné au niveau du rond-point de Près d’Arène, avec une action symbolique de dépôt de déchets agricoles et deux feux déclarés sans risque de propagation. Un second convoi évolue actuellement sur l’avenue de Toulouse en direction de la préfecture. Un troisième convoi a réalisé un arrêt au centre commercial Carrefour de St Jean de Védas et prend désormais la direction du rond-point du Grand M. Un feu de ballot de paille a été allumé. Un quatrième convoi est actuellement situé au niveau du rond-point du Zénith. Le péage A 709 situé à St Jean de Védas reste bloqué par les manifestants (Source : Préfecture de l’Hérault).

400 km d’autoroutes bloquées dans le sud, du “jamais vu”

11h40. Deux importantes autoroutes du sud de la France sont fermées vendredi sur près de 400 km sur un axe allant du sud de Lyon vers l’Espagne, en raison du mouvement des agriculteurs, du “jamais vu”, selon la société exploitant ces axes, Vinci Autoroutes. Dans la région de Montpellier, quelque 600 véhicules dont 315 tracteurs occupent l’autoroute dans un sens, de l’autre côté les voies sont vides, ont constaté des journalistes de l’AFP (Source Agence France Presse).

Blocage du péage de Saint-Jean-de-Védas ©Sylvain Thomas/AFP
Blocage du péage de Saint-Jean-de-Védas ©Sylvain Thomas/AFP

11h20. Dans quelques minutes, une partie du cortège et des tracteurs reprendra la route afin de rejoindre le centre de Montpellier, où ils seront reçus par à la préfecture de l’Hérault. Le préfet François-Xavier Lauch recevra une délégation d’agriculteurs, avant d’aller à la rencontre des manifestants.

2e point de situation de la Préfecture de l’Hérault

10h15. Source le compte X du préfet de l’Hérault / @Préfet34 : “Les trois convois d’agriculteurs qui circulaient sur l’A9 (depuis Béziers Sète), l’A709 (depuis Vendargues) et l’A750 (depuis St André de Sangonis) se sont réunis au péage de l’A709 à St Jean de Védas. Près de 570 véhicules, dont 315 tracteurs, sont comptabilisés sur site. De la paille, du lisier et des pneus sont déversés sur l’autoroute. Un feu de paille vient d’être allumé.”

Le convoi est en route

09h35. Direction Saint-Jean-de-Védas. Selon la FNSEA et le syndicat Jeunes agriculteurs, plus de 32 000 tracteurs et 55000 agriculteurs participent à la mobilisation du monde agricole cette semaine.

Opération escargot, barrage filtrant, les routes à l’arrêt

08h53. La mobilisation poursuit sa route sur l’A9, destination le péage de Saint-Jean-de-Védas. D’autres sorties, à l’image de l’accès à l’A9 du côté de Bessan, sont fermés.

“Pas de pays sans paysans”

08h45. Notre rédaction est en direct de Vendargues, l’un des points de ralliement, depuis 06h30. Pour le maire de la commune Guy Lauret, “on passe aujourd’hui à une autre étape”.

“Paysans ruinés, nourriture importée”

08h35. Interview de Jean-Luc Meissonnier, maire de Baillargues : “Quand on voit la détresse qu’il y a du côté des agriculteurs, il est très important que tout le monde se mobilise […]”.

1er point de situation de la Préfecture de l’Hérault

08h23. Journée noire sur les routes du sud de la France. Circulation fortement perturbée dans le département. La Préfecture de l’Hérault appelle “les usagers de la route à la plus grande prudence et à respecter les consignes de sécurité données sur place”.

“Nos agriculteurs, ils sont en train de crever”

08h02. Interview de Laurent Jaoul, maire de Saint-Brès : “Nos agriculteurs, ils sont en train de crever. Moi je suis là en tant que maire, pour les soutenir parce que dans le secteur où je vis il y a beaucoup d’agriculteurs, donc il fallait qu’on soit présent, qu’on montre que le monde agricole à besoin d’être soutenu […].”

“Notre fin = votre faim”

07h30. La mobilisation a déjà commencé dans l’Hexagone. Dans l’Hérault, les premiers tracteurs se sont retrouvés dans les points de rendez-vous, comme ici à Vendargues, prêts à partir en direction de l’A9, au niveau de Saint-Jean-de-Védas, leur point de ralliement.

Les Français, aux côtés des agriculteurs en colère

La colère des agriculteurs trouve un écho massif auprès des Français, comme le révèle un sondage Odoxa-Backbone Consulting pour Le Figaro. En effet, 89% des Français soutiennent le mouvement de protestation paysan. Un autre sondage, réalisé par Elabe pour BFMTV, confirme cette tendance, révélant que 92% des Français ont une “bonne image” des agriculteurs. Le mouvement de colère agricole reçoit également un soutien massif, avec 82% d’approbation selon un sondage Harris interactive-Toluna, dépassant même le soutien initial des “gilets jaunes” (72%). Les sympathisants du RN (88%), du PS (85%) et d’Europe-Écologie-Les Verts (84%) sont parmi les plus fervents supporters. Cette compréhension se traduit également dans l’opinion publique concernant les blocages agricoles en cours, avec 70% d’approbation.

Rappel des revendications

Les revendications mises en avant par la FNSEA et les Jeunes agriculteurs, deux des principaux syndicats du secteur, sont nombreuses. Parmi les principales demandes, on note l’insistance sur le respect absolu des lois EGAlim, qui visent à équilibrer les relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire. Une autre revendication majeure concerne le paiement immédiat de toutes les aides de la Politique Agricole Commune (PAC), essentielles pour de nombreux agriculteurs. S’y ajoutent des demandes spécifiques telles que le paiement rapide des indemnisations liées aux crises sanitaires et climatiques, un soutien immédiat aux secteurs en crise comme la viticulture et l’agriculture biologique, ainsi que la reconnaissance de l’élevage comme une grande cause nationale. Les agriculteurs expriment également une vive inquiétude vis-à-vis des accords de libre-échange, du Green deal européen et de la planification écologique, perçus comme des menaces pour leur métier. Ils appellent à une réduction des normes, une pause normative, une révision de la non-régression du droit de l’environnement et à une harmonisation des normes au niveau européen pour éviter les surtranspositions.

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