Faits divers — Roujan

Double meurtre de Roujan : le Procureur de Béziers révèle les explications du mis en cause

À l'issue de la garde à vue, dans l'après-midi du 16 janvier 2022, le parquet de Béziers a présenté l'individu devant le magistrat instructeur de permanence du tribunal judiciaire de Béziers. Ce dernier l’a mis en examen des chefs de meurtre par le concubin de la victime sur la personne de sa compagne et de meurtre sur la personne de sa voisine .

Le procureur de la République de Béziers, Raphaël Balland (sur la photo), a décrit la garde à vue du suspect ainsi : ” tout au long de sa garde à vue, le mis en cause a maintenu qu’il était l’auteur du double homicide et qu’il avait agi dans un état délirant après avoir fumé plusieurs joints de cannabis dans l’après-midi, se sentant en danger de mort, pensant qu’on voulait le tuer, y compris les victimes dont il aurait vu le visage se transformer. Il avait souvenir d’avoir infligé de nombreux coups de couteau aux deux jeunes femmes, en particulier au niveau du cou – conformément aux premières constatations du médecin légiste – sans pouvoir se rappeler du déroulé précis des faits. Le matin même des faits, il déclare avoir consulté un médecin généraliste, accompagné par sa concubine, et avoir bénéficié d’un arrêt de travail pour une durée d’un mois en raison d’un état d’angoisse et d’anxiété dont il disait souffrir.”

Il confirme ses dires devant le magistrat

Devant le magistrat instructeur, le mis en cause a confirmé l’essentiel de ses déclarations avec toutefois quelques évolutions concernant sa voisine, affirmant finalement “qu’elle était probablement entrée dans l’appartement sous la contrainte de celui-ci, alors qu’elle se trouvait dans la cage d’escalier ; qu’il avait eu la sensation qu’elle voulait elle aussi le tuer ou qu’elle était en train d’aller chercher d’autres personnes pour le tuer.

Dans la soirée du 16 janvier, le mis en examen a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention. Les investigations se poursuivent désormais sous l’autorité du magistrat instructeur. Comme pour toute procédure criminelle, des expertises psychiatriques et psychologiques du mis en examen seront diligentées, en complément de l’expertise toxicologique, particulièrement importantes compte tenu des déclarations du mis en examen jusqu’à présent pour tenter d’expliquer son comportement.

Les peines encourues

Pour le chef d’accusation de meurtre par le concubin de la victime sur la personne de sa compagne, la peine maximale encourue est la réclusion criminelle à perpétuité. Pour le meurtre sur la personne de sa voisine, la peine maximale encourue est de 30 ans de réclusion criminelle.

Vous pouvez consulter le rappel des faits dans notre précédent article.

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