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HERAULT - Grande concertation nationale : partage d'expérience de Patrick VIGNAL

GRANDE CONCERTATION NATIONALELE TERRAIN POUR CONCEVOIR, TESTER, IMAGINER DES TEXTES DE LOISL’ASSEMBLEE NATIONALE POUR…

GRANDE CONCERTATION NATIONALE

LE TERRAIN POUR CONCEVOIR, TESTER, IMAGINER DES TEXTES DE LOIS

L’ASSEMBLEE NATIONALE POUR LES VOTER

 

Depuis l’annonce par le Président de la République de la Grande Concertation Nationale, une partie de l’opinion s’interroge sur sa participation. Faut-il y voir un rideau de fumée ? Une tentative vouée à l’échec ? Ou bien une main tendue à celles et ceux qui considèrent qu’ils ne sont jamais écoutés, pris en compte, considérés comme des citoyens à part entière ?

J’utilise les outils du débat, de l’échange, de la construction collective depuis mes débuts en politique. En 2010, aux côtés de la maire de Montpellier, nous avons mis en place le Printemps de la démocratie. La Grande Concertation nationale est pour moi la marque d’un courage politique qu’on ne souligne pas assez.

Le Président de la République lors de son discours du 10 décembre 2018 s’est exprimé solennellement pour dire au pays qu’il avait pris la mesure du mouvement social des Gilets Jaunes. Il a annoncé des mesures sociales et économiques fortes pour un montant de 10 Milliards d’Euros ainsi que la mise en place de la Concertation Nationale. Si ce sont des revendications liées au pouvoir d’achat qui ont fait descendre les Gilets Jaunes sur les ronds- points, les mots d’ordre se sont rapidement déplacés vers une plus forte demande de démocratie participative.

L’idée que les citoyens participent à l’édification des lois et plus largement encore à la vie démocratique de notre pays est une belle idée, noble et gratifiante pour nous élus de terrains qui sommes au contact des Français, de tous les Français. Ceux qui nous soutiennent comme les autres, ceux qui sont en désaccord. C’est la force et la richesse de notre République. J’ai pu le constater à chaque fois que j’ai mis en place et participé à ces moments intenses de démocratie.

J’ai décelé dès les premiers jours de cette crise dans notre pays l’ampleur du mécontentement social et sociétal. J’ai immédiatement pris contact avec les gilets jaunes de ma circonscription afin de nouer le dialogue et conserver le lien. J’ai également essayé d’apporter des éléments de réponse et de donner des gages (gel des carburants, suppression de la CSG des petites retraites, frais bancaires, aide des maires pour retrouver la confiance…).

Je rappelle ici l’état d’esprit qui m’a animé et les actions que j’ai menées en tant qu’Adjoint au Maire délégué à la démocratie participative, à l’action territoriale et à la cohésion sociale de 2008 à 2014 a puis comme Député de l’Hérault depuis 2012. Il s’agissait alors de démocratie locale. Mais qu’il soit local ou national l’exercice salutaire de la démocratie participative reste le même, c’est la raison pour laquelle je crois à la Grande Concertation Nationale. J’en soutiens l’organisation, l’encourage et l’anime aux côtés des Maires de ma circonscription.

Notre démocratie est la somme de la représentation nationale et de la participation citoyenne. Elle n’est forte que dans la confrontation des idées. Il ne faut pas craindre celles des citoyens. On ne fait pas ni pour, ni contre, mais AVEC les citoyens.

2010 – Le Printemps de la Démocratie

Démocratie de proximité, cohésion sociale et action territoriale Comment réactiver la vie démocratique de la cité ?

Pendant mon mandat comme adjoint aux sports j’ai mesuré l’importance du travail de groupe. Le succès se construit en équipe, l’addition des forces, des singularités, des intelligences sont les conditions de la réussite. La confiance en est le carburant indispensable. L’éducation, la formation, la créativité permettent un environnement social de qualité, source de prospérité.

En accord avec Hélène Mandroux, alors maire de Montpellier, nous avons œuvré pour donner du sens à la cohésion sociale et territoriale.

J’ai voulu ce Printemps de la Démocratie car trop longtemps le lien entre les habitants et les personnels municipaux ont été inexistants. Ce moment de convergence a permis de mettre des visages sur des noms. Les usagers ont rencontré des voix lors d’agora des services. Nous sommes passés de la télécommunication à la communication.

Nous avons besoin d’une démocratie plus vivante, plus vraie, plus forte, régénérée par des citoyens engagés, responsabilisés, conscients des nécessités du faire ensemble pour vivre ensemble. Il est urgent de retrouver le goût du faire ensemble, d’en finir avec cette idée qu’un petit nombre sait tout, que l’immense majorité doit se laisser porter.

