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Et une décharge, une !

Et une décharge, une ! Bessan cerné par les décharges : A l'Ouest, dans…

Et une décharge, une !

Bessan cerné par les décharges :

A l’Ouest, dans la garrigue, une ancienne décharge cantonale dite du SIVOM. A côté, dans Montmarin, un projet de décharge géante (150 hectares de terrains réservés) ; Projet avorté après une quinzaine de manifestations. Aujourd’hui, tout près, cette fois dans Coussergues, une usine de traitement et une décharge géante au programme. Au Nord, à l’emplacement du volcan des Monts-Ramus n°2 (là où il y avait le moulin à vent), un projet de décharge d’inertes concocté par le SICTOM. En face, dans la carrière des Roches- Bleues, un projet de torche à plasma ou incinérateur. A l’Est, dans la carrière désaffectée dite d’Hortes, un ancien projet d’incinérateur ; Projet heureusement avorté. Au Sud et au Sud-Ouest, d’anciennes décharges locales (Monadière, Croix de Redon). Partout, sur les berges de l’Hérault, dans la garrigue, sur les bords de l’autoroute, etc, des dépôts sauvages.

    Des changements néfastes :

L’exemple de Bessan n’est évidemment pas unique. Depuis un demi-siècle, l’arrivée du plastique non putrescible, la suppression de la consigne des bouteilles en verre, l’impossibilité pour les agriculteurs d’utiliser le compost souillé par ces indésirables, ont entraîné une énorme augmentation du volume des seuls déchets ménagers. Le problème devrait s’accroître encore avec l’augmentation des populations, l’accroissement des incivilités, la multiplication des inventions techniques, voire l’élévation du niveau de vie, si des mesures radicales ne sont pas prises rapidement.

    Les limites du tri-recyclage-compostage :

Le tri à la maison, le recyclage, le compostage, sont en place dans de nombreux lieux. C’est une excellente idée à laquelle j’adhère pleinement. Ils ne seront hélas jamais totalement efficaces, pour une raison évidente : Le résultat dépend de la bonne volonté des consommateurs, et du sérieux des professionnels des déchets. Quant à l’incinération, on connait aujourd’hui ce que vaut cette technique. 

    Une diminution des futurs déchets à la source :

Fabriquer, à la source, le moins possible d’objets en matériaux polluants, me semble relever du bon sens ; si l’on veut laisser une terre viable aux générations futures. La suppression des sacs plastique dans les grandes surfaces a été un premier grand pas. Il doit être suivi de beaucoup d’autres. La suppression de la bouteille plastique, et le remplacement des emballages plastique et composite, par des emballages carton ou papier, chaque fois que cela est possible, serait, me semble-t-il, un pas énorme sur la voie du bon sens. Pour exemple, certains magasins de bricolage vendent aujourd’hui clous et vis au poids.

    Le retour à la consigne :

L’apport volontaire des bouteilles en verre, dans des containers spécifiques, est une toute petite réussite ; Moins de 20 %. Certains pays sont revenus à la consigne des bouteilles en verre ; Ce qui s’est concrétisé immédiatement par moins de dépôts sauvages, et un meilleur compost. D’autres n’ont jamais abandonné la consigne, malgré la pression des grandes enseignes de la distribution.
   
    Une décharge à l’échelle locale :

Une forte réduction des emballages non putrescibles, et la consigne du verre, imposées par mesures gouvernementales, pourraient permettre de diminuer fortement le volume des déchets ; Avec pour conséquence heureuse, la possibilité de tri-recycler et de composter à l’échelle locale. Il me paraît essentiel que chaque commune s’occupe de ses propres déchets et ne s’en débarrasse pas chez les autres. La solution que l’on refuse chez soi ne peut pas être la bonne solution ; Et l’on n’est jamais mieux servi que par soi-même. Ex : Quand votre chien fait ses besoins devant votre porte, vous ramassez ; Quand il fait devant la porte des autres, ça dépend.

    A nos élus de nous défendre :

Je vous engage à donner votre point de vue sur le sujet. S’il s’avérait – on peut toujours rêver – que nous soyons nombreux à partager ces quelques idées, nous pourrions alors demander à nos maires respectifs de faire remonter la demande jusqu’au gouvernement ; par exemple à l’occasion de l’assemblée des maires de France. 

   
        Michel SABATERY
   
 

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