Grau d'Agde - Notre doyen, Joseph Illamola s’en est allé…
Pour nous vous représentiez la mémoire du GRAU. Né le 22 Mai 1907 dans la…
Pour nous vous représentiez la mémoire du GRAU.
Né le 22 Mai 1907 dans la province de Gérone, vous n’arrivez au Grau qu’en 1929, après avoir épousé Henriette authentique Graùlenne.
En 1936, vôtre épicerie, sur le quai, sera le premier commerce à vendre les maillots de bain deux pièces, les cartes postales et « les articles de Paris ».
Engagé volontaire dés 1940, vous connaitrez les vicissitudes de la guerre, avec son lot de souffrances, la crise, le désir profond de s’en sortir et d’élever sa famille.
Votre fille Monique et son époux Robert sont installés dans le « nord » à Paris, vous vous en rapprochez.
Dès 1965 vous revenez au GRAU, ou ils vous rejoindront plus tard, dans votre maison du champ de Trémoulet, témoin de parties de pétanque mémorables entre amis.
Les anciens avaient quasiment tous un surnom, vous c’était « le Noy » (petit garçon en catalan).
Amateur d’opérettes, danseur infatigable, adversaire redoutable aux cartes, vous n’en étiez pas moins un homme au langage châtié, rigoureux, discret, courtois, respectueux des autres, appréciant les joies simples de la vie : convivialité, chasse, pêche, cuisine (la faire et la bien manger).
Vos défauts, vous en aviez surement, étaient réservés à la sphère privée.
Ces derniers temps, Monique, Robert et parfois Jean-Pierre (le kiné) vous accompagnait jusqu’à nous, sur le quai, notre quartier général, devant l’hôtel l’Ephèbe. Votre fauteuil était prêt, vous profitiez du soleil, des facéties de Francis, de François et de quelques autres sous l’œil attentif et vigilant de Riet.
Toujours aussi droit, élégant, l’œil pétillant de malice derrière vos lunettes de soleil, l’esprit vif, un léger sourire sur le visage, vous participiez à l’évolution du temps, ajoutant votre grain de sel à des conversations qui n’en manquaient pas.
Vous étiez avec nous.
Depuis cet été la lassitude de votre longue vie a pris le dessus et votre fauteuil est resté vide sur le quai.
Vous nous manquiez.
Aujourd’hui à 101 ans ½, vous avez tiré « votre révérence »; vous vous êtes endormi tout doucement, nous laissant désemparés, mais assurés que de la haut vous serez avec nous pour perpétuer l’âme du quai. Nous en serons comptables.
Vous resterez dans nos pensées ; alors merci pour tout ce que vous étiez…et au revoir.
Pour « Les Amis du Quai »
Anne-Marie ( Annie) GARRIGUES