Pour autant, la participation ne se décrète pas, elle se construit au fil du temps, à force de courage et de conviction, d’encouragements et de persuasion.

Lors de ce printemps de la démocratie, nous avons créé sept Conseils consultatifs1 : – ayant un mandat de trois ans renouvelables,
– organisés autour de pôles thématiques de réflexion et de concertation,
– lieux d'échanges, d'information et de propositions,

– instances consultatives entre les habitants, la municipalité et les services.

Chaque conseil se réunit régulièrement en assemblée plénière ouverte au public. Sa/Son président(e) doit être désigné(e) par le Maire pour un maximum de 6 ans (durée du mandat électif).

Pour accompagner cette participation, nous avons également créé des « outils » :
– 7 postes de coordinateurs de territoire, véritables acteurs de terrain en lien permanent avec tous les citoyens individuels ou organisés,
– formation à l’exercice la démocratie participative des présidents de conseil consultatifs par l’institut Lazarsfeld,
– échanges avec les villes de Barcelone et de Grenoble sur leurs expériences en matière d’implication des citoyens dans les choix des stratégies municipales.

Parole d’habitant : « Cela fait au moins deux heures que je marche. J’arrive sur la place Salengro. Nous sommes le 21 avril 2009, en fin de journée. Devant moi se dresse un grand chapiteau. Sur l'estrade, P.Vignal adjoint au maire, les présidents des Conseils Consultatifs et des comités de quartiers. Ils sont tous là pour voir l'élu, caresser l'espoir d'être vus, reconnus, salués. C'est la compétition pour attirer l'attention. Moi Lilian, docteur en chimie, presque S.D.F., j’ai parlé, j’ai plaidé sans bafouiller. J’ai pu m'exprimer. Je me sens apaisé, délesté. Maintenant, on se lève et on construit ». Lilian, Montpelliérain

La désaffection électorale, le désintérêt politique, sont des phénomènes majeurs, en constante progression. Ce symptôme du malaise ou du mal-être social, n’affecte pas seulement la crédibilité et la légitimité du politique, mais aussi notre capacité à affronter les dangers qui menacent notre société.

Si nous voulons éviter le déclin, le chaos urbain, nous devons régulièrement nous mettre autour d’une table pour discuter, reprendre en main notre destin, revoir les fins et les moyens, améliorer la qualité de vie des citoyens, tisser des liens plus profonds, des liens de confiance et de respect, échanger dans le cadre de réunions publiques, débats, conférences… C’était là le sens que je donnais au printemps de la démocratie.

Depuis 2012 – Le Lab citoyen
Une coopérative pour nourrir la démocratie locale

La démocratie participative c’est mon ADN. Aussi, suite à cette expérience du Printemps de la démocratie, j’ai gardé la même dynamique. Dès les premiers jours de mon premier mandat de député je me suis entouré d’habitants, d’experts de territoire, militants, de représentants du monde associatif et économique, de citoyens engagés pour mieux appréhender les réalités de la circonscription. J’étais novice en tant que parlementaire, j’avais besoin de me nourrir du débat avant de prendre une décision sur les enjeux nationaux (déchéance de la nationalité, loi travail, fin de vie…).

Le Lab Citoyen, m’a permis de décider, de réaliser, de lutter contre l’isolement parlementaire en sollicitant la société civile. Cet outil, c’est l’addition des différences, des compétences, des savoir-faire, des expertises……..

Ce qui a été fait, ce qui est engagé, ce qu’il nous reste à faire sont les mots d’ordre de l’homme/la femme politique pour ne jamais s’éloigner des raisons de son engagement.

Nous, vous et moi, sommes faits pour agir, créer, bâtir, coopérer. Nous voulons vivre dans le respect de notre environnement. Seul on n’est rien, on ne peut rien. C’est collectivement que l’on construit une société respectueuse de l’environnement, consciente des enjeux humains, coopérative, sociale et juste. Une société civique où prime l’intérêt général sur l’égoïsme, où l’objectif est l’intégration et non l’exclusion.

Les fondamentaux de cet engagement coopératif font référence aux principes suivants : adhésion volontaire, autonomie et indépendance, éducation et formation, information, coopération, respect. Il s’agit de sceller les intelligences, l’écoute, le respect, l’innovation, l’expérimentation, la solidarité, la confiance.

Cet espace collaboratif n’est pas un lieu clos avec obligation de prendre sa carte. On peut y entrer et en sortir librement. La réflexion, le partage ne sont riches que si l’on se sent libre.

