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Frontignan : Michel Arrouy évoque le financement de la ville et la politique

Michel Arrouy, le maire de Frontignan la Peyrade, arrive au tiers de son mandat. L’occasion de suivre ses engagements de campagne.

Michel Arrouy est « le maire de tous les citoyens de la commune. À l’image du nouveau magazine municipal, je veux que tout ce que l’on crée soit accessible à tout le monde. Nous allons également travailler le site Internet de la ville, qui sera plus accessible, ergonomique et pratique avec de nouveaux services en ligne. C’est très important, car je suis le maire de tout le monde, et le citoyen, quel qu’il soit, doit accéder à toute notre information. Le plus grand nombre doit y avoir accès. Je tiens à ce que tout le monde se sente bien dans la ville. Il faut préserver notre environnement et notre cadre de vie ».

Les financements, le nerf de la guerre

« Avec tous ces chantiers, nous essayons de dégager des marges de manœuvre pour avoir les moyens de nos ambitions. Nous nous tournons également vers nos partenaires : le Département, la Région, l’Agglomération et l’État. D’ailleurs je considère que le maire est un peu le VRP de la commune et qu’il doit aller défendre les projets de la municipalité devant ses partenaires. Nous avons un budget de 59,1 millions d’euros. Sur 2021, il y a eu 3,5 M€ d’excédent budgétaire que nous réinjectons dans le fonctionnement et les investissements. Nous nous désendettons et investissons par exemple 1 M€ de plus sur la voirie. Nous dégageons une bonne épargne nette, ce qui est nécessaire pour réaliser des projets. Il est également important pour le tissu économique que les collectivités investissent et maintiennent leur carnet de commandes. C’est vertueux », développe Michel Arrouy.

La ville a actuellement un contrôle de la Chambre régionale des Comptes (CRC). Le maire est serein : « la ville a toujours été plutôt exemplaire sur la gestion du budget. Il y a également une dynamique lancée depuis à peu près deux ans : une série de mesures sont prises dans l’administration, le fonctionnement. Cela va dans le bon sens et ne peut qu’être souligné par la CRC, en termes d’économie de fonctionnement, d’éthique de travail, d’égalité. Il s’agit de vraies mesures. Comme toutes les collectivités, la mise en place de 1 607 heures a été un peu compliquée : elle est mise en place, tout est validé. Je n’y étais pas favorable, mais une fois la loi votée, le maire doit la faire appliquer. »

Michel Arrouy ne se fait pas d’illusions : « on sait que les années qui arrivent vont être compliquées avec ce contexte : le pouvoir d’achat, l’inflation, la guerre en Ukraine, la crise sociale et économique. Mais il faut être déterminé et ne pas être dans une spirale négative. Il faut que nous soyons optimistes, c’est ce que l’on appelle les anticipations positives en économie. Je préfère être là-dedans, reconnaître les difficultés nationales et internationales, mais à nous de prendre les bonnes mesures pour rendre les choses plutôt positives. On peut soutenir notre population par exemple avec des réorientations budgétaires, on doit continuer à investir dans la ville ».
Il ajoute : « C’est par exemple l’un des objectifs de notre programme des festivités et de la programmation culturelle : on mobilise, on fait venir, on permet aux commerçants et aux entreprises de travailler, à l’économie de tourner. Le tourisme est une de nos grosses activités : notre population fait plus que doubler pendant la saison. Cela étant, je ne suis que le maire, je n’ai pas tous les pouvoirs, je ne peux pas tout résoudre ! On agit, on n’est pas sur une politique de replis. ».

Michel Arrouy, l’homme et la politique

Le maire évoque le rôle du conseil municipal : « nous sommes là pour gérer la ville et ses problématiques, pas pour nous lancer dans des débats nationaux ou internationaux ou diverses polémiques. J’ai toujours dit que tant que je serais le maire, je serais le garant d’un débat démocratique et qu’il n’y aurait pas de dérives politiques. Nous gérons suffisamment de questions relatives au bien-être de nos concitoyens. Même si Frontignan la Peyrade est ‘The place to be’, nous ne sommes pas l’Assemblée, le Sénat ou le Conseil européen. Je suis pleinement investi avec l’équipe municipale et l’administration dans nos responsabilités de préparer le Frontignan la Peyrade de demain, c’est crucial pour notre ville. »

Michel Arrouy se définit comme « très franc du collier. Cela me caractérise. Les politiques qui ne sont pas directs et ne disent pas les choses en paient le prix. Ce temps-là est fini. Les gens ne sont pas dupes, leurs attentes sont très fortes. J’assume coûte que coûte, j’essaie d’assurer. La fonction peut empêcher par moment de faire des breaks, de se reposer. Fatigué ou pas, il faut assurer et assumer. Les gens n’en ont peut-être pas conscience, ils pensent que nous n’avons pas de vie privée. Pour être un maire bien dans ses baskets, il faut avoir un équilibre entre sa vie privée et sa vie professionnelle, je crois que c’est important. On en parle peu, mais un maire ou un élu est un citoyen avant toute chose, qui a, durant un temps donné, des responsabilités ».

En cette période d’entre-deux tours des législatives, Michel Arrouy livre sa vision de la fonction de député : « le député est là pour voter la loi, soyons clair. Mais il doit être aussi un acteur de terrain. Nous avons avec nos sénateurs des relations très privilégiées : Hussein Bourgi, Christian Bilhac ou encore Henri Cabanel. À côté de cela, ce qui nous a manqué sur la dernière mandature de M. Démoulin, c’est l’absence totale sur le terrain ; je l’ai vu à 2 reprises, à chaque fois un 14 juillet. Ce que j’attends d’un député, c’est qu’il vienne voir les élus locaux et qu’il soit aussi le porteur de la défense d’un territoire. Le député de notre circonscription doit être présent. Il peut faire passer des messages, au même titre que le sénateur. Il doit être à nos côtés pour faire avancer nos projets ou pour répondre à une problématique locale du champ de compétences d’un député. J’attends une présence pleine et entière sur le terrain aux côtés des élus locaux et pas simplement quelqu’un qui soit aux ordres. Sur cette campagne, avant le 1er tour, à part le candidat de la Nupes, je n’ai rencontré aucun candidat : ils ne m’ont pas sollicité. Cela commence mal. J’aime avoir des actes. Je ne pense pas être un élu inaccessible et Frontignan la Peyrade compte dans cette circonscription. Quand on se lance dans une élection, quelle qu’elle soit, on sait sur quoi on s’engage et après, il faut assumer ».

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