Expos Arty à voir cet été à Montpellier et aux alentours
Nombreuses sont les expositions de qualité cet été. Voici la sélection de "l'Hérault Juridique & Economique"… Bonus : la minividéo de "La Grande vague" d'Othoniel au CRAC de Sète !
Virginie Moreau
Publié le
28 juillet 2017 à 07:00
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EXPOSITIONS INSTITUTIONNELLES MONTPELLIERAINES
• « Conversations » entre des œuvres de Francis Bacon et de Bruce Nauman au Musée Fabre (Montpellier)
En organisant jusqu’au 5 novembre 2017 un « face-à-face » faisant résonner entre elles des œuvres du peintre Francis Bacon (1909-1992) – monstre sacré de la peinture anglaise – et de l’immense performeur, vidéaste et sculpteur Bruce Nauman (1941-) – décoré de deux Lions d’Or aux Biennales de Venise de 1999 et 2009 – Michel Hilaire, directeur du musée Fabre, et Cécile Debray, conservateur en chef du patrimoine au Centre Pompidou, convient le public à une exposition inattendue qui devrait faire date…
• William Gedney, la sensualité à l’œuvre au Pavillon Populaire (Montpellier)
Eminent spécialiste de la photographie américaine, le directeur artistique du Pavillon Populaire propose, jusqu’au 17 septembre 2017, une exposition présentée comme la première vraie rétrospective européenne de l’œuvre photographique de William Gedney, né en 1932 et disparu en 1989. Le talent de ce photographe assez peu connu aux Etats-Unis et quasiment inconnu en France, même dans le milieu de la photographie, s’exprime dans ses clichés empreints d’empathie pour ses sujets, et de sensualité.
• Une triple expo à La Panacée, entre machine à digérer, décroissance et univers grotesque
Etonnant mélange que celui que propose Nicolas Bourriaud jusqu’au 27 août 2017 à la Panacée, à l’occasion des trois expositions d’été. Tout d’abord les croquis préparatoires à la construction de machines reproduisant le système digestif et produisant des matières fécales : « Cloaca », par le Belge Wim Delvoye. Puis l’exposition collective « Pré-capital », explorant les formes populaires et rurales dans l’art contemporain. Et enfin l’univers humoristique et grotesque de l’Allemand John Bock pour « Glissade dans la sueur perlée des aisselles ». Plusieurs propositions pour que le public puisse y trouver son compte, selon ses préférences. En préambule à ces trois expositions, Nicolas Bourriaud, directeur de la Panacée, a choisi de présenter une fiction photographique commandée au photographe Olivier Cablat à partir d’une de ses photographies d’un panneau publicitaire représentant une huître, installé à l’entrée de Bouzigues.
> Voir ICI l’article détaillé sur cette triple expo.
La Panacée 14, rue de l’Ecole de Pharmacie Montpellier Tel. : 04 34 88 79 79 www.lapanacee.org
• Les ruines, vanités des vanités, en majesté au musée Fabre
Cet été, la direction du musée Fabre a programmé un nouvel accrochage de sa collection permanente centré autour du thème des ruines, dans les salles trois, quatre et cinq. Hautement romantique et classique, cette thématique fait l’objet de nombreuses œuvres. Plusieurs d’entre elles, issues des collections du musée Fabre, ont été rassemblées pour l’occasion. Elles sont agrémentées de vestiges archéologiques de Lattara (musée Henri-Prades) et d’ouvrages anciens et précieux, extraits de la médiathèque Emile-Zola.
Musée Fabre de Montpellier Méditerranée Métropole 39, boulevard Bonne Nouvelle 34000 Montpellier. www.museefabre.fr
• L’éclatante histoire d’amour de Jean-Michel Othoniel avec le verre, à Montpellier et Sète
Superbe et enchanteresse, la nouvelle exposition présentée au Carré Sainte-Anne du 10 juin au 24 septembre 2017 propose une rétrospective lumineuse du plasticien Jean-Michel Othoniel. Ses « joyeuses installations de verre », telles qu’il les définit lui-même, toutes en rondeurs, sont un merveilleux chatoiement de couleurs. Les visiteurs sont enveloppés par son univers féerique digne des contes de notre enfance. L’art contemporain dans toute sa beauté… L’exposition répond à celle, plus sombre, mais fascinante, proposant en parallèle des pièces actuelles de l’artiste, au CRAC de Sète.
