HERAULT - Fin du numérus clausus, il était temps ! par Emmanuelle Ménard
Fin du numérus clausus, il était temps !Un an que je demande avec d’autres…
Fin du numérus clausus, il était temps !
Un an que je demande avec d’autres députés – de gauche comme de droite – d’en finir avec le numérus clausus ! Un an… A l’époque, nous avions subi les foudres de la ministre de la Santé, madame Agnès Buzyn. Pourtant, les chiffres de l’année 2017 parlaient d’eux-mêmes.
En 2017, 26 % des 70 275 médecins retraités, soit 18 267 praticiens, continuaient d’exercer leur métier pour pallier l’absence d’installation de médecins dans les déserts médicaux. En 2050, si rien n’était fait, ils auraient pu être 35 000 ! Tout aussi alarmant, en dix ans, le nombre de médecins titulaires d’un diplôme européen ou extra-européen a connu une hausse de 7,8 points. En 2017, ils représentaient 26 805 médecins, soit 11,8 % des médecins en activité.
Et alors que 9 000 communes – ce qui représente tout de même quelques 5,3 millions d’habitants – sont en manque de médecins généralistes, la ministre de la Santé, qui défendait le numerus clausus, était alors applaudie à tout va par la majorité. Pour mémoire, elle m’avait lancé, le 27 octobre 2017 : « Je voudrais répondre à Mme Ménard au sujet du numerus clausus, parce que j’entends beaucoup de bêtises à ce propos – étant précisé, madame Ménard, que je ne vise pas là votre intervention, mais ce que l’on en dit en général. » Et de poursuivre en affirmant que la suppression du numerus clausus n’était pas la mesure à prendre immédiatement puisque « les médecins qui auront été formés par suite de cette ouverture seront sur le marché, ou plutôt en exercice sur notre territoire entre 2030 ou 2035 ».
Alors aujourd’hui, je me réjouis que pragmatisme et bon sens l’aient finalement emporté et que madame Buzyn ait revu sa copie ! Continuons ainsi car nos territoires ont besoin de médecins, de médecins qui croient dans le beau serment d’Hippocrate qui honore cette profession…