2014 – Le Parlement des députés juniors L’apprentissage de la citoyenneté dès le plus jeune âge

L’École est une promesse républicaine. Elle doit instruire tous les enfants, tous les citoyens de demain, sans distinction. Les faire grandir en les aidant à forger leur conscience, en leur transmettant les valeurs démocratiques que sont entre autres le respect des libertés et de la dignité de la personne humaine, la tolérance, le dialogue. L’École est le creuset de l’unité nationale, là où se forge le sentiment d’appartenance à une seule communauté de destin. La citoyenneté est le fruit d’un apprentissage, elle s’apprend, elle se comprend. C’est à l’école que nos enfants s’initient à la vie civique, au débat…

En tant que parlementaire j’ai décidé de porter un message fort en mettant en place un projet original situé à la croisée du monde politique et du monde éducatif. Le Parlement des Enfants est un outil précieux pour l’acquisition des droits et devoirs civiques et la transmission des droits fondamentaux dès le plus jeune âge. A une époque où les citoyens ont le sentiment que la politique se fait loin d’eux et sans eux, son rôle est primordial.

Lors de la première édition du parlement des députés junior, 180 enfants sont montés à Paris afin de visiter l’Assemblée nationale.
Pour la deuxième édition, ce sont 1 000 enfants qui ont enfilé l’habit de parlementaire dans les arènes de Mauguio.

Tous ont découvert le fonctionnement des institutions, rencontré les élus locaux, travaillé sur des textes de lois, défendu leurs positions, leurs convictions.

Nous sommes 600 000 élus en France. Retournons tous à l’école. Nous devons expliquer et aux enfants comment fonctionne la démocratie, comment les institutions de la République permettent l’expression heureuse de la citoyenneté. Quelle meilleure place pour le faire que l’école ? Il n’y a pas de liberté possible sans éducation et sans culture.

2015 – Appel à projets citoyens
Une reconstruction nécessaire avec les habitants du pays de Lunel

Nos citoyens veulent devenir des coproducteurs du futur. J’ai lancé un appel à projets citoyens pour faire coexister des hommes et des femmes qui ont du mal à communiquer entre eux, qui ne souhaitent plus être égaux mais singuliers. Il est urgent et essentiel de retrouver le sens de l’unité par un destin commun, de retrouver le gout de l’aventure collective, de l’envie de vivre, de travailler, d’agir, de discuter, de construire ensemble, de retrouver confiance en nous.

Les citoyens ne doivent pas être des consommateurs de la République mais des co- constructeurs. Le pouvoir citoyen appartient à tout le monde. Et la demande de participation citoyenne à l’action publique est énorme. Quoi faire pour ne pas décevoir les habitants ? Quoi faire pour renouer leur confiance dans l’action publique ? Les associer pleinement à l’élaboration des politiques.

Suite au départ d’une vingtaine de jeunes de Lunel pour le djihad en Syrie en 2014, j’ai lancé un appel à projets autour des thèmes de la République, de la laïcité, de la famille et de la jeunesse.

L’objectif était d’inviter tous les Lunellois à présenter un projet pour promouvoir l’action collective et rendre les habitants acteurs de leur quotidien et de l’avenir de leur commune, au service de l’intérêt général. J’ai invité les habitants, commerçants, entrepreneurs, militants associatifs, parents, jeunes et toutes les forces vives – à se saisir de cette opportunité.

Plus de 45 projets ont été présentés. Un jury indépendant a retenu les projets relatifs aux valeurs de la République (tels que : Théâtre d’improvisation à l’école, Pratique de l’Improvisation Théâtrale, Atelier de vidéo participative au travers de Pêcheurs d’images (projet fédérateur et structurant dans une perspective d’engagement citoyen), Sensibilisation des stagiaires de l’école de la deuxième chance de Lunel à la citoyenneté à travers les médias par le Centre Régional de Formation Professionnelle, Visite du Musée de l’Histoire de l’Immigration).

J’espérais que cet appel à projets citoyens soit une aventure de reconstruction d’un lien fragilisé entre les citoyens et leurs représentants. Par la participation de tous au bien commun il a été une aventure humaine et citoyenne incroyable.

De 2014 à 2016 – Mission Parlementaire du CICE
un mécanisme d’évaluation du CICE par les entrepreneurs

Dans le cadre de la mission parlementaire sur l’évaluation du crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE), il a été envoyé un questionnaire aux 6 000 entrepreneurs de la 9ème circonscription. 1 200 d’entre elles m’ont fait un retour sur le pôle de Montpellier, Lunel et Mauguio.

L’audit lancé a permis de donner un écho aux entreprises qui ne sont pas entendues à Paris. L’entreprise ne se résume pas uniquement aux grands groupes qui n’ont de priorité que d’empocher des dividendes, au détriment de l’emploi, de l’investissement, de l’innovation, et donc de la compétitivité.

Il n’y a pas de réalité sociale sans réalité économique.