> Lire ICI l’article sur l’expo du Carré Ste Anne.
• Le XIXe siècle, l’âge d’or de la peinture montpelliéraine à l’Espace Bagouet
Aux cimaises de l’Espace Bagouet sont exposés, jusqu’au 3 septembre 2017, une trentaine de tableaux réalisés au XIXe siècle par une quinzaine de petits maîtres et de grands artistes montpelliérains aujourd’hui quelque peu oubliés, et qui pourtant ne sont pas dénués de qualités. Le commissaire de l’exposition, Numa Hambursin, relève un paradoxe : « Nombre d’entre eux ne sont pas passés à la postérité. Pourtant, leurs œuvres méritent d’être connues, ne serait-ce que parce qu’ils ont enseigné la peinture à des peintres devenus renommés. Comme Eugène Castelnau, professeur de Frédéric Bazille ! ». On y voit des portraits de la bourgeoisie et des religieux de l’époque, des paysages (bords de mer, garrigue…) et des scènes de genre (dont les Vendanges en Languedoc de Max Leenhardt, peint en 1901).
• La Conquête Spatiale et les fusils d’André Robillard au Musée d’Art brut de Montpellier
Comme de nombreux artistes relevant de l’art brut, André Robillard a passé de nombreuses années en hôpital psychiatrique. Il y vit d’ailleurs encore, dans une annexe, totalisant plus de 70 années passées dans ce lieu. Créer des fusils à partir de matériaux et d’objets récupérés ici ou là a été pour lui une thérapie plus efficace que les médicaments. Et lui a assuré une notoriété internationale à compter de la fin des années 60, lorsque son psychiatre a montré ses « fusils » à Jean Dubuffet, fondateur du mouvement de l’art brut, et que les expositions de ses œuvres se sont enchaînées. Le musée d’art brut Fernand-Michel de Montpellier expose, outre ses fusils, les premiers vaisseaux et satellites, bombardiers et autres spoutnik réalisés par André Robillard, rassemblés, pour la première fois en Europe, dans une installation appelée La Conquête Spatiale. Figurent aussi des dessins sur toile et ses plus récents pistolets. On y découvre l’univers attachant d’un homme-enfant hors du commun.
> Lire ICI l’article plus détaillé sur cette exposition.
Musée d’Art Brut 1, rue Beauséjour 34090 Montpellier
Ouvert du mercredi au dimanche de 10h00 à 13h00 et de 14h00 à 18h00.
Plein tarif : 8 € par personne – Tarif réduit : 6 € par personne (étudiants…) – Gratuit pour les enfants jusqu’à 10 ans.
• Formes savantes : la créatrice Constance Guisset fait dialoguer design et mobilier des XVIIIe et XIXe siècles à l’hôtel Sabatier d’Espeyran, à Montpellier
Jusqu’au 17 septembre 2017, dans le cadre du programme #PasSansDesign 2017, le département des arts décoratifs du musée Fabre prend un sérieux coup de jeune en accueillant les créations design de Constance Guisset. Cette dernière, qui est également scénographe, a créé au fil du temps de nombreux objets pour La Redoute, Monoprix et bien d’autres, et a reçu plusieurs prix. Elle a notamment été élue Designer de l’année 2010 au Salon Maison & Objets, qui fait autorité en la matière. Pour l’hôtel Sabatier d’Espeyran, elle a conçu un parcours dans lequel s’enchaînent des dialogues entre du mobilier de diverses époques : celui qui est habituellement présenté dans ce lieu, et celui qu’elle a créé. Le parcours est à la fois visuel et sonore. Les dialogues dits par des comédiens oscillent entre humour, curiosité et irritation, selon que les meubles blaguent entre eux, se questionnent mutuellement ou s’offusquent d’être remplacés par d’autres plus récents. Une balade récréative et pédagogique à recommander.
Hôtel de Cabrières-Sabatier d’Espeyran 6 bis, rue Montpelliéret 34000 Montpellier
Ouvert du mardi au dimanche, de 14h à 18h, du 13 mai au 30 juin puis du mardi au dimanche, de 14h à 19h, du 1er juillet au 17 septembre.
