Faits divers

HERAULT - Le Département, acteur majeur de la Mission Racine

 Le Conseil départemental de l’Hérault célèbre cette année les 55 ans de la Mission…

 

Le Conseil départemental de l’Hérault célèbre cette année les 55 ans de la Mission Racine et les 50 ans de La Grande-Motte.

Cet anniversaire, pour symbolique qu’il soit, rappelle le rôle qu’a eu et que continue d’avoir le Département de l’Hérault en faveur du développement économique et de la protection de son littoral.

Alliant activités humaines et préservation des espaces naturels, ce double objectif guide le Département depuis le début de l’aménagement touristique enclenché par la Mission Racine, dont il fut l’un des principaux acteurs.

Cette approche, équilibrée et harmonieuse, totalement inédite, a permis de faire de l’Hérault le quatrième département touristique de France et la destination préférée des Français. Dans le même temps, ses 130 kilomètres de côtes et de lagunes figurent parmi les mieux sauvegardés du pourtour méditerranéen. Ils représentent 50% du littoral de la région Occitanie.

Le littoral héraultais est désormais face à de nouveaux défis : économiques, démographiques, climatiques… Conscient de ces enjeux, le Conseil départemental lance un plan de grande ampleur baptisé « Hérault Littoral ».

Avec lui, c’est une nouvelle Mission que se donne le Département.

Il s’agit de :

Six grandes stations balnéaires sont créées par la Mission Racine en Languedoc-Roussillon dont deux dans

l’Hérault.

– La Grande Motte

– Le Cap d’Agde

– Gruissan

– Port Leucate

– Port-Barcarès

– Saint-Cyprien

Le développement de Carnon, Palavas, Balaruc-les-Bains, Marseillan-Plage, le Cap d’Agde est également

prévu.

Ces grands aménagements vont de pair avec une philosophie environnementale qui porte une attention toute

particulière aux espaces verts, au reboisement et surtout à la démoustication, préalable indispensable à la

Mission Racine.

En 1958, à l’initiative de Jean Bène, l’Entente Interdépartementale de Démoustication (EID) voit le jour.

Jusque-là, le littoral était, pour le moins, inhospitalier. « Il était pratiquement impossible de dîner dehors, sans

être attaqué par les moustiques ( ) Le visiteur imprudent, qui descendait de voiture pour admirer un étang,

devait fuir au plus vite, assailli par un nuage d’insectes », écrit Pierre Racine dans son ouvrage «

L’aménagement touristique du littoral Languedoc-Roussillon : Mission impossible ? »1.

La mise en place de la Mission Racine était donc subordonnée à la démoustication. Sans l’EID, elle n’aurait

pu être été lancée. Pour mener sa lutte, l’EID emploie des moyens respectueux de l’environnement et de la

faune du littoral, et ce depuis sa création. Elle travaille par actions ciblées et utilise à présent un bio-

insecticide, le BTI, inoffensif pour l’écosystème.

Le Département s’est préoccupé d’écologie avant l’heure.

LE CHIFFRE
Depuis 2005, le Département a engagé 25M€ dans la démoustication.

1 Paru en 1980 aux Éditions Midi Libre (p 139)

Le Département de l’Hérault, créateur de La Grande-Motte

C’est en 1964 que l’État confie la construction de La Grande-Motte au Département de l’Hérault. Selon le

principe édicté, le Département doit déléguer ses pouvoirs à une société́ d’économie mixte dans laquelle il

sera majoritaire : la SADH, la Société d’Aménagement de l’Hérault, est créée le 12 juin 19642.

Cette société, qui deviendra par la suite Hérault Aménagement, a pour vocation de réaliser des opérations

d’équipement foncier, économique et social de la station nouvelle. Présidée par Jean Bène, le président du

Conseil général de l’Hérault, elle assure l’acquisition de 430 ha, les études, les bilans financiers, les travaux…

Elle réalise les équipements administratifs, commerciaux, scolaires et sportifs indispensables à la naissance

de la cité nouvelle. Elle a également la charge de faire démarrer la station et de rechercher les premiers

constructeurs.

Les travaux, pharaoniques, débutent en septembre 1966. Sont créés le port (22ha) et l’étang du Ponant

(300ha). Leur creusement permettra de récupérer 6 millions de m3 de sable qui serviront à rehausser le

niveau du sol, et porter les constructions futures à un niveau de sécurité de deux mètres au-dessus du niveau

de la mer.

