HERAULT - Le Département de l’Hérault toujours opposé à l’exploitation de gaz de schiste
Le 28 janvier dernier, le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val d’Oise) annulait l’abrogation du…
Le 28 janvier dernier, le Tribunal administratif de Cergy-Pontoise (Val d’Oise) annulait l’abrogation du permis de recherche d’hydrocarbures de Montélimar (Drôme), attribué en 2010 à deux sociétés du groupe Total. La zone de recherche concernerait une grande partie des départements de la Drôme, de l’Ardèche, du Gard, de l’Aveyron, de la Lozère et de l’Hérault.
Rappelons que le gouvernement avait abrogé ce permis en octobre 2011, estimant que les sociétés de Total restaient floues, notamment sur l’emploi de la fracturation hydraulique, une technique interdite par la loi du 13 juin 2011.
La Ministre de l’Ecologie, Ségolène Royal, a décidé, le 30 janvier 2016, de faire appel du verdict du Tribunal Administratif de Cergy-Pontoise, réaffirmant « sa détermination à faire respecter strictement l’interdiction de la fracture hydraulique dans un objectif de protection de l’environnement et de la santé ».
Le Département de l’Hérault, dont une partie du territoire est concernée par la zone de recherche, avait déjà affirmé son opposition à l’exploitation des gaz de schistes par le vote d’une motion demandant au gouvernement de prononcer un moratoire sur ces recherches et l’ouverture d’un débat public, le 24 janvier 2011.
Aujourd’hui, Kléber Mesquida, Président du Département, Député de l’Hérault réitère son opposition aux recherches d’hydrocarbures, leur exploration et leur exploitation. Une opposition motivée par des arguments concrets : « concernant les quantités d’eau à mobiliser, le choix de la région frappée de sècheresse endémique depuis plusieurs années est loin de satisfaire au principe de préservation des ressources en eau énoncé à l’article 27 du Grenelle. Par ailleurs, de nombreux problèmes de protection des captages d’eau, du fait des aquifères karstiques qui peuvent réagir de façon très violentes aux polluants, ont été identifiés dans cette même région. Enfin, ces permis sont totalement incompatibles avec les projets existants (Causses et Cévennes inscrits au titre du patrimoine mondial de l’UNESCO) ou en cours de classement de grands sites, et avec les schémas de développement du tourisme, Natura 2000 … »