A VOIR DANS LES GALERIES MONTPELLIERAINES
ATTENTION, certaines galeries montpelliéraines sont en congés d’été.
• Voilà l’été, exposition collective à la Galerie Clémence-Boisanté
Jusqu’au 5 août, Clémence Boisanté propose un bel accrochage de groupe aux cimaises de sa galerie, avec des œuvres de Jean-Michel ALBEROLA, Gaston BERTIN, Daniel DEZEUZE, Nadia LICHTIG et Abel PRADALIÉ.
• Les musées imaginaires d’Hervé Di Rosa à l’AD Galerie (Montpellier)
Jusqu’au 29 juillet, l’AD Galerie propose une exposition entièrement consacrée aux œuvres d’Hervé Di Rosa, « prodigieux ensemble d’œuvres qui nous transportent dans les musées les plus clandestins et les collections les plus mystérieuses, et nous donnent à voir des spécimens rares, des objets ineffables et stupéfiants », selon les galeristes. Autant dire que le peintre s’est piqué de représenter des musées imaginaires. Il crée des saynètes entre cimaises exposant des œuvres fictives et cabinets de curiosité peuplés d’espèces étranges, avec, toujours, comme visiteurs de ces lieux, ses personnages fétiches.
• Exposition collective de printemps-été chez Samira Cambie : place aux jeunes !
Jusqu’au 31 juillet, la galeriste proposera en alternance, aux cimaises de sa galerie, des papiers d’Hervé Di Rosa et de Marc Duran, des peintures sur toile de Stéphane Pencréac’h, ainsi que des pastels de Thomas Verny. Mais son nouvel accrochage collectif se distingue surtout par sa volonté de mettre de jeunes artistes à l’honneur. Notamment les peintures sur toile libre du Stéphanois Charles Pouderoux ; les dessins de Marie Havel, lauréate de Drawing Room Montpellier en 2016 et 1erprix DDessin en 2017 à Paris ; un collage-peinture de Jean-Claude Donnadieu sur la thématique de la collection ; des dessins figuratifs de Julie Susset sur la tribu de l’Omo, qui se pare de végétaux et de peintures, et plusieurs de ses peintures abstraites privilégiant le geste et la couleur. Elle crée aussi une thématique mexicaine autour de paños (mouchoirs ornés au stylo Bic® par des détenus Chicanos, présentés sous verre) ; et d’ex-voto de David Mecato réalisés sur des tôles. Enfin, elle propose de grands tableaux surréalistes (huile sur toile) de l’Argentin Mauricio Vergara, qui a exposé récemment à Seattle, New York et Miami.
Galerie Samira-Cambie 16, rue Saint-Firmin Montpellier 04 99 65 46 74 http://www.galeriesamiracambie.com
Exposition visible du mardi au samedi, de 10h à 12h et de 14h à 19h.
EXPOS AUX ALENTOURS DE MONTPELLIER
• Exposition Mirabilia à la Maison des Consuls, aux Matelles
Jusqu’au 3 septembre 2017, la Maison des Consuls devient un cabinet de curiosités contemporain. « Les pièces d’artistes contemporains réunies par la commissaire d’exposition Marie-Caroline Allaire-Matte invitent le visiteur à plonger dans un univers d’étrangeté, d’illusion, de fantasme, de métamorphose, en un mot dans le merveilleux dans toutes ses dimensions. Il peut sembler difficile de s’émerveiller, aujourd’hui, au regard des multiples technologies et moyens de communication disponibles. Pourtant, l’art a encore le pouvoir magique de nous étonner et de nous transporter dansdes mondes oniriques. Telle est l’expérience que donne à vivre « Mirabilia », la nouvelle exposition temporaire proposée par la Maison des Consuls (musée d’Arts et d’Archéologie en Grand Pic Saint-Loup) aux Matelles, dans l’Hérault », indiquent les organisateurs.
Maison des Consuls, musée d’Arts et d’Archéologie en Grand Pic Saint-Loup Rue des Consuls 34270 Les Matelles Tél. 04 99 63 25 46 www.museedesmatelles.fr
• Exposition Merveilles à la Halle du Verre de Claret
Jusqu’au 30 novembre 2017, la Halle du Verre, à Claret, est transformée en cabinet des merveilles éphémère, à l’occasion de l’exposition temporaire Merveilles, qui croise arts du verre et usages du verre dans l’art, sans distinctions entre les pratiques. Cette exposition rassemble une cinquantaine d’installations et sculptures créées par quinze artistes contemporains français issus de diverses disciplines : art du verre, sculpture, design, arts plastiques.