Le port est taillé pour abriter 1 000 bateaux de plaisance. Sa localisation est étudiée en fonction des courants.

Deux digues de 2 km le mettent à l’abri des transits de sable qui cheminent le long de la côte. Les dimensions

des quais ont été inspirées de lieux traditionnels comme Saint-Tropez ou le Croisic, rappelle le Conseil

d'Architecture d'Urbanisme et de l'Environnement (CAUE) de l’Hérault dans un ouvrage paru en 2010 sous le

titre « La Grande-Motte, cité des dunes ».

En arrière du littoral, une forêt de 80 hectares est plantée. En parallèle, les voies d’accès à la station sont

créées.

Le 24 octobre 1967, le général de Gaulle visite La Grande-Motte. Il salue le travail accompli. Deux mois plus tard, commence la construction des premiers immeubles : le Provence et le Grand Pavois. Ces immeubles en pyramide conçus par Jean Balladur seront achevés en juillet 1968. Dès lors, La Grande-Motte est parée pour l’avenir. Aujourd’hui, c’est une commune à part entière qui compte 8 755 habitants3. Sa réussite urbanistique et architecturale est consacrée par le Ministère de la Culture et de la Communication qui lui décerne le label « Patrimoine du XXème siècle » en 2010.

Au Cap d’Agde, la Société d’équipement du Bitterois et de son Littoral, SEBLI, est créée sur le même modèle.

 

Le Département de l’Hérault, acteur majeur de l’activité maritime

Dans le prolongement de la Mission Racine, le Département de l’Hérault a poursuivi son action volontariste sur le littoral dans le double but de concilier l’environnement et le développement économique au travers notamment du développement des activités de pêche, conchyliculture,nautisme.

Il est propriétaire de huit ports :

Port mixte de Bouzigues

Port mixte de Mèze

Port conchylicole du Mourre-Blanc à Mèze

Port du Chichoulet à Vendres

Port conchylicole des Mazets à Marseillan

Port mixte de Tabarka à Marseillan

Port conchylicole du Barrou à Sète

Port de pêche du Grau d’Agde

A SAVOIR

–  La moitié des entreprises conchylicoles de l’Hérault est installée dans les ports appartenant au Département, soit plus de 800 emplois directs concentrés sur le pourtour de la lagune de Thau.

–  Le Département gère depuis le 1er janvier 2018 grâce à son laboratoire départemental vétérinaire les prélèvements et les analyses sanitaires des coquillages sur l’ensemble du littoral d’Occitanie.

–  Les ports départementaux totalisent 900 anneaux de plaisance. Le Département impliqué dans la filière nautique

LE CHIFFRE

45 M€

Depuis 2000, le Conseil départemental a investi plus de 35 M€ dans ses ports et 10 M€ pour aider les filières professionnelles (pêche, conchyliculture, plaisance, sécurité en mer – SNSM) et les communes maritimes.

Le Département de l’Hérault, acteur majeur de la protection du trait de côte

Le Conseil départemental de l’Hérault s’investit puissamment dans la préservation et la valorisation du littoral. Au travers de ses missions, il engage d’importants investissements pour combattre l’avancée de la mer, par techniques dites « douces » (végétalisations de dunes, ganivelles ), et restaurer des plages emblématiques de l’Hérault.

Installation d’une série de boudins en géotextile remplis de sable, parallèle au rivage entre Sète et Marseillan, pour atténuer l’action de la mer sur le trait de côte et retenir le sable sur la plage (deuxième phase en cours). Cette opération est menée par Sète Agglopôle Méditerranée, en cofinancement avec le Département, l’Europe, l’État, la Région.

–  Reconstruction du cordon dunaire et comblement des bassins aquacoles désaffectés à Villeneuve-lès- Maguelone sur un secteur en espace naturel protégé. Un chantier de mise en valeur paysagère important qui améliore les conditions d’accueil du site de la cathédrale de Maguelone sous co-maîtrise d’ouvrage Département de l’Hérault – Commune de Villeneuve-lès-Maguelone, en cofinancement avec l’Europe, l’État et la Région

–  Remise en valeur du Petit Travers par réensablement de la plage (1 million de m3 de sable apporté sur tout le golfe d’Aigues-Mortes), renaturation du site et amélioration des conditions de fréquentation pour les usagers : déplacement d’un rond-point, destruction de la route et aménagement d’aires de stationnement. Opération menée aux côtés du SIVOM de la Baie d’Aigues-Mortes et de l’Agglomération du Pays de l’Or, en cofinancement avec l’Europe, l’État et la Région.

