HERAULT - Affaire Jannin : encore une campagne polluée par les affaires par Fatima BELLAREDJ
Nous avons appris par la presse mercredi 31 mai que la candidate En Marche…
Nous avons appris par la presse mercredi 31 mai que la candidate En Marche ! aux législatives de la 2ème circonscription de l’Hérault était entendue par la police la semaine dernière suite à une plainte déposée il y a un an par l’association « Les enfants de la colline ».
Toujours par la presse, nous apprenons ce matin que le maire de la ville « se dit très agacé par l’attitude du parquet ».
La campagne présidentielle a été polluée par plusieurs affaires, notamment l’affaire Fillon, privant les candidats d’un vrai débat sur le fond des programmes et les électeurs d’une vraie information.
Aujourd’hui, la campagne des législatives, déjà très confuse du fait de la multiplication des candidats et des étiquettes politiques, semble prendre le même chemin. Emmanuel Macron est très embêté par l’affaire Ferrand pour laquelle le parquet de Brest vient d’ouvrir une enquête préliminaire, ce qui entache le discours sur la moralisation de la vie politique asséné à longueur de journée par les candidats En Marche !
Stéphanie Jannin est inquiétée par la justice. Sans préjuger bien sûr de la suite qui sera donnée par le parquet à son audition, je constate que cette candidate fait l’objet d’une procédure judiciaire, et ce dans le cadre de son mandat municipal. Est-ce conforme à la charte éthique signée par les candidats En Marche ? Où est le renouveau et le renouvellement dans cette candidature ? Quid du non cumul des mandats ?
Philippe Saurel, Maire de Montpellier, vole aujourd’hui à son secours.
Il faut dire qu’il est omniprésent à ses côtés dans cette campagne, au point de se demander s’il s’agit pour eux d’une élection municipale partielle ou d’une élection législative.
Mais ce qui me désole le plus, c’est l’insinuation faite que cette affaire sortirait maintenant pour nuire politiquement à Stéphanie Jannin. C’est nier l’indépendance de la justice qui, débordée, n’a que faire du calendrier électoral. Le procureur l’a pourtant bien expliqué dans la presse hier : nous sommes dans le rythme normal de l’instruction d’une plainte.
L’indépendance de la justice est le fondement de l'état de droit et tout élu de la République doit s'attacher à la défendre. Elue députée, c’est ce que je ferai, jusqu’au bout. Je veillerai à ce que les moyens dont elle a besoin pour exercer sa mission lui soient accordés pour qu’aucun justiciable, élu ou non, ne puisse s’y soustraire.