Droit

HERAULT : LREM 34 en réponse aux réactions de M. Mesquida et Faure suite au discours du Président de la République

 Tribune en réponse aux réactions de Messieurs Mesquida et Faure suite au discours du…

 

Tribune en réponse aux réactions de Messieurs Mesquida et Faure suite au discours du Président de la République au congrès de la Mutualité à Montpellier le 13 juin:

L’exploitation manipulatoire du malheur et la manie de dénaturer un discours en le tronquant ne sont donc plus réservées aux extrêmes et aux populismes… M.Mesquida, président du conseil départemental de l’Hérault, et M.Faure, premier secrétaire du Parti Socialiste, en ont fait la preuve cette semaine.

Leurs prudes oreilles ont-elles été tellement choquées de l’utilisation d’un terme aussi populaire que « pognon » dans la bouche d’un « président des riches » qu’ils n’ont pas eu la force d’écouter son discours jusqu’au bout??? Ou peut-être est-ce tout simplement le fait de n’avoir pas daigné assister au discours du Président au Corum, fait notable pour un président de conseil départemental ? Ou bien peut-être l’absence totale de propositions politiques crédibles pour améliorer durablement et profondément le sort de nos concitoyens les plus fragiles les enjoint-elle à saisir la moindre occasion de sur réagir à un mot plutôt que de s’attarder sur le fond?
Qu’a réellement dit le Président de la République dans cette vidéo postée sur les réseaux sociaux et sur la scène du congrès de la mutualité?

Prenons quelques minutes nécessaires pour expliquer à Messieurs Mesquida et Faure ce qui leur a manifestement échappé dans la prise de position d’Emmanuel Macron. Il est bon de rappeler:

⁃ qu’il n’est jamais efficace de nier un problème pour le faire disparaître (si cette théorie s’était avérée efficace, les politiques menées durant les décennies précédentes en matière sociale auraient été un succès absolu et le Front National atteindrait péniblement les 5% aujourd’hui…),

⁃ qu’il n’y a aucun mépris envers les bénéficiaires des aides sociales dans le fait de dire qu’elles ne sont pas assez efficaces et pas assez justes telles qu’elles sont,

⁃ que la remise en question des systèmes n’est pas la remise en cause des femmes et des hommes qui les subissent,

⁃ qu’on n’améliore rien en souhaitant absolument garder les choses telles qu’elles sont,

⁃ que les salariés des classes moyennes, ces mêmes salariés dont les droits étaient traditionnellement soutenus et défendus par la gauche, ces salariés qui ont conservé, chevillé au corps et à l’âme, cet attachement à la solidarité nationale qui fonde le système social français, et ce malgré un sentiment d’injustice inversement proportionnel à leur « reste à vivre », ces salariés ne méritent pas qu’on balaye d’un revers de main la question de l’efficacité de leur sacrifice,

⁃ que, alors que certains s’essoufflent et se perdent, au point de ne plus même accéder à leurs droits les plus fondamentaux, dans la jungle actuelle des différentes aides, avec leurs effets de seuil et leurs effets pervers, ce

n’est pas avec des effets de manche ou des effets

d’annonce que nous parviendrons à leur rendre justice, ⁃ que dire que l’on peut faire mieux, ce n’est pas dire que

rien n’est fait ou qu’on va faire moins…

Alors, M.Faure, M.Mesquida, prenez le temps d’écouter les discours jusqu’au bout, avant de vous draper dans une
« gauche outragée » et de façade, mâtinée d’a priori et prompte à la « petite phrase », prenez le temps de co-construire, de manière responsable, les lois qui traduiront cette volonté de retrouver la justice sociale dans notre pays et en Europe. L’avenir de notre société de droit, de justice et de solidarité mérite mieux que ces postures politiciennes.

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