LE CHIFFRE

Entre 2007 et 2020, le Département de l’Hérault aura investi 25 M€ dans la mise en valeur des plages et la protection du trait de côte.

Le Département de l’Hérault, acteur majeur de la préservation de la biodiversité

Le Département de l’Hérault mène depuis les années 1980 une politique de préservation des sites, des paysages et des milieux naturels sensibles sur l’ensemble de son territoire, notamment le littoral. Cette stratégie est menée en partenariat avec les communes concernées et le Conservatoire du Littoral. À ce jour, le Département est propriétaire de 8 000 ha d’espaces naturels sensibles, dont 210 ha en bordure de Méditerranée.

– Dans ce cadre, le Département pilote une action de préservation de la cistude d’Europe sur une zone humide de 15 ha, dont il est devenu propriétaire près de l’étang de l’Or. Cette tortue est classée en espèce protégée.

Le Département, destination touristique préférée des Français

La Mission Racine et la SADH, son opérateur sur La Grande-Motte, ont contribué à faire de l’Hérault ce qu’il est aujourd’hui : quatrième département touristique de l’Hexagone, il est également la destination préférée des Français.

Ces excellents classements sont le fruit d’une stratégie politique départementale conciliant développement économique, tourisme et respect de l’environnement. Ainsi, en 2017, la fréquentation touristique de l’Hérault a encore franchi un cap, en atteignant 39 millions de nuitées, soit une progression de 4,5 % par rapport à 2016. Le littoral représente à lui seul 18 millions de nuitées. Farniente, plages et sports de glisse (paddle, kitesurf ).

A SAVOIR

Pour inciter les vacanciers à visiter l’ensemble des territoires de l’Hérault, le Département a créé l’Œnotour, une offre de six destinations œnotouristiques.

« Visitez, explorez, arpentez, roulez, nagez… en découvrant les vins des terroirs de l’Hérault » : tel est le principe de ce concept unique qui fait le trait d’union entre la mer et la terre.

« Hérault Littoral », la nouvelle Mission du Département de l’Hérault

La mer continue à gagner du terrain. Accentuée par le changement climatique, cette érosion constitue une préoccupation majeure. Conscient des enjeux, le Département de l’Hérault élabore une stratégie au long cours pour y faire face. Baptisé « Hérault Littoral », son plan vise à répondre à l’ensemble des défis attachés au dérèglement climatique, afin de préserver et de continuer à développer l’attractivité du littoral héraultais.

Un premier comité technique s’est tenu le 18 juin. Le calendrier prévoit d’établir la feuille de route, puis de soumettre le plan « Hérault Littoral » au vote des élus du Département début 2019.

Le littoral pour tous : c’est l’objectif. Voilà pourquoi l’ensemble des partenaires sont associés à la réflexion départementale : l’État, la Région, les EPCI et les syndicats mixtes de gestion des eaux littorales, le Conservatoire du Littoral, l’Agence de l’eau, l’EID, les partenaires méditerranéens des projets européens et les organisations socio-professionnelles (pêche, conchyliculture, hôtellerie de plein air, chambres consulaires ).

Le Département de l’Hérault crée la Maison du Littoral

Le Département de l’Hérault a décidé de créer une Maison du Littoral, en lui assignant un objectif, celui d’être le support privilégié d’une sensibilisation à la richesse et à la fragilité du littoral héraultais.

Ouverte à tous, au grand public comme aux scolaires, cette Maison du Littoral verra le jour sur le site remarquable des Aresquiers à Vic-la-Gardiole, à mi-chemin entre Montpellier et Sète. Pendant de la Maison de l’environnement à Prades-le-Lez, elle sera le lieu d’initiation et d’éducation à l’environnement, la biodiversité et l’économie du littoral héraultais.

« Cette Maison donne l’opportunité de conduire sur le site majeur des Aresquiers un projet emblématique de l’action du Département sur le littoral de l’Hérault ».
Kléber MESQUIDA, Président du Département 

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