Halle du Verre 50, avenue du Nouveau Monde 34270 Claret Tel. : 04 67 59 06 39 www.halleduverre.fr
Ouverture du 3 mai au 30 novembre 2017.
Mai, juin, septembre, octobre, novembre : du mercredi au dimanche et jours fériés, de 14h à 18h
Juillet-août : tous les jours de 10h à 12h30 et de 14h à 19h
• Expo A different way to move – Minimalismes, New York, 1960-1980 au Carré d’Art de Nîmes
Jusqu’au 17 septembre 2017, le Carré d’Art de Nîmes célèbre le quarantième anniversaire du Centre Pompidou en exposant plusieurs de ses œuvres majeures en lien avec le minimalisme. Selon le directeur du Carré d’Art, « A different way to move » envisage une histoire collective, mettant sur un pied d’égalité ces gestes concis, directs et sans artifice qui ont conjointement bouleversé les arts visuels et les arts de la performance. Yvonne Rainer en résume la portée : «il était nécessaire de trouver une manière différente de bouger». « L’exposition propose ainsi d’approcher les formes du minimalisme dans une perspective élargie, attentive à la manière dont les arts du temps : la musique et la danse mais aussi le texte, le film et la vidéo qui forment dès le milieu des années 1960 le cœur des pratiques conceptuelles et dites « post-minimales », mettent la polarité entre langage et perception au premier plan de la recherche artistique. Des figures essentielles, telles celles de Bruce Nauman et de Vito Acconci, participent de cette conversation », selon la commissaire de l’exposition, Marcella Lista.
Carré d’Art–Musée d’art contemporain Place de la Maison Carrée 30000 Nîmes Tél : 04 66 76 35 70 Site web : www.carreartmusee.com
Ouvert du mardi au dimanche inclus de 10h à 18h.
• Les influences artistiques d’Hervé Di Rosa et les héritiers de l’art modeste au MIAM de Sète
Jusqu’au 17 septembre 2017, le Musée International des Arts Modestes (MIAM) de Sète passe en revue les influences et les héritiers du peintre Hervé Di Rosa. Outre une poignée d’œuvres du peintre voyageur, cofondateur de la figuration libre, la commissaire d’exposition Julie Crenn a choisi de faire figurer aux cimaises des œuvres d’artistes majeurs, comme Bernard Buffet, Dubuffet, David Hockney ou Orlan, et d’autres de jeunes artistes, qu’elle considère dans la lignée des arts modestes, et dont ils seraient les héritiers, selon elle.
Musée International des Arts Modestes 23, quai Maréchal de Lattre de Tassigny 34200 Sète Tél : 33 (0) 4 99 04 76 44
• La légèreté et la joie de vivre de Raoul Dufy explosent au musée Angladon, en Avignon
Les expositions consacrées à Raoul Dufy (1877-1953) ne sont pas légion. On apprécie d’autant plus celle qui se tient au Musée Angladon, en Avignon, jusqu’au 27 août 2017. Hymne à la joie de vivre et à la légèreté, couvrant les années 1910 à 1953, elle témoigne de la variété des techniques du peintre, de l’aquarelle sur papier à la peinture sur toile, de l’illustration d’ouvrages à la collaboration avec le couturier Paul Poiret. Les thématiques favorites de Raoul Dufy sont déclinées dans les 52 œuvres présentées au public, prêtées par un collectionneur qui a souhaité conserver l’anonymat. Il aura fallu trois générations pour rassembler ces trésors…
Musée Angladon – Collection Jacques Doucet 5, rue Laboureur – 84000 Avignon – Tel. : 04 90 82 29 03. Site Internet : www.angladon.com > Exposition visible du mardi au dimanche de 13h à 18h, jusqu’au 27 août 2017.
> Plein tarif : 8 euros – Tarif réduit : 6,50 euros.
ATTENTION : seul le rez-de-chaussée du musée est entièrement accessible aux personnes à mobilité réduite.