HERAULT - « Je voterai Mélenchon pour encourager le rassemblement de la gauche »
Agnès GIZARD-CARLIN, candidate écologiste aux élections législatives sur la 34-7 Parler des fondamentaux de l’écologie…
Agnès GIZARD-CARLIN, candidate écologiste aux élections législatives sur la 34-7
Parler des fondamentaux de l’écologie (biodiversité, énergie et climat, alimentation saine, prévention santé, eau bien commun de l'humanité, …), des relations entre la finance, le capitalisme et la finitude de la planète, seul un candidat écologiste pouvait le faire. Aujourd’hui, Mélenchon est la seule personne en mesure de porter au second tour, la voix du rassemblement de la gauche et des écologistes.
Face à l'extrême-droite, la droite-extrême et l'extrême-banque, je vais voter pour un candidat qui porte les valeurs de solidarité et de coopération, propose un projet de 6° République avec une destitution possible des élus, y compris du Président de la République. C'est le seul candidat qui assure la sortie du nucléaire ET l'abandon de l'EPR de Flamanville, l’abandon de Notre Dame Des Landes, l'amorce de la transition écologique et économique.
Nous, porteurs de ces valeurs, ne devons pas passer à côté de l’Histoire. Nous devons saisir cette chance de voir arriver au second tour un candidat et un peuple qui aspire au changement. Ce sera mieux que les extrêmes et ultras dont je parlais plus haut. Je ne crois pas en l'homme ou la femme providentiel(le), mais à une équipe motivée et dynamique, habitée par l'objectif du bien commun.
Mélenchon a tenu la distance, et voit venir à lui des gens d'horizons divers, des jeunes. Tant mieux pour le programme très largement écologique qu'il porte, pour ses projets en faveur d'une démocratie renouvelée.
Parce qu'elle place à un très haut niveau l'écologie, à un niveau jamais atteint, le 23 avril 2017, comme bien d’autres membres d’EELV, dont Eric Piolle, maire EELV de Grenoble, je voterai Jean Luc Mélenchon.
Eric Piolle : « Je voterai Mélenchon pour encourager le rassemblement de la gauche »
Eric Piolle, maire (Europe Ecologie-Les Verts) de Grenoble, depuis 2014, annonce au Monde qu’il votera pour Jean-Luc Mélenchon, le 23 avril, au premier tour de l’élection présidentielle.
Pourquoi appelez-vous à voter en faveur de Jean-Luc Mélenchon ?
Je voterai en faveur de Jean-Luc Mélenchon pour encourager le rassemblement de la gauche, des citoyens et des écologistes. J’ai la conviction qu’il existe en France une majorité culturelle, citoyenne, solidaire et écologiste. Il s’agit même d’une majorité puissante qui porte en elle une haute idée de la France et qui ne se reconnaît ni dans la course à la cupidité, ni dans l’ultralibéralisme.
Pour cette majorité de citoyens, les plus fragiles sont les premières victimes des désordres environnementaux. Or cette majorité qui passe par la transmission entre les générations est clairement orpheline. Elle ne se retrouve pas dans le paysage politique actuel, bloqué à la fois par les réflexes d’appareils, qui empêchent l’émergence de la nouveauté et qui enferment tous les débats publics dans des postures stériles.
A Grenoble, vous dirigez la ville avec des soutiens de Jean-Luc Mélenchon, mais votre prise de position n’entre-t-il pas en contradiction avec le choix fait par EELV de soutenir Benoît Hamon ?
Je ne crois pas que cela soit un souci. A l’origine, je me suis battu pour la candidature d’une quatrième personne à l’élection présidentielle, parce qu’il était évident pour tous, que ni Jean-Luc Mélenchon ni Benoît Hamon ne se retireraient. Nicolas Hulot qui a voté en 2012 pour Jean-Luc Mélenchon aurait pu être cette personne, mais cela n’a pas été possible.
En janvier, Benoît Hamon a remporté les primaires du Parti socialiste sur une envie de clarification nette de la ligne politique, en décalage complet avec l’appareil du Parti socialiste. EELV a eu la maturité politique de donner la priorité au projet et d’acter ce processus de clarification, car Benoît Hamon incarne ce refus d’une ligne sociale libérale. Tout cela était attendu depuis 2002 et tout cela est plutôt positif, mais aujourd’hui, ni le PS ni Benoît Hamon ne sont en mesure de fédérer cette majorité culturelle que je défends.
N’allez-vous pas provoquer des remous ?
J’ai prévenu. Et j’ai prévenu du travail que j’ai fait pour fédérer cette majorité. En articulant progrès social et volontarisme écologique, Jean-Luc Mélenchon est le plus à même de cristalliser cette majorité culturelle et ainsi d’accéder au second tour de l’élection présidentielle. L’écologie est le socle commun de cette nouvelle majorité et elle sera le trait d’union de ce nouveau rassemblement à venir. Il y a là quelque chose de solide qui fait que Jean-Luc Mélenchon n’est plus le candidat d’un camp : il devient le candidat de cette majorité culturelle qui veut le changement.
Quelles sont vos attentes pour ce scrutin et ses suites ?
Nous avons l’opportunité pour les élections législatives de ne pas rejouer les rendez-vous manqués de l’élection présidentielle de 2012. Les retrouvailles sont à portée de main. Cela passe par une nouvelle alliance avec la société civile. L’envie est là. Il faut dépasser les étiquettes. C’est le sens de mon engagement politique. On construit d’abord un projet. Il ne suffit pas de gérer l’effondrement du système actuel. Je me bats contre le conservatisme « thatchérien » et réactionnaire de François Fillon, le repli sur soi de Marine Le Pen, et la caricature du système social libéral d’Emmanuel Macron, qui essaie de freiner son effondrement.