Gilles d'ETTORE et les négociations du sommet de Cancun
A l'occasion de la deuxième séance du mardi 7 décembre 2010 à l'Assemblée Nationale,…
A l’occasion de la deuxième séance du mardi 7 décembre 2010 à l’Assemblée Nationale, le député maire d’Agde a posé une question orale à l’Assemblée Nationale.
En voici le texte intégral ainsi que la réponse et les commentaires qui lui furent faits.
Sommet de Cancún
M. le président. La parole est à M. Gilles d’Ettore, pour le groupe de l’Union pour un mouvement populaire.
M. Gilles d’Ettore : Ma question s’adresse à M. Benoist Apparu, secrétaire d’État chargé du logement.
La conférence des Nations unies sur le changement climatique qui a débuté la semaine dernière à Cancún, au Mexique, doit marquer une étape décisive sur la voie menant à l’établissement d’un cadre international général pour lutter contre le changement climatique après 2012, lorsque les dispositions fondamentales du protocole de Kyoto viendront à expiration.
Après l’échec du sommet de Copenhague, Cancún offre l’occasion de réaliser une avancée mondiale décisive.
Pour limiter l’augmentation du réchauffement climatique à deux degrés d’ici à la fin du siècle, les scientifiques recommandent de diviser par deux les émissions mondiales de gaz à effet de serre à l’horizon 2050 par rapport à 1990. Or les engagements pris à ce jour par les États dans le cadre de l’accord de Copenhague ne sont pas à la hauteur des enjeux.
Monsieur le secrétaire d’État, la France est exemplaire sur le plan écologique…
M. François de Rugy : Ah ! Ah ! Ah !
Mme Martine Billard : C’est la meilleure !
M. Gilles d’Ettore :…avec l’application du Grenelle de l’environnement. Nous, élus des territoires littoraux, notamment méditerranéens et du Languedoc-Roussillon, sommes particulièrement sensibles et inquiets face aux risques de submersion marine, conséquence du réchauffement climatique. C’est pourquoi la représentation nationale suit avec attention le sommet de Cancún.
Hier, la Chine a proposé, pour la première fois, de soumettre ses objectifs volontaires en termes d’émissions de dioxyde de carbone à une résolution onusienne contraignante. C’est un premier pas encourageant.
Pouvez-vous nous détailler dans quelles conditions se déroulent ces négociations ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à M. Benoist Apparu, secrétaire d’État chargé du logement.
M. Benoist Apparu, secrétaire d’État chargé du logement. Monsieur le député, je voudrais tout d’abord excuser Mme Nathalie Kosciusko-Morizet, ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement, en charge des négociations sur le climat, qui accompagne le Président de la République en Inde.
Dès demain matin, Mme Nathalie Kosciusko-Morizet rejoindra Cancún pour défendre la position de la France à l’occasion du sommet mondial.
M. Albert Facon: Rappelez Borloo !
M. Benoist Apparu : secrétaire d’État. Vous venez de l’évoquer, ces négociations se sont ouvertes dans un climat plutôt constructif. Alors que rien n’était acquis à l’origine, au regard notamment des positions prises par certains pays, nous abordons pour notre part cette conférence avec confiance et une réelle énergie, avec la volonté de poser les fondations d’une coopération multilatérale efficace pour nous permettre d’avancer dans la lutte contre le changement climatique.
À ce stade, nous pouvons notamment nous réjouir que les discussions se soient déroulées sans aucune entrave, et notamment que la Chine vienne d’affirmer qu’elle n’était pas opposée à un résultat juridiquement contraignant. La véritable confiance entre les participants que la présidence mexicaine a su restaurer nous permettra d’aboutir, je le crois, avec une position forte de la France, à un accord permettant de mettre en œuvre très concrètement les avancées de Copenhague. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Les illustrations sonores sont choisies par la rédaction
à titre purement humoristique et illustratif.