L’entreprise citoyenne n’est pas tournée vers le cours de la bourse mais elle se tourne vers l’utilité sociale.

J’assume l’erreur que nous avons faite sous le précédent quinquennat. Cessons d’aider les grandes entreprises et concentrons-nous sur l’aide aux PME et TPE. Le CICE et la baisse des charges doivent être adaptés.

Je ne peux pas me satisfaire d’avoir 4 millions de chômeurs et que les jeunes adultes rouillent au bas des immeubles. C’est pour cela que je ne me lasserai pas d’être aux côtés des entrepreneurs et des salariés qui sont notre véritable richesse. Une pépite pour notre pays.

Encouragement de Jean Paul Delevoye
Président du Conseil Économique, Social et Environnemental de 2010 à 2015

« Nos citoyens veulent devenir des coproducteurs du futur. C’est un constat simple et partagé mais qui semble laisser le politique démuni incapable de répondre à cette formidable demande de participation et d’y voir autre chose qu’une concurrence ou une dépossession de son propre pouvoir.

La Démocratie ne peut être cette fiction permettant à chacun de vivre au détriment des autres. La noblesse et la difficulté du politique consiste à faire coexister des hommes et des femmes de plus en plus hétérogènes, qui ne souhaitent plus être égaux mais singuliers.

Il est urgent et essentiel de retrouver le sens de l’unité par un destin commun, le goût de l’aventure collective, l’envie de vivre, chanter, danser, travailler, agir, discuter, construire ensemble.

Nos concitoyens ne veulent plus obéir mais adhérer, le crédit de leur interlocuteur compte plus que son statut, ils revendiquent une liberté d’engagement et de désengagement, d’adhésion et de contestation. […] L’émergence des forces citoyennes peut stimuler le débat et l’action publique.

Je soutiens cette coopérative citoyenne car elle me paraît une initiative pertinente où démocratie participative et démocratie représentative se renforcent mutuellement. Cette coopérative est particulièrement exigeante car elle impose aux élus davantage d’écoute, de considération, de pédagogie, de sincérité, de modestie sous peine de tourner à la farce ; car elle impose également aux citoyens davantage d’investissement, de dialogue, de temps pour redevenir pleinement acteurs sous peine de tourner au cercle d’initiés ou au ring d’opposants.

Mais elle peut également être une aventure passionnante de recomposition d’un lien distendu entre les citoyens et leurs représentants, nourrie par un projet de société et de territoire et des valeurs partagées. […]

Défendre les droits fondamentaux et décider pour le bien public, c’est l’affaire de tous. »

Et demain ?

Mouvements des gilets jaunes, des blouses blanches, des stylos rouges, des gyrophares bleus… Le constat est là : la République souffre. Elle souffre d’une triple fracture territoriale, sociale et sociétale, d’un manque d’équité fiscale ainsi que d’une perte de confiance de ses citoyens en ses institutions et ses représentants. Le diagnostic est posé.

Quel remède apporter ? Plutôt que d’observer impuissants et apathiques, les évolutions de la société, sa désagrégation, la montée du chômage, la précarisation des jeunes, la réduction des services publics, la destruction accélérée de l'environnement, la banalisation de la violence, des discriminations, des incivilités, des travailleurs pauvres et de laisser grandir le mécontentement et le sentiment d’injustice, agissons !

Quel chemin commun pouvons-nous emprunter ? Pour relever les défis de notre temps, nous avons besoin d'une démocratie plus vivante, plus vraie, plus forte, régénérée par des citoyens engagés, responsabilisés, conscients des nécessités du vivre ensemble et de la solidarité. Reprendre notre destin en mains, améliorer la qualité de vie des citoyens, tisser des liens plus profonds, des liens de confiance et de respect, échanger dans le cadre de réunions publiques, débats, conférences… Nous avons des forces vives et volontaires présentes partout sur le territoire. N’ayons pas peur de la foule. Rencontrons-nous, échangeons, dialoguons, élaborons. En un mot : rapprochons-nous.

Rapprochons-nous physiquement déjà. Pendant plus de quarante ans on a éloigné les habitants des cœurs de ville. On les a encouragés à partir des centres-villes pour rejoindre ce que l’on pensait être une « péri-féerie » qui s’avère être un cauchemar : plus d’éloignement des services publics, plus de distance, plus de frais, plus de fatigue… Il est temps également de cesser de tout donner aux grandes métropoles qui aspirent et vident de leurs attraits les territoires environnants.

Il nous faut revenir en ville, repenser la fiscalité, les mobilités, encourager la cohésion sociale, imaginer la transition énergétique, développer les initiatives locales, la propreté, la sécurité…

Il est temps de réinventer